Jean IngresUn gardien de la tradition académique.
Publié le 17/05/2020
                            
                        
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Un 	gardien  de 	la 	tradition  académique 	1780-1867 	
Jean-Auguste-Dominique  Ingres est ori
ginaire  de Montauban.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ses 	dons  pour 	le 	dessin  et la  musique  se révèlent  très tôt, 
et  son  père,  un sculpteur  ornemaniste, 
encourage  l'éclosion de sa vocation.
                                                            
                                                                                
                                                                     A 
Il 	ans, 	on 	l'emmène  à Toulouse 	où 	il 	entre  dans l'atelier  du peintre  Roques 
dont 	il 	partage  l'admiration  pour 
Raphaël.
                                                            
                                                                                
                                                                     En 1797,  Ingres  vient à Paris 
où  David  l'accueille  dans son atelier.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L'élève  subit profondément  l'influence 
du  maître  et peint  dans le genre  néo
classique.
                                                            
                                                                                
                                                                     En 	
1800, 	il obtient 	le second 
grand  prix de peinture  et, l'année  sui
vante, 	
il est  grand  prix de Rome.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Son 	départ  pour la Villa  Médicis  est différé 
de  quelques  années pendant  lesquelles 
l'artiste  donne des portraits  qui témoi
gnent.
                                                            
                                                                                
                                                                     d'une  grande  maîtrise.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ingres  s'installe  enfin à Rome  en 	
1806.
                                                            
                                                                                
                                                                    	L'influence  de Raphaël  devient prépon
dérante  dans son œuvre.
                                                            
                                                                                
                                                                     Cependant,  les 
toiles  qu'il fait parvenir  à Paris  sont 
jugées  sévèrement:  en dépit  d'un parti 
résolument  classique, quelques déforma
tions  y trahissent  les influences  romanti
ques.
                                                            
                                                                                
                                                                     Blessé 	
par 	la critique,  l'artiste dé
cide  de demeurer  en Italie.
                                                            
                                                                                
                                                                     C'est pour lui 
une  période  très féconde,  malgré des 
embarras  financiers  qui l'obligent  à 	
«fai	re du 	commerce» 	en  exécutant  des por
traits.
                                                            
                                                                        
                                                                    	ll reçoit  des commandes  officiel
les  pour  les palais  romains,  prétextes  à 
de  vastes  compositions  inspirées par la 
tradition,  et continue  à expédier  des 
tableaux  en France,  dont 	
Raphaël  et 	la 	Fornarina 	et 	La 	Grande  Odalisque.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Dans 	cette dernière  œuvre, malgré 	sa 	volonté  de réalisme,  l'artiste exprime 
son  sens  des formes.
                                                            
                                                                                
                                                                    
A  son  retour  de Rome, 	
il rapporte 	Le 	Vœu 	de 	Louis  XIII, 	destiné  à la  cathé
drale  de Montauban;  cette toile fait sen
sation  au 	
Salon 	de 1824.
                                                            
                                                                                
                                                                     Cependant, 
malgré  son attachement  à la  tradition, 
Ingres  ne parvient  pas à retrouver,  dans 
cette  toile,  l'inspiration  des maîtres  du 
passé; 	
le mysticisme  du roi  n'émeut  guè
re; 	le 	conservatisme  formel du peintre, 
qui  professe  un profond  mépris pour 	
le 	romantisme, 	le 	choix même  de ses 
sujets, 	le 	rivent  à la  tradition  académi
que.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Mais 	
sa 	manière  plaît à la  société  bour
geoise  du XIX• 	siècle: son atelier  de 
l'Ecole  des beaux-arts  est le sanctuaire 
de  la peinture  officielle  et les  régimes  qui 
se  succèdent 	
le 	comblent  d'honneurs.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Au-delà  de cet  académisme,  Ingres est 
un  maître  inégalé  du dessin:  l'exposition 
de  1861  révèle  son immense  talent.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Son 	sens inné de la ligne  marquera  des artis
tes  aussi 	peu 	conventionnels  que Degas, 
Gauguin  et Toulouse-Lautrec,  de même 
que  les cubistes.
                               2 / 2.
                                                                                                                    »
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