Jean-François RAFFAËLLI:BOULEVARD DES ITALIENS, PARIS.

« Jean -François R AFFAËLLI BO ULE VARD DES ITALI EN S PARIS Raffaëlli attirait les jugements contradictoir es.

P~mr Degas, il n'était que «le Raphaël des chiffonniers ~.

Mais Jacqu es- Emile Blanche vo yait en lui «le précurseur du populi sme ~.

En fait, jean-François Raffaëlli passait son temps à se jouer des modes.

Détesté de la pluRart des impressionnistes, il donnait des conférences sur le mouvement dans le monde entier, alors que son art, marqué par un franc réalisme, avait l'heur de plaire aux critiques les plus rétrogrades.

Beau parleur, il avait des idées sur tout.,C'est ainsi que, revenant d'un voyage aux Etats-Unis, où, d'après lui, il s'était vu réserver un accueil triomphal, il se lança devant le journaliste Georges Docquois dans une incroyable tirade sur les différences entre les peuples: «Un peuple à l'espri t du ciel sous lequel il vit, expliqua-t-il.

En France , nous sommes versatiles parce que le ciel est d'une vivacité sans limi te .

Sous le ciel bleu impeccable de l'Afrique , l'âme des peuples est conquise par le fata l isme.

les Américains, qui n'ont pas de lourds nuages sur leurs épau l es, sont d'une légère té et é:l'une activité incroyables .» lE SUJET Alors qu'au début de sa carrière, Raffaëlli se consacre essentiellement à la représentation du monde ouvrier, dans la seconde partie de son œuvre il s'intéresse aux hauts lieux de la vie mondaine.

Il réali­ se notamment toute une série de toiles sur les LA COTE In the Garden (Dans le jardin) s'est vendu 245 000 FF Jean- ~ RAFFAËLLI 1850-1924 • Boulnanl tkl lllllieM, Pflris • Hw1e sur toile 134 CID x 120 CID • Signé en bas, à droite, «JFRAFF AE LLb • Peint vers 1910 • Localisation: Pisttsburgh, Carnegie Institute Grands Boulevards, dans laquellle s'intègre ce Boulevard des Italiens.

Toujours aussi inventif, il met au point un stra­ tagème ingénieux pour observer les passants.

c Pour saisir la fraîcheur des scènes , pour donner une image d'une scrupul euse fidélité , raconte Georges Lecomte, il avait l' h abitu de de s'enfermer pendant des matinées et des après-midis au fond d'un vieux fiacre, qui, im mob il isé par les passan ts , était co mm e un bateau ancré au milieu de la houle.

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(44 500 dollars) en 1994.

C'est un record, car de nombreuses huiles sont disponibles autour de 40000 FF (7300 dollars).

les toiles représentant les Grands Bou le vards sont peintes à hauteur d 'h o mme , donnnant l'impression au spectateur de faire lui-m êm e partie de cette foule élégante.

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