Jean-François de Saint-Lambert 1716-1803 A vingt-six ans, il devint l'amant de Madame du Châtelet, qui en avait trente-six.

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SAINT-LAMBERT Jean François marquis de. Poète français. Né à Nancy le 26 décembre 1716, mort à Paris le 9 février 1803. Malgré le titre usurpé de marquis, il était de petite noblesse et pauvre. Il fut élevé chez les jésuites de Pont-à-Mousson, puis entra au service du roi de Pologne Stanislas. Protégé par Mme de Boufflers, maîtresse du roi, il fut bien accueilli à la petite cour de Lunéville, où d’ailleurs sa première œuvre, Epître à Chloé, avait été très remarquée. C’est à Lunéville qu’il fit la connaissance de Mme du Châtelet et de Voltaire, qui louait exagérément ses vers. La personne de l’auteur sut, toutefois, plaire encore plus que ses œuvres à la marquise du Châtelet, et quand Voltaire revint de Paris où il avait été assister à la représentation de Sémiramis il trouva sa place prise dans le cœur de sa belle amie qui devait mourir en mettant au monde un enfant, fruit de sa nouvelle liaison. Saint-Lambert reçut à Paris un accueil bienveillant auprès des Encyclopédistes. Mme d’Houdedot lui procura un brevet de colonel, et il servit en Allemagne pendant les terribles années 1756 et 1757. Mais une maladie le contraignit à quitter l’armée et le rejeta vers la littérature. L’immense succès de son poème Les Saisons lui ouvrit les portes de l’Académie française en 1770. Il avait travaillé durant quarante-cinq ans à l’élaboration d’un système philosophique capable de servir de règle de conduite à ses contemporains. Cette œuvre parut en 1798 sous le titre : Les Principes des mœurs chez toutes les nations ou catéchisme universel; il y développait en réalité les idées de d’Holbach et d’Helvétius. On peut encore citer parmi ses œuvres : Recueil de poésies fugitives (1759), Le Matin et le soir (1764), Les Fêtes de l’amour et de l’hymen, Deux Amis, conte iroquois (1770) et surtout son Essai sur le luxe, qui parut en 1764 dans l'Encyclopédie. Saint-Lambert vécut à l’écart pendant la Révolution. Il venait d’être désigné pour faire partie de l’Académie reconstituée lorsqu’il mourut en 1803.