Jean-Charles CAZIN:L'ORAGE.

« Jean-Charles CAZIN L'ORAGE Voici Equihen, un village du nord de la France, situé au bord de la mer, où Cazin passait ses vacances durant son adolescence.

Le peintre n'a oublié ni les dunes basses, battues par le vent, ni la force des orages ...

Cette toile, réalisée en 1876, est une des pre­ mières de Cazin: il la peint lorsqu'il revie,nt en France après avoir tenté de fonder une Ecole en Angleterre en 1875 et avoir voyagé dans divers pays d'Europe.

Il passera désormais les étés à Equihen, près de Boulogne, dans une maison qu'il loue près de la plage.

Plus tard, quand le succès viendra, il achètera une villa d'où il pourra contempler à loisir les plages bordées de dunes de son enfance.

Insensible aux recherches impressionnistes, il peindra les aubes et les crépuscules, les ciels tumultueux, les sites un peu mélancoliques de la mer du Nord, utilisant une gamme de tons assez assourdis.

L'HOMME Né dans un petit village du Pas-de-Calais , dans une famille de médecins -son frère sera l'un des fondateurs de la station thérapeutique de Berck -, Cazin fait ses études au collège de Boulogne Il part ensuite pour Paris, où il fréquente l'école de dessin de Lecocq de Bois­ baudran.

Il expose pour la première fois au Salon des Refusés en 1, 863, puis devient pro­ fesseur de dessin à l'Ecole d'architecture en 1 866, avant d'être nommé directeur de l' École des Beaux-Arts de Tours et de succéder au peintre Alfred Legros , un de ses amis, à la tête du Kensington Museum, à Londres.

A par­ tir de 1 876, il se fixe à Paris et se lance dans la réalisation de compositions bibliques qui lui assurent le succès.

Mais il n'en oublie pas pour autant le paysage, s'inspirant de sa région natale.

Sa renommée nationale, puis internationale, lui vaut de recevoir la médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889 et un grand prix en 1900 LA CO TE Elle est assez basse, puisqu'on trouve d es huiles sur toile pour un peu plus de 5000 FF (900 dollars) et des huiles sur panneau entre 10000 FF (dollars) et 18 000 FF (3 000 dollars).

Jean-Charles CAZIN 1841-1901 • L'Orage, Equihen (Pas-de-Calais) • Huile sur toile 89,5 cm x 166,5 cm • Signé en bas, à droite, «JC Cazin » • Peint en 1876 • Localisation: Paris, musée d'Orsay • Expositions: Paris, 1889, 1900 (Exposition universelle), 1920 lA CRITIQUE Dans L'Art et les Deux Mondes de mai 1891, on peut lire cette appréciation sous la plume de Louis de Fourcaud : «Les effets qui lui sont chers sont les plus fugitifs, les effets d'aube et de crépuscule, d'orage imminent.

M ..

Cazin est le peintre des · moments atmosphériques indécis ou inquiétants.

Voyez toute la série de ses Clairs de lune, voyez aussi la suite de ses Brouillards, de ses Orages, de ses Averses.» L'HISTOIRE Cette toile fut léguée ou Louvre en 1942 par Mme julia Bertet, puis transférée au musée d'Orsay en 1986.

La Chambre mortuaire de Gambetta par Cazin.

L'artiste nous communique une émotion d'autant P.lus vive que le corps de l'homme politique est déjà parti vers sa dernière demeure.. »