Jean-Baptiste ChardinUn talent discret.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Jean-Baptiste Chardin
Un talent discret
Né à Paris, sur la rive gauche où il pas
sera la plus grande partie de sa vie, Chardin, fils d'un menuisier-ébéniste, est
attiré très jeune par la peinture.
Entré à
l'atelier
de Coypel, il est reçu maître par
l'Académie Saint-Luc en 1724.
Il expo se d'abord des natures mortes dont La Raie et Le Buffet.
Protégé par Largilliè
re, il entre à l'Académie des beaux-arts
en 1728.
Avec Van Loo, il restaure la
galerie François-1er à Fontainebleau.
Vers 1733, à partir
de La Lettre déca chetée, Chardin se spécialise dans les scènes de genre à la manière des Hollan
dais.
Il peint le milieu auquel il appar
tient, la bourgeoisie modeste.
Ses sujets
sont empruntés à l'intimité domestique:
La Mère laborieuse, Le Ratissage des navets, Le Château de cartes, Le Gar çon cabaretier, Le Bénédicité...
Ses tableaux se vendent entre 1000 et 1500 livres.
C'est le prix que donne Louis XV
pour La Serinette, la seule œuvre de Chardin qu'il ait acquise.
D'ailleurs, le roi ne commande guère au peintre que
des dessus de portes pour les châteaux de Choisy et de Bellevue.
Malgré sa ré
putation établie, Chardin n'est pas un
peintre
de cour.
Ceux qui l'apprécient le plus sont des critiques de valeur, des
intelligences comme celle de Diderot,
son conseiller et ami depuis leur ren
contre au
Salon de 1761.
Logé en 1 7 57 dans la partie du Louvre
réservée aux artistes, Chardin y demeure
jusqu'à sa mort, bien que
le nouveau
titulaire de la puissante Intendance des
beaux-arts ne lui soit guère favorable.
En 1770, Chardin se démet de ses divers
postes à l'Académie.
Sa vie devient
1699-1779
alors difficile: sa vue baissant, il lui faut
abandonner la peinture à l'huile pour le pastel, dont il devient l'un des maîtres.
Oublié dans les dernières années de sa vie, Chardin le restera longtemps enco re.
Il est considéré aujourd'hui comme
l'un des grands peintres du XVIII< siè cle.
A la science de son art, la souplesse de son dessin, la fraîcheur de ses cou
leurs, il joint des dons d'observation,
une acuité d'œil qui en font un chroni
queur précieux
de son époque.
Il en
donne une image différente que celle des
fastes
de Versailles; ses tableaux mon
trent en effet des objets usuels, les inté
rieurs, les occupations familières,
les costumes, les visages des gens de la
classe moyenne sous Louis XV.
Char
din est des leurs.
Avec son honnêteté
d'artisan, son amour du métier, sa gen
tillesse, sa sobriété dans 1 'émotion,
il est le plus français des peintres et le plus
personnel.
N'imitant aucun maître, ne suivant aucune mode, il reste fidèle à lui même.
Il nous a laissé plus de 1000 tableaux, dont la plupart se trouvent au
musée du Louvre.
L'HISTOIRE VIVANTE
Visiter à Paris (VI• arrondissement) la rue de
Seine, où est né Chardin, et/es rues Princesse
et du Four, où il a habité.
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