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Je me fonde pour affirmer cela sur mon expérience de médecin. Il m'est apparu clairement, au cours de ma carrière, que la sauvegarde de l'intégrité de la personne devrait être, dans certains cas, une préoccupation largement plus urgente et capitale que celle du maintien de la vie.Professeur Alexandre MINKOWSKI,Un Juif pas très catholique.

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Je me fonde pour affirmer cela sur mon expérience de médecin. Il m'est apparu clairement, au cours de ma carrière, que la sauvegarde de l'intégrité de la personne devrait être, dans certains cas, une préoccupation largement plus urgente et capitale que celle du maintien de la vie.Professeur Alexandre MINKOWSKI,Un Juif pas très catholique. Ce document contient 1395 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Jadis, la déontologie médicale imposait l'absolue sauvegarde de la vie.

Il est difficile aujourd'hui de suivre une règleaussi tranchée.

La louable interdiction de tuer ne correspondait pas à la réalité passée, car l'arbitraire faisait régnerla terreur et le meurtre.

Toutefois, sans nier l'importance de la vie, il convient de ne pas exagérer dans l'autre sens.Les souffrances et la mort dominent le XXe siècle.

En de nombreux endroits, dans de multiples situations, la femme,humiliée, connaît la détresse physique et morale, en subissant les pires traitements.

De tels malheurs conduisent àmodifier ses idées : le maintien de la vie cesse d'être totalement prioritaire et passe après celui de la personne entant que telle. Remarques. • Pour assurer la cohérence du texte, nous avons explicité le lien d'opposition par « toutefois ». • A la fin du résumé, la notion « d'intégrité de la personne » a été tournée par une formule voisine.

Mais il étaitpossible de conserver l'expression originelle, précise et complexe à la fois. 1.

Une généralisation impossible. Pour la plupart des discussions, nous envisageons plusieurs réponses, en essayant de respecter la pluralité desopinions.

Ici, la gravité du sujet empêche, en quelques lignes, de donner un corrigé modèle.

Surtout, ce seraitcontraire au fond du débat : il n'existe pas de solutions acceptables, généralisables.

C'est à chaque fois un cas deconscience, à chaque fois, une approche différente. • Pas de solutions générales.

Nous allons essayer de faire comprendre ce point de vue au travers du témoignaged'éminents médecins...

avant de poser, puisqu'il le faut, en termes généraux, le problème. Le professeur Minkowski affirme qu'il « se méfie des principes quels qu'ils soient, avec leurs retombées d'applicationsaveugles, sectaires, dogmatiques ».

C'est sans doute ce qui sépare un médecin au début de ses études, adoptantdes principes louables, et le médecin qui a affronté un certain nombre de drames, qui possède moins de certitudeset qui s'adapte à chaque cas, à chaque malade, éventuellement à chaque famille. Le refus des théories toutes faites implique que l'essentiel repose dans la relation du médecin et du patient,relations entre individus, rendues plus complexes dans le cas du professeur Minkowski face aux nouveau-nés.D'ailleurs, ce n'est certainement pas un hasard si le livre du professeur Schwartzenberg, Changer la mort, commencepar des témoignages et si, au-delà des idées avancées, ce livre vaut par le dialogue avec Pierre Viansson-Ponté,disparu peu après. La dimension individuelle se traduit parfaitement dans cette phrase du professeur J.-P.

Escande : « L'euthanasie nese débat pas sur la place publique, elle se décide au plus secret du rapport médecin-malade » (Les Malades).

Cerefus (qui justifie les réserves d'une réponse réclamée pour le baccalauréat) engendre les réticences à inclure cedilemme dans un cadre juridique.

Le professeur Minkowski soutient qu'il est impossible d'établir en la matière lamoindre législation.

Dans Changer la mort, le professeur Schwartzenberg affirme même que ce serait la porteouverte aux abus, aux extensions dangereuses : la conscience individuelle — ou peut-être de l'équipe médicale —serait, en l'absence du jugement du patient, un meilleur juge que les réglementations. • Pas de solutions acceptables.

Avant même d'envisager différents comportements, il importe de souligner qu'aucunesolution n'est acceptable.

« L'euthanasie, c'est moche ; mais l'interdiction de l'euthanasie, écrit encore le professeurSchwartzenberg, c'est ignoble.

» Pour toutes ces raisons, comme le professeur Minkowski, nous n'avancerons pas des réponses, mais des «tendances ». 2.

L'intégrité de la personne plus urgente et acceptable que celle du maintien de la vie. • Le maintien de la vie.

Compte tenu de la spécialité du professeur Minkowski, pédiatre, on pense à la réanimationdes enfants dont on sait qu'ils seront handicapés profonds.

Dans ce cas, le geste peut être la cessation del'intervention, ce peut être, malheureusement, explique le professeur, pour éviter des séquelles plus graves, uneintervention active. On pense aussi à la souffrance physique et à l'acharnement thérapeutique qui tente de prolonger la vie dans unorganisme condamné par tous les moyens modernes.

Une différence entre ces deux cas semblables à bien deségards : d'un côté, la durée de vie n'entre pas en jeu, dans l'autre elle est très mesurée.

Ce problème se poseactuellement avec plus d'acuité qu'autrefois : les techniques, sans guérir, sans permettre une réversibilité,prolongent une sorte de vie végétative.

A tel point que la définition de la mort elle-même a changé : alors quecertaines fonctions continuent, l'électro-encéphalogramme plat indique l'absence de vie cérébrale et la mort de. »

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