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Japon (1999-2000): Convalescence douloureuse

Publié le 18/09/2020

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« Japon (1999-2000): Convalescence douloureuse La fin du gouvernement d'Obuchi Keizo, dans des conditions dramatiques, a plongé la politique japonaise dans l'incertitude, alors même que la reprise économique semblait enfin poindre.

Victime d'une embolie cérébrale en avril 2000 (il est décédé un mois plus tard sans avoir repris connaissance), le Premier ministre avait mis en œuvre une série de mesures très politiques en tentant de remettre l'économie japonaise sur la "voie de la reprise". Dans un environnement financier et social difficile (hausse du chômage et de l'endettement des ménages), les signes de la reprise économique étaient pourtant là : redémarrage de la croissance du PIB (2,4 % au premier trimestre 2000) et des investissements industriels (+ 3,3 %, sur la même période), augmentation des bénéfices des entreprises (+ 18,8 % prévu pour l'exercice 2000-2001), croissance des exportations et des investissements directs et explosion de la consommation de technologies de l'information.

"Le pire est passé pour l'économie japonaise", pronostiquait mi-juin 2000 le nouveau Premier ministre Mori Yoshiro, tout en prônant la poursuite jusqu'en 2001 d'une politique monétaire et budgétaire expansionniste. L'économie japonaise apparaissait donc en convalescence, mais la politique et la société suscitaient doutes et interrogations.

Plusieurs déclarations aux relents nationalistes de Mori Yoshiro, notamment sur le statut divin du Japon, ainsi que les mensonges du porte-parole du gouvernement, Aoki Mikio, lors de la transition politique en avril 2000 - il avait prétendu s'être entretenu avec le Premier ministre sur les modalités de la succession de celui-ci après son hospitalisation -, ont jeté le discrédit sur les plus hauts dirigeants de l'État.

La cote de popularité du gouvernement Mori s'est effondrée pour atteindre un record historique (moins de 20 % d'opinions positives) avant les élections générales du 25 juin 2000.

Au printemps, une série de crimes commis par des adolescents, dont le détournement sanglant d'un autobus, ont profondément choqué une opinion publique s'interrogeant sur les erreurs d'un système éducatif et d'une société engendrant "de tels monstres". Éclatement de la coalition conservatrice En 1999, la coalition dirigée par Obuchi Keizo a tenté de mettre en place les conditions d'une sortie de crise, esquissant un projet d'ensemble pour "le Japon du XXIe siècle".

Les conservateurs entendent préserver une partie du système sociopolitique édifié dans les années cinquante-soixante et mis à mal à partir de 1992 par la crise économique.

Mais cette mobilisation idéologique se heurte souvent à la réalité d'une société urbaine plus atomisée et hédoniste, en bref à un nouveau Japon moins monolithique. Importance de l'éducation et de la famille, réhabilitation de la nation et de l'empereur, respect de l'ordre social sont les maîtres mots des dirigeants du Parti libéral-démocrate (PLD).

Dans cet esprit, des projets de loi controversés ont été adoptés avec le soutien du Komeito (Nouveau parti de la justice), sous influence de la secte Soka Gakkai, et du Parti libéral (Jiyuto), rassemblement de réformateurs et de néoconservateurs, partenaire de la coalition. »

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