Japon (1982-1983): Seul contre tous
Publié le 18/09/2020
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Japon (1982-1983): Seul contre tous
Le 26 novembre 1982, Yasuhiro Nakasone devient le 45e Premier ministre du Japon.
Dès son entrée en fonctions, le nouveau chef de file du Parti libéral-démocrate
(PLD, conservateur) tente une véritable révolution dans le style de gouverner et
transforme l'image internationale du pays.
Son franc-parler, ses prises de
position souvent fracassantes, sa rapidité à prendre des décisions et ses appels
à redéfinir la place du Japon dans le monde contrastent complètement avec la
manière de son prédécesseur, Zenko Suzuki.
Mais trois mois à peine après son
arrivée au pouvoir, la fragilité de la position de M.
Nakasone devient évidente.
Les limites qui lui sont imposées par le contexte japonais sont telles qu'on se
demande si, au changement de style, correspondra une évolution en profondeur de
la politique japonaise.
C'est à la surprise générale que l'ex-Premier ministre Zenko Suzuki, dont la
réélection à la tête du parti au pouvoir semblait assurée, a annoncé, le 13
octobre 1982, sa démission.
Arrivé au pouvoir en 1980 à la suite d'un compromis
entre les factions du PLD, "Zenko le Bouddha" avait, au fil des mois, vu grandir
son impopularité, et son manque de compétence lui avait valu le surnom de "Zenko
l'Ignorant".
Il n'avait su ni restaurer les finances publiques - pourtant la
priorité de son gouvernement - ni éviter l'isolement croissant du Japon sur la
scène internationale.
Seule la crainte de voir le PLD déchiré par des luttes de
succession fratricides lui a permis de conserver son poste, alors que sa cote de
popularité était tombée à moins de 20%.
Dès sa démission, d'intenses luttes politiques ont éclaté au sein du PLD à
l'occasion d'élections "primaires" qui ont opposé quatre candidats à la
succession.
Les factions dites "minoritaires" du Parti conservateur (animées par
l'ancien Premier ministre Fukuda) ont tenté d'empêcher l'arrivée au pouvoir de
M.
Nakasone, qui bénéficiait, lui, de l'appui des trois principales factions du
parti.
A commencer par la plus importante d'entre elles, celle de l'ex-Premier
ministre Kakuei Tanaka.
Cette "guerre" s'est terminée par le triomphe de M.
Nakasone, porté à la présidence du parti par près de 60% de ses membres.
Il a de
ce fait automatiquement succédé à M.
Suzuki.
L'entrée dans son gouvernement de
représentants des factions minoritaires n'a pas empêché ces luttes factionnelles
d'ébranler la cohésion du PLD et de laisser des cicatrices mal refermées, comme
en a témoigné au début de 1983 le suicide spectaculaire de l'un des adversaires
malheureux de M.
Nakasone, l'ex-ministre Nakagawa.
La constitution du nouveau gouvernement japonais a permis de mesurer l'influence
décisive que continue d'exercer en coulisses sur la vie politique l'ex-Premier
ministre Kakuei Tanaka.
Contraint à la démission par le scandale des "pots de
vin de la Lockheed" en 1974, inculpé pour corruption en 1977, chassé du PLD, il
en est plus que jamais le "yami shogun" (général des ombres).
Six de ses fidèles
ont reçu des postes clés dans un gouvernement, baptisé par la presse japonaise
"Tanakasone".
Le nouveau Premier ministre a la réputation d'être un habile
tacticien, voire un opportuniste: il est connu sous le sobriquet de "la
Girouette".
Relativement jeune pour le monde politique japonais, M.
Nakasone (64
ans) a frappé tous les observateurs en prenant à bras le corps, dès son entrée
en fonctions, un certain nombre de problèmes qui paralysaient le précédent
gouvernement.
Il bousculait ainsi la très puissante bureaucratie nipponne, et.
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