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Jacques Bainville (1879-1936)

Publié le 22/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Jacques Bainville (1879-1936) Louis II de Bavière, qu'il écrivit à vingt ans, annonçait un historien. Ce document contient 74 mots soit 0 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.


BAINVILLE Jacques. Historien et homme politique français. Né à Vincennes, le 9 février 1879, mort à Paris, le 9 février 1936. Issu d’une famille bourgeoise de tradition républicaine, il fait ses études au lycée Louis-le-Grand, se dirige dès l’adolescence vers la littérature et en 1900 rapporte d’un voyage en Allemagne un essai sur Louis II de Bavière. Ce voyage a eu d’autre part des conséquences décisives pour l’évolution de Jacques Bainville qui restera toute sa vie comme obsédé par la pensée de la présence, à côté de la France, d’une masse allemande deux fois plus nombreuse : d’où la nécessité, en France, d’une armée et d’un État forts, nécessité que Bainville avait déjà découverte grâce aux livres de Barres et qui lui est confirmée, en avril 1900, par la rencontre de Charles Maurras avec lequel il va collaborer à la revue l'Action Française. Lorsque celle-ci se transformera en quotidien, au printemps 1908, Bainville se chargera des rubriques de politique étrangère, participant, avant 1914, aux campagnes du journal pour une préparation militaire de la France (Le Coup d’Agadir et la Guerre d’Orient, 1913) et, après 1918, avouant immédiatement son scepticisme à l’égard de la Société des Nations et du Traité de Versailles qu’il définit dans une formule : « Trop doux pour ce qu’il a de dur. » Bainville et ses amis rêvent en effet d’un retour à la situation créée par le traité de Westphalie et d’une division politique de l’Allemagne; celle-ci, comme il l’a exposé dans l'Histoire de deux peuples, parue en 1915, est à ses yeux un danger continuel à travers l’histoire de France, qui n’a pu être contenu que par la politique d’équilibre monarchique mais que la doctrine révolutionnaire et impériale des nationalités a déchaîné depuis un siècle et demi — v. Histoire de trois générations. Après avoir fait paraître en 1920 Les Conséquences politiques de la Paix, livre dont on a pu dire que le destin en a « appliqué page à page les déductions, entre deux guerres de l’univers », Jacques Bainville, la même année, prend avec Henri Massis et Jacques Maritain la direction de la Revue Universelle. Son influence est alors à son apogée et ses articles, pour une grande partie de l’opinion dépassant largement le cercle de ses amis royalistes, sont considérés comme le meilleur diagnostic quotidien de la politique mondiale. Aussi bien Bainville s’efforce-t-il de ne pas se laisser emprisonner dans la politique, publiant des études historiques, Histoire de France (1924) et Napoléon (1931), ouvrages de seconde main mais qui obtinrent un succès considérable, des critiques littéraires (Lectures), des contes qu’on peut rapprocher de ceux de Voltaire (Jaco et Lori, 1927, La Tasse de Saxe, 1928). Très ému par l’arrivée au pouvoir du national-socialisme qui confirmait ses prévisions pessimistes sur l’Allemagne, Bainville continue à suivre attentivement la politique mondiale, publie en 1935 Les Dictateurs et La Troisième République où il montre comment le régime, bien qu’il ait toujours réussi à trouver un sauveur dans les moments difficiles, est menacé, dans l’avenir, par le double danger d’une nouvelle invasion allemande et d’une révolution nationale. Quelques mois avant sa mort, en mars 1935, Bainville est élu à l’Académie Française au fauteuil de Poincaré. On a souvent reproché à ses livres historiques leur manque d’impartialité : aussi, de même que ses analyses politiques restent justes même si les remèdes qu’il proposa sont dépassés (et l’étaient peut-être de son temps même), des études comme l'Histoire de France valent moins par l’érudition que par les nombreuses vues politiques qu’elles offrent à chaque page, et où l’on reconnaît rapidement un moraliste de la race de Machiavel, non pas désespéré, mais décidé à ne pas se laisser duper, attentif à rechercher, à travers l’Histoire, les constantes humaines qui permettent de maîtriser en partie la Fortune.

« Jacques Bainville 1879-1936 Louis II de Bavière , qu'il écrivit à vingt ans, annonçait un historien.

Mais l'Histoire de deux peuples , la France et l'Empire allemand (1915), l'Histoire de trois générations , 1815-1918 (1918), les Conséquences politiques de la paix (1920), l'Allemagne romantique et réaliste (1927), la troisième République (1935), remarquables par la clarté du style et le don de simplification, ne doivent pas faire oublier les articles littéraires recueillis dans le Critique mort jeune (1927).. »

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