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Jacques Amyot

Publié le 15/05/2020

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« Jacques Amyot (1513-1593) Le traducteur de Plutarque.

Né en 1513 à Melun, d'une famille très pauvre, Jacques Amyot étudie au collège deNavarre, à Paris, comme domestique d'élèves plus riches.

Devenu maître ès arts à 19 ans, il étudie le droit àl'université de Bourges, reçoit les ordres, devient précepteur et obtient, grâce à la protection de Marguerite deNavarre, sœur de François Ier, une chaire de grec et de latin à l'université de Bourges.Il commence ses premières traductions par Théagène et Chariclée (1547), qu'il dédie à François Ier dont il reçoitl'abbaye de Bellozane, près de Gournay (Normandie).

Au retour d'une mission auprès des pères du concile de Trente,il devient, sur la recommandation du cardinal de Tournon, précepteur des enfants de France: Charles (plus tard,Charles IX) et Henri (plus tard, Henri III); il s'acquitte parfaitement de cette tâche qui lui vaut l'affection de sesélèves.A son avènement, Charles IX, malgré sa mère Catherine de Médicis, nomme son ancien précepteur grand aumônierde France (1560), puis évêque d'Auxerre (1570).

Henri III le fait commandeur de l'ordre du Saint-Esprit (1578).Soupçonné d'avoir approuvé, sinon conseillé, le meurtre du duc de Guise et de son frère le cardinal, Amyot doitquitter Auxerre où son palais épiscopal est pillé par les ligueurs.

Il rentre enfin dans son évêché et y achève sesjours en 1593.

Son œuvre essentielle est moins d'action pastorale que de méditation et de traduction.

Ferventhumaniste, il met à la disposition de la jeunesse érudite française les trésors de l'histoire et de la morale antiques.Outre Théagène et Chariclée d'Héliodore et sept livres de Diodore de Sicile (1554), il traduit les Vies des hommesillustres de Plutarque (1559) et ses Œuvres morales.

La plupart des Vies sont couplées pour permettre de comparerles grands hommes grecs et les grands hommes romains.

Amyot se plaît à rendre, dans un français parfaitement puret dépouillé de tout provincialisme, les anecdotes dont le lecteur, et notamment la jeunesse des écoles, doit tirerprofit.

L'œuvre d'Amyot a ainsi une double valeur: esthétique par la beauté formelle qu'admirera Racine, morale parl'utilisation des faits historiques comme «modèles» à proposer à la jeunesse.

Ces modèles peuvent en outre aider lechevalier ou le simple «honnête homme» à méditer les rapports existant entre l'histoire et la morale. Jacques Amyot suivit au collège des Lecteurs Royaux, dès 1530, les cours de l'helléniste Danès ; et en 1533 il futnommé, pour enseigner le latin et le grec, à l'Université de Bourges.

François ter lui demanda de traduire Plutarque :la première édition des « Vies Parallèles », publiée en 1559, connut un succès triomphal.

Nommé grand aumônier deFrance, puis en 1570 évêque d'Auxerre, Amyot, catholique sincère, mais modéré, sut se tenir à l'écart des luttesreligieuses; il publia deux nouvelles éditions des Vies, puis, les Opuscules du même auteur. L 'ADAPTATEUR DE PLUTARQUE Amyot dut son succès à la souplesse et â la liberté à sa transposition.

Il bouleverse l'ordre des mots, l'ordonnancedes périodes, souligne avec prolixité certaines nuances, substitue aux notions antiques des notions modernes,traduisant « questeur » par e trésorier », e stratège » par e capitaine général », licteur » par « massier » ou «huissier ».

Il ignore donc les scrupules des savants modernes; mais la clarté rayonne, la vie circule dans satraduction, et on la lit avec le même plaisir qu'une oeuvre originale. LE VULGARISATEUR DE LA SAGESSE ANTIQUE L'influence du « Plutarque français » fut capitale pour l'évolution de nos moeurs et de notre littérature.

L'oeuvre de1'auteur grec se présentait comme une somme et contenait, en même temps qu'un témoignage historique, unenseignement moral.

Initié à des exemples « parallèles » de grandeur, le public apprit à admirer la modération dePériclès et celle de Fabius; à comparer le dévouement civique et le génie oratoire de Démosthène et de Cicérone.Ainsi Amyot ne se contentait pas, comme les écrivains de la Pléiade, de cultiver un rêve érudit de beauté formelle; ilmettait à la portée des Français le trésor de la morale antique.

« C'est mon homme que Plutarque », écriraMontaigne.

P avait appris à le goûter dans l'édition d'Amyot : ainsi l'oeuvre du vulgarisateur de la sagesse antiqueprépare celle de l'initiateur de la sagesse moderne. LE PROSATEUR En même temps Amyot contribuait â enrichir et perfectionner notre langue.

Il lui fallait de grandes ressources devocabulaire pour traduire une oeuvre aussi vaste : aussi fit-il des emprunts au grec, au latin, à l'italien, auxlangages techniques, à l'usage populaire.

C'était la méthode recommandée par la Pléiade, mais le goût d'Amyot estplus discret et plus sûr que celui de Ronsard : il ne sacrifie lamais à l'érudition la clarté ni la fraîcheur.

D'une édition àl'autre, d'ailleurs, il se corrige : sa langue gagne en netteté, en légèreté, tout en demeurant pittoresque et colorée.Sa phrase, comme celle de Calvin et de Montaigne, marque une transition entre la phrase chaotique et surchargéede Rabelais et la phrase ordonnée et pure du classicisme.. »

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