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AMYOT (Jacques)

Publié le 06/12/2021

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AMYOT (Jacques), écrivain français (Melun 1513-Auxerre 1593). Amyot est, dans l'histoire de la littérature française, le seul écrivain qui doive l'essentiel de sa réputation à son unique activité de traducteur. Exception qui s'explique à la fois par le remarquable travail d'érudition qu'il accomplit et par l'immense succès obtenu, durant la seconde moitié du xvie s. et même au-delà, par ses traductions auprès du public.

 

Issu d'une famille de bourgeois et d'artisans, le jeune Amyot fit (sans doute comme boursier) ses études à Paris, au collège fondé par le cardinal Lemoine. Reçu maître ès arts en 1532,

Collège royal les cours de Vatable, Danès, Toussain et Oronce 1535, Jacques Colin, lecteur du roi François Ier, lui confie le préceptorat de ses enfants. Amyot s'installe alors à Bourges, où il fonde une petite école, avant d'obtenir, en 1536, dans la même ville, un poste de lecteur de grec à l'université, qu'il conservera jusqu'en 1546. En 1547, il présente à François Ier sa traduction de l'Histoire éthiopique d'Héliodore, et se voit confier par le roi la traduction des œuvres de Plutarque. Cette mission le conduit, de 1547 à 1552, à parcourir les bibliothèques italiennes pour s'y livrer à de longs et minutieux travaux comparatifs destinés à l'établissement du texte des œuvres de l'auteur des Vies. À. son retour, il donne, en 1554, une traduction de Sept Livres des Histoires de Diodore, puis c'est la montée en flèche de la carrière et des honneurs : chargé, en 1557, de l'éducation des ducs d'Orléans et d'Anjou (les futurs Charles IX et Henri III), il est, en 1560, nommé grand aumônier de France, puis, en 1570, évêque d'Auxerre. C'est surtout l'époque où il donne, outre la traduction, en 1559, des Amours pastorales de Daphnis et Chloé de Longus, le fruit de ses longues années de travail : sa traduction des Vies des hommes illustres ( 1559) et celle des Œuvres morales et mêlées (1572) de Plutarque.

 

Les traductions d'Amyot ne représentent pas seulement l'un des chefs-d'œuvre de l'humanisme érudit ; elles occu

 

pent aussi une place importante dans l'histoire même des lettres et de la pensée françaises : il n'est que de signaler, entre autres, l'influence déterminante que ses traductions de Plutarque exercèrent sur la pensée de Montaigne (« c'est notre bréviaire », Essais, II, chap. iv) et des moralistes classiques, et celle, plus durable encore, que ses traductions des romans grecs eurent, par les modèles narratifs qu'elles leur fournirent, sur les romans de la seconde

 

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moitié du xvie et du xviie s.

 

En outre, son Projet d'éloquence royale, composé entre 1570 et 1580 (il ne sera publié qu'en 1805) à l'intention d'Henri III et en liaison avec les travaux de l'Académie du Palais, transpose le De elocutione de Démétrios de Phalère, à travers les commentaires de Pietro Vet-tori, en l'associant à la tradition pétrar-quiste de la Cour : Amyot a par là contribué à fonder l'humanisme de cour français et à fixer la ligne d'évolution du langage de cour au xviie s.

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