Itaipu
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 Itaipu
1 Le
projet bresillen d'eriger,
aux chutes
de Sete Quedas
(ou Itaipu)
sur le
fleuve Parana
le plus grand complexe
hydro- electrlque du monde, souleve
de graves problemes
politiques et ecologiques.
L'ArgentIne, qui possede le
cours inferieur
du Parana, exige
un *oft
de regard
sur
les plans susceptibles de modifier
le cours du fleuve.
Elle a couleve
la question a Ia Conference
sur I'environ-
foment organisee
par l'ONU
a Stockholm
en 1972.
Mais
le Bresil
a rejete
ses demandes,
estimant pouvoir
entre-
prendre en toute souverainete
des travaux indispensables
a son developpement.
2 A la frontiere
entre le Bresil
et le Paraguay,
les dix-
huit cataractes de Sete Quedas n'ont
que 40
m de
haut,
mais elles possedent
le plus
fort debit du monde
:
13 300 m3
par seconde,
soit pros du double du Niagara.
Le potentiel electrique
des chutes
est estime a
25 mil-
lions de kW.
Les premiers projets prevoient Ia construction
de centrales dune puissance totale de 12 millions de kW,
depassant ainsi
de loin cello
du gigantesque
barrage
americain du Grand Coulee
aux Etats-Unis
(9 millions
de kW).
3 Un tel ensemble equivaudrait a
lui seul a Ia totalite
de
Ia puissance
installee
au Bresil
en 1970,
alors
que le
pays ne vient
qu'au quinzieme
rang mondial
quant a Ia
consommation par habitant.
Des 1966, des accords
ont ete
conclus avec le
Paraguay, creant
un condominium
et
reconnaissant a
ce pays le droit
de disposer
de Ia
moitie
de l'energie produlte.
Le site de Sete Quedas
a d'ailleurs
ete conquis
par le
BMW
sur le
Paraguay lors de la ter-
rible guerre de
la Triple Alliance,
au siècle
demier
(1865-1870), soutenue
et financee
par Ia Grande-Bretagne
qui entendait
mettre fin ainsi
aux velleitee
de developpe-
ment autonome
du gouvemement d'Asuncion
et contraler
totalement le bassin de Plata.
On parlait alors
du
Paraguay comme dune
Prusse sud-americaine.
Itaipu
1 Le projet brésilien d'ériger, aux chutes de Sete Quedas
(ou ltaipu) sur le fleuve Parana le plus grand complexe
hydro-électrique du monde, soulève de graves problèmes
politiques et écologiques.
L'Argentine, qui possède le
cours inférieur du Parana, exige un droit de regard sur
les plans susceptibles de modifier le cours du fleuve.
Elle a soulevé la question à la Conférence sur l'environ-
nement organisée par l'ONU à Stockholm en 1972.
Mais
le Brésil a rejeté ses demandes, estimant pouvoir entre-
prendre en toute souveraineté des travaux indispensables
à son développement.
2 A la frontière entre le Brésil et le Paraguay, les dix-
huit cataractes de Sete Quedas n'ont que 40 m de haut,
mais elles possèdent le plus fort débit du monde :
13 300 m3 par seconde, soit près du double du Niagara.
Le potentiel électrique des chutes est estimé à 25 mil-
lions de kW.
Les premiers projets prévoient la construction
de centrales d'une puissance totale de 12 millions de kW,
dépassant ainsi de loin celle du gigantesque barrage
américain du Grand Coulee aux Etats-Unis (9 millions
de kW).
3 Un tel ensemble équivaudrait à lui seul à la totalité de
la puissance installée au Brésil en 1970, alors que le
pays ne vient qu'au quinzième rang mondial quant à la
consommation par habitant.
Dès 1966, des accords ont été
conclus avec le Paraguay, créant un condominium et
reconnaissant à ce pays le droit de disposer de la moitié
de l'énergie produite.
Le site de Sete Quedas a d'ailleurs
été conquis par le Brésil sur le Paraguay lors de la ter-
rible guerre de la Triple Alliance, au siècle dernier
(1865-1870), soutenue et financée par la Grande-Bretagne
qui entendait mettre fin ainsi aux velléités de développe-
ment autonome du gouvernement d'Asuncion et contrôler
totalement le bassin de la Plata.
On parlait alors du
Paraguay comme d'une Prusse sud-américaine.
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓