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Irlande (1984-1985)

Publié le 16/09/2020

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« Irlande 1984-1985 Deux visages de femme, Celui de Margaret Thatcher, Premier ministre britannique, sortant des décombres de l'hôtel de Brighton, où, le 12 octobre 1984, l'Armée républicaine irlandaise (IRA) a essayé de la tuer.

Celui de Rita O'Hare, nationaliste et féministe, issue de cette jeune génération des ghettos de Belfast, qui assume désormais la direction du journal du Mouvement républicain irlandais, Republican News.

Double symbole de l'intransigeance face aux attentats et de la très nette évolution politique dans les rangs républicains. Celle-ci a été confirmée par les succès obtenus par le parti Sinn Féin (lié à l'IRA) aux élections locales: en mai 1985, il a obtenu 59 sièges dans les vingt-six conseils de district, le Parti social-démocrate et travailliste (SDLP) 101, le Parti officiel unioniste de James Molyneux 190, et le Parti démocratique unioniste du pasteur Ian Paisley 142.

En outre, un des dirigeants du Sinn Féin a accédé à la direction du Congrès irlandais des syndicats (ICTU). Tout au cours de l'année, l'IRA a poursuivi ses embuscades perlées au Nord (avec pour riposte les exécutions des unités spéciales anglaises SAS), mais les républicains se sont surtout engagés sur le plan social (avec plus de 120 000 personnes sans emplois au Nord, et 210 000 au Sud) et politique. En Irlande du Nord, Sinn Féin a continué de marginaliser le Parti travailliste social-démocrate, qui prétend représenter la minorité nationaliste et catholique.

L'échec, en 1983, du plan anglais de négociations entre toutes les parties (y compris le gouvernement de Dublin mais pas l'IRA) n'a fait que renforcer le phénomène.

Son instigateur, James Prior, secrétaire d'État à l'Irlande du Nord, a dû céder la place à l'automne 1984 à un "faucon thatchérien", Douglas Hurd, tandis que son "Forum pour une Irlande nouvelle" s'est effondré comme un château de cartes.

Les conclusions de ce dernier ont été écartées par Mme Thatcher lors de ses rencontres avec le Premier ministre de Dublin, M.

Garret Fitzgerald.

Le seul fait d'envisager une structure de coopération selon l'axe Dublin-Belfast, sans même parler de "réunification", lui semblaient inacceptables. Le chef du Gouvernement sud-irlandais a pourtant amplement manifesté son désir d'aider Londres dans la chasse à l'IRA en 1984: soit en donnant le feu vert à l'extradition automatique de gens recherchés au Nord et appréhendés au Sud ; soit en s'attaquant avec l'administration Reagan à la filière "américano-irlandaise".

Mais, il a subi un autre affront de taille, lorsqu'en février 1984, le primat d'Irlande, Mgr O Fiaich a considéré qu'on pouvait "moralement voter pour Sinn Féin". Autant dire qu'en 1984, les partis antirépublicains, à Belfast comme à Dublin, ont eu le sentiment que la partie de bras de fer que se livraient le Mouvement nationaliste irlandais et le gouvernement conservateur anglais les laissait singulièrement hors-jeu.

Et cela toutes formations confondues, social-démocrates ou libérales, "catholiques-nationalistes" ou "protestantes-loyalistes".. »

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