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Irlande (1982-1983)

Publié le 16/09/2020

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« Irlande 1982-1983 L'Irlande - Eire en gaélique -, île de près de 85 000 km², fut la première colonie britannique, et elle en est la dernière.

Des années 1840 à nos jours, elle a perdu la moitié de ses habitants (de 9 à 4,5 millions) du fait des ravages de la famine - entretenue par Londres - entraînant épidémies et émigration massive.

Son climat tempéré et humide, dominé par le voisinage de l'Atlantique, favorise les cultures céréalières et les vastes pâtures qui lui ont conféré son surnom: l'Ile d'Émeraude.

Avec la colonisation, voici huit siècles, le Nord-Est, habité par une colonie d'origine anglo-écossaise et de confession protestante, s'est développé au rythme économique de la métropole, d'où sa forte industrialisation (chantiers navals, textiles, etc.). En 1921, aux termes d'une guerre d'indépendance menée par l'Armée républicaine irlandaise (IRA), la Partition entérinée par traité a accentué les différences socio-politiques en donnant naissance à deux États artificiels: au sud, l'État libre conserve un statut de dominion jusqu'à 1937, date de son indépendance, avant de devenir, en 1949, une république, qui inscrit dans sa Constitution la réunification de l'île.

Au Nord, six comtés de la province historique d'Ulster continuent de dépendre directement de Londres.

L'Irlande du Nord est découpée de manière à assurer la domination des protestants (160 000 habitants, soit les deux tiers de la population), ou loyalistes, c'est-à-dire favorables au maintien du lien avec le Royaume-Uni.

Une suprématie assurée sur la population nationaliste ou catholique par un ensemble de législations d'exception et la discrimination économique et sociale. Le déclin structurel des industries du Nord dans les années soixante, et le coût économique considérable du conflit qui oppose depuis 1969 la résistance républicaine aux forces britanniques et à leurs alliés loyalistes, ont transformé le Nord en société totalement assistée, dont le développement économique est le plus faible d'Europe.

Un sous-développement que partage le Sud, du fait de la faible infrastructure industrielle nationale et de l'implantation massive de multinationales bénéficiant du droit d'exploitation exclusive des ressources naturelles (par exemple les 19 gisements de gaz naturels offshore), d'exonérations de taxes à l'exportation, et des faibles salaires pratiqués dans l'île.

L'entrée dans la CEE en 1972 a accéléré la crise des petites entreprises agricoles, tandis que les taux d'inflation et de chômage sont les plus importants en Europe, dans un pays qui demeure, en dépit de son indépendance formelle, une néo-colonie britannique. En 1982, au sud comme au nord, l'onde de choc provoquée par la grève de la faim des prisonniers républicains a continué d'ébranler l'Irlande.

Au sud, le parti Fianna Fail de M.

Charlie Haughey, déjà sur la sellette à cause de son attitude timorée pendant la grève, - alors qu'on le considère comme le parti constitutionnel "républicain", n'a pas survécu à l'approfondissement de la crise économique.

Une fois éteint le bénéfice initial de l'intégration de l'Irlande dans la CEE, le gouvernement de Charlie Haughey a dû faire face à une érosion générale du pouvoir d'achat, à un chômage considérable, amplifié par l'irruption d'une population extrêmement jeune sur le marché de l'emploi.

A l'issue des élections législatives de février 1982, le Fianna Fail a pu se maintenir au pouvoir, grâce à l'appoint de l'aile gauche du minuscule Parti travailliste. Dans les mois qui ont suivi, l'impasse économique s'est agrémentée de virulentes. »

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