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Iran (1990-1991) Habile jeu diplomatique

Publié le 16/09/2020

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« Iran 1990-1991 Habile jeu diplomatique L'année 1990-1991 a vu à la fois la stabilisation du pouvoir autour du président Ali Akbar Hashemi Rafsandjani et la rentrée de l'Iran sur la scène diplomatique à la suite de la crise du Golfe ouverte le 2 août par l'invasion du Koweït par l'Irak. Le pouvoir d'État s'est stabilisé autour de la dyarchie constituée par Ali Khameneï (le "guide suprême", successeur de l'ayatollah Khomeyni) et de H. Rafsandjani (élu président de la République en été 1989).

Le guide, A.

Khameneï, n'est pas un "grand ayatollah", "source d'imitation": contrairement à Ruollah Khomeyni, il ne représente pas la plus haute autorité religieuse (qui a été nommée par ses pairs en la personne du très vieux et peu connu ayatollah Araki). Le président H.

Rafsandjani est donc resté le véritable homme fort: il a bénéficié du soutien du guide, malgré une rhétorique souvent radicale, qu'a illustrée sa réitération de la condamnation de Salman Rushdie, auteur des Versets sataniques.

Entre le guide et le président il y a partage des tâches et non rivalité. Les radicaux, aujourd'hui marginalisés, ont cependant gardé une forte influence au Parlement, présidé par l'un des leurs, Mehdi Karroubi, mais ils n'ont pas pu trouver la majorité des deux tiers qui leur permettrait de s'opposer au président, et ils ont perdu le contrôle des autres institutions issues de la révolution de 1979.

Ainsi, en octobre 1990, lors des élections au Conseil des experts, organisme chargé de désigner le guide suprême, la dyarchie Rafsandjani-Khameneï a réussi à barrer la route aux candidatures non seulement des radicaux (M.

Karroubi, Mohammad Khoeynia, Sadik Khalkhali) mais aussi de membres conservateurs du haut clergé (comme l'ancien président de la Cour suprême, Moussavi Ardebili).

Cette manoeuvre a consacré la coupure définitive entre le haut clergé et A.

Khameneï, sans pour autant amener à la constitution d'une alliance entre radicaux et cléricaux conservateurs.

Les gardiens de la révolution (pasdarans) ont été fusionnés avec l'armée et ont reçu dans leurs rangs des conscrits.

La police a obtenu la préséance sur les comités révolutionnaires en ce qui concerne le maintien de l'ordre.

Les radicaux ont donc perdu leur bras armé, mais ils sont restés influents dans la presse (journal Rissalat). Préserver l'intégrité de l'Irak Les radicaux ont tenté de profiter de la guerre du Golfe pour relancer une dynamique "anti-impérialiste", mais les manifestations qu'ils ont organisées au cours de l'automne 1990 ont toutes été des fiascos.

La guerre a été au contraire une occasion pour l'Iran de faire sa rentrée sur la scène diplomatique et d'apparaître comme un facteur de stabilisation.

Saddam Hussein, le chef de l'État irakien, pour se concilier l'Iran, a évacué, en août 1990, les derniers territoires iraniens encore occupés par l'Irak consécutivement au terrible conflit (1980-1988) que Bagdad avait déclenché contre Téhéran.

Il a aussi renoncé à tous ses buts de guerre contre l'Iran en acceptant le retour au traité. »

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