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Indonésie 1990-1991 Une "ouverture" politique éphémère

Publié le 16/09/2020

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« Indonésie 1990-1991 Une "ouverture" politique éphémère Alors que le président Suharto devait briguer un sixième mandat en 1993, le débat sur la nécessité d'une libéralisation politique est resté à l'ordre du jour.

Le haut état-major de l'armée de terre, subtilement marginalisé, a manifesté son opposition envers le président, tout en rejetant le recours à la force.

Le Parti du développement uni (PPP, coalition musulmane) et le Parti démocratique indonésien (PDI, chrétien nationaliste) ont réclamé une participation au pouvoir.

Opposant à ses détracteurs la règle constitutionnelle, le général Suharto a pris le vent et, le 16 août 1990, il s'est déclaré favorable à une démocratie tempérée, demandant même qu'on perde l'habitude d'attendre tout des directives venues d'en haut.

Il faut dire que le consortium international d'aide (IGGI, International Governmental Group on Indonesia) a lié l'attribution de prêts au respect des droits de l'homme (tout en accordant 4,5 milliards de dollars en 1990) et a appelé à la lutte contre la pauvreté, à la démocratisation et à la protection de l'environnement, trois sujets épineux pour le régime. L'"ouverture" a été confirmée par le "super"-ministre de la Sécurité, l'amiral Sudomo: "Plus de censure", a-t-il affirmé en août 1990.

Un général dissident, Dharsono, en prison depuis 1986, a été libéré en septembre 1990.

La presse a pu enfin parler des dissidents de la "pétition des 50", sujet tabou depuis 1980.

Ce groupe de cinquante anciens généraux et ministres avait signé en 1980 une pétition au Parlement demandant des comptes à Suharto sur son autoritarisme.

Ils ont profité de l'ouverture pour demander son départ.

Un syndicat libre, "Solidarité", s'est créé en novembre 1990.

L'interdiction des cyclo-pousses et des taxis-triporteurs à Jakarta a jeté dans les rues de la capitale 8 000 manifestants, le 21 novembre 1990, ce qui n'avait pas été vu depuis longtemps. La répression en continu Mais l'"ouverture" n'a pas duré.

Plusieurs spectacles satiriques et autres ont été interdits, de même que des journaux étrangers qui avaient évoqué, fin 1990, l'appétit en affaires des enfants Suharto.

Des étudiants ont été condamnés, en octobre 1990, à huit ans de prison pour diffusion des livres interdits du romancier Pramudya Ananda Toer, ancien prisonnier politique.

Dissidents et critiques ont été privés de visas de sortie pour l'étranger. A Atjeh, où un Front national de libération a lancé, début 1990, une guérilla séparatiste d'inspiration musulmane, l'armée a mené une répression très dure, tuant des dizaines, peut-être des centaines de suspects.

Arrestations et procès se sont multipliés.

Des boat-people ont fui cette province pour Penang en Malaisie, au grand embarras de Jakarta.

A Timor-Est - occupée par l'Indonésie depuis 1975, puis annexée - où de jeunes militants du FRELITIN (Front révolutionnaire pour l'indépendance) ont montré un regain d'activité dans les villes, la répression s'est durcie et a été dénoncée par le Parlement européen en février 1991.

A Java, enfin, les conflits fonciers ont continué, en particulier sur le site du barrage de Kedung Ombo.

Les paysans expulsés ont été. »

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