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Inde (1990-1991) Face aux défis de l'instabilité

Publié le 16/09/2020

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« Inde 1990-1991 Face aux défis de l'instabilité En un an et demi, l'Inde aura connu trois Premiers ministres - Rajiv Gandhi, Vishwanath Pratap Singh (2 décembre 1989), puis Chandra Shekhar (10 novembre 1990).

Cette instabilité gouvernementale a sanctionné l'impossible émergence d'une alternative durable au Parti du congrès.

Elle s'est toutefois avérée d'autant plus dommageable que les difficultés rencontrées sur le front économique auraient requis une poli tique plus ferme et que l'environnement international connaissait lui aussi une phase de recomposition. En matière économique, pour la troisième année consécutive, l'agriculture a bénéficié d'une très bonne mousson: de nouveaux records ont été atteints pour ce qui concerne la canne à sucre, le riz (68 millions de tonnes) et les céréales en général, ce qui a permis de reconstituer les stocks en grains.

La croissance industrielle, au cours de la première moitié de l'année budgétaire 1990-1991 (commençant en mars), a été aussi soutenue (11,7%); ce rythme de croissance s'est toutefois ralenti par la suite (entre 3% et 4% pour le second semestre). L'agitation socio-politique qui a beaucoup perturbé les transports au cours de l'automne en fut le premier facteur.

L'instabilité politique a ensuite entravé le processus d'autorisation des investissements et dissuadé les investisseurs étrangers, confrontés de surcroît à des gouvernements dominés par des milieux ruraux ou se réclamant du socialisme: les capitaux étrangers investis en Inde ne se sont élevés qu'à 1 280 millions de roupies en 1990-1991. Or, le déséquilibre de la balance des paiements constitue le principal problème de l'économie indienne: la hausse du prix du pétrole consécutive à l'invasion du Koweït par l'Irak s'est traduite par une augmentation du déficit commercial qui est passé de 77,3 milliards de roupies en 1989-1990 à 115 en 1990-1991; le service de la dette passant dans le même temps de 21,6% à 27%.

D'où une chute des réserves de change et la nécessité de solliciter auprès du FMI un prêt d'un milliard de dollars (et un crédit de stand-by de 780 millions de dollars) qui ont témoigné du crédit que le pays a conservé auprès des institutions financières internationales.

Ces emprunts ont toutefois été assortis de quelques contraintes d'ajustement: des mesures fiscales devaient ramener le déficit budgétaire de 8,9% à 8,3% du PNB. La crise du Golfe a finalement servi de révélateur aux limites d'un financement de la croissance par l'emprunt engagée dans les années quatre-vingt dans un contexte où les capacités d'exportation sont insuffisantes: si la dette extérieure s'élevait à 100 milliards de roupies à la mi-1991, celle de l'État au plan intérieur était de 134 milliards, une ponction qui a porté les taux d'intérêt à 11-12%, pénalisant encore l'investissement.

Les difficultés économiques ont aussi été soulignées par l'élévation du taux d'inflation, porté à 14% par la hausse du prix du pétrole. Quelle politique extérieure? La crise du Golfe a aussi accentué le désarroi indien face aux transformations. »

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