Inde (1984-1985) Traumatismes
Publié le 16/09/2020
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Inde 1984-1985
Traumatismes
Pour l'Inde, 1984 a été une année terrible: celle de l'assaut contre le Temple
d'Or, celle de l'assassinat d'Indira Gandhi, celle des pogroms anti-Sikhs, celle
aussi de la catastrophe de Bhopal.
Mais elle a aussi été l'année de la relève
des générations, avec l'arrivée au pouvoir de Rajiv Gandhi: comme si dans ce
pays où tout est excès, les rites de passage demandaient leur part de drame et
de sang, sans pour autant enfreindre les règles démocratiques qui font l'orgueil
de l'Inde.
Ces événements tragiques, qui auraient abattu des pays apparemment
plus solides, n'ont pas empêché le corps électoral le plus vaste du monde de se
rendre normalement aux urnes moins de deux mois après la disparition de celle
qui incarnait la nation indienne.
Une chose est sûre: malgré toutes ces violences, l'Inde a fait la preuve en
1984, moins de quarante ans après son accession à l'indépendance - le 15 août
1947, - de sa maturité, de son attachement à la démocratie et du poids de ses
institutions.
Encore traumatisée par les drames qui l'ont frappée de plein
fouet, elle semble avoir atteint, en 1985, des eaux plus calmes sous la conduite
de Rajiv Gandhi.
L'assaut du Temple d'Or
La tragédie a éclaté le 6 juin 1984.
Ce jour-là, l'armée indienne qui assiégeait
depuis des jours le Temple d'Or d'Amritsar, le sanctuaire le plus vénéré des
Sikhs transformé en repaire de terroristes fondamentalistes, donnait l'assaut
sur ordre de Mme Gandhi.
La bataille fut sauvage: les bilans officiels de
l'opération, nommée Blue Star, faisaient état de 575 morts, dont une soixantaine
de soldats, mais les journalistes indiens, se fondant sur des rapports plus ou
moins confidentiels, ont parlé de 5 000 morts.
Pour déloger Jarnail Singh
Bhindranwale, le chef de la révolte sikh, et ses partisans, remarquablement
armés et entraînés, l'armée a dû avancer pas à pas dans le Temple d'Or,
entrelacs de cours fermées et de bâtiments fortifiés, usant largement de son
artillerie.
Au cours des combats, Bhindranwale et ses principaux lieutenants ont
été tués et le Temple sérieusement endommagé.
Pour les Sikhs, le sacrilège était
sans pardon et les plus fanatiques ont juré de se venger.
Dès qu'ont été connus
les outrages faits au Temple, les soldats sikhs, qui représentent près de 12%
des forces armées (alors que leur communauté représente moins de 2% des 750
millions d'Indiens), ont déserté et se sont mutinés par milliers, malgré la
présence à la tête de l'opération Blue Star d'un général sikh, Ranjit Singh
Dayal.
L'armée a toutefois gardé le contrôle de la situation et obtenu peu à peu
la reddition des mutins, au prix d'affrontements meurtriers.
Sur les 4 000
déserteurs, une quarantaine seulement ont été reconnus justiciables de la cour
martiale ; le reste, après des périodes plus ou moins longues d'arrêts de
rigueur, a été dispersé dans des régiments à travers toute l'Inde.
Au Punjab - l'État des Sikhs -, sous couvre-feu depuis le début de l'opération,
l'émotion a été immense, d'autant que l'armée, à la recherche des terroristes et
de ceux qui les protégeaient, a multiplié les arrestations.
Quatre mille.
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