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ILYA EHRENBOURG

Publié le 16/05/2020

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« IL Y A EHRENBOURG né en 1891 ILYA EHRENBOURG a intitulé ses souvenirs : Des années et des hommes.

Il est en effet lié aux années et aux hommes : c'est plutôt un personnage qu'un romancier ou un écrivain.

Il a été, dans sa jeunesse, impressionné par Tchékhov et par Stendhal.

Tchékhov conteur: Ehrenbourg est un conteur, mais surtout de vive voix, parce que les temps staliniens l'ont empêché de s'exprimer.

Stendhal, voyeur excentrique : Ehrenbourg l'est aussi et sans égoïsme non plus.

Il rappelle dans ses souvenirs qu'il est né en 1891, une année de famine en Russie, une année de grands vins en France.

Son père était, à Moscou, directeur d'une brasserie et la brasserie touchait à la demeure de Tolstoï.

Ehrenbourg est le Juif errant, ses cinq sous ont été les millions de mots qu'il a projetés dans le monde.

A 1 1 ans, il a buté dans Tolstoï qui vient se faire expliquer par le père la fabrication de la bière.

llya ne l'aimera pas tant :trop d'humanitarisme et de prêche.

Il lui en veut aussi d'avoir pris Anna Karénine par les cheveux pour la jeter sous un train.

Au-delà du judaïsme, qui reste inspiré chez lui par une révolte contre l'antisémitisme de notre époque, il a trois patries, la Russie, la France et l'Espagne.

Sa patience, son entêtement sont juifs; son amour de la terre et sa faculté de converser toute la nuit sont russes; son goût du sarcasme et de l'ellipse est français.

Sans doute a-t-il été marqué pour avoir dû penser pendant des années «je suis juif et intellectuel », quand tant de gens se glorifiaient autour de lui de penser ~~je suis ouvrier et russe ~~ ...

A 16 ans, il entre au parti bolchevik.

Ille quitte à 18 ans, et restera sans parti toute la vie.

A 17 ans, adolescent maigre aux cheveux rebelles, il débarque à Paris.

Il sort de prison.

Il veut échapper à la police tsariste et à la déportation.

Il écrit des mauvais vers (il en fera plus tard de bons : le petit livre, intitulé l'Arbre, est beau), fréquente les cafés de Montparnasse, découvre Lénine qui l'impressionne beaucoup, lit les révoltés français Villon, Rimbaud, Bloy, Apollinaire, mais ne se heurte à la peinture que quelques années plus tard, après un voyage en Italie.

Ehrenbourg sera toute sa vie un amant trompé.

Il a deux maîtresses, deux amours entêtés et désappointés, la Révolution et Paris ...

Au moins la peinture est-elle une maîtresse qui ne l'a pas trompé et qui lui donne pour amis Picasso, Modigliani, Rivéra, Léger, et en Russie tous ceux que l'on mettra en resserre dans la période stalinienne, au nom du réalisme socialiste.

Dans la Première Guerre mondiale, Ehrenbourg découvre un monde moderne ignoble, la terre brûlée, la tranchée, le tank plésiaure, l'avion chauve-souris.

Il quitte la France à 26 ans, va voir sa révolution de I7.

Il revient avec un passeport soviétique en 192 I : il est expulsé quinze jours plus tard, accepté en 1928 par le cartel des gauches qui lui ouvre les portes d'une France facile qui a effacé la guerre.

On peut manger à son aise, renifler les échantillons du monde entier, au Montparnasse et à Montmartre.

Son premier roman Julio Jurenito (peut-être le meilleur), que préfacent Boukharine en Russie et Mac Orlan en France, est une anticipation du monde futur où Ehrenbourg entrevoit l'ère nucléaire, le génocide des Juifs, le schématisme révolutionnaire.

Il écrira aussi une très bonne suite de contes voltairiens qui s'intitule les Treize pipes.

PHOTO HALSMAN-MAGNUM. »

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