Hussein II (Hussein, ibn Talal)

« Hussein II (Hussein, ibn Talal) Roi hachémite de Jordanie * 14.11.1935, Amman + 7.2.1999, AmmanC'est en 1952 qu'il succède à son père Talal (* 1909, + 1972), détrôné en raison de sa maladie mentale.

Malgré plusieurs crises internes et externes, Hussein a pu se maintenir au pouvoir bien plus longtemps que tout autre dirigeant arabe de ce siècle, grâce à une autorité essentiellement appuyée sur les Bédouins et l'armée.

Lors de la crise de Suez (1956), il adopte une attitude de neutralité, mais après sa participation à la "guerre des Six Jours" (1967), il perd Jérusalem-est et la bande de Gaza, annexée et occupée par Israël.

Il n'interviendra pas lors de la "guerre du Kippour" (1973).

En 1970-1971, il expulse l'Organisation de libération de la Palestine (O.L.P.), qui s'était considérablement renforcée sur le territoire jordanien.

Oscillant entre la radicalité du "front du refus" dirigé par l'Irak et la voie du compromis préférée par l'Égypte, il rompt les relations diplomatiques avec cette dernière (1978-1984) après la signature du traité de paix entre Égypte et Israël, avant d'adopter finalement adopter une position de médiateur.

Sous la pression d'une grave crise économique, il entame un processus de démocratisation limitée de son régime en 1990.

Face à l'agression de Saddam Hussein contre le Koweït qui va provoquer la "guerre du Golfe", il tente de se poser en médiateur mais il doit renoncer devant la montée d'une opinion anti-occidentale dans son pays.

Lors du retour de centaines de milliers de Jordaniens, expulsés d'Arabie Saoudite et du Koweït, il parvient à surmonter les difficultés économiques grâce à l'aide occidentale, qui lui est accordée pour son soutien à la politique de paix au Proche-Orient.

L'accord de paix entre Israël (Yitzhak Rabin) et l'OLP (Yasser Arafat), en 1994, permet de normaliser les relations entre la Jordanie et Israël.

À la mort d'Hussein, son fils, le roi Abdallah, veut incarner la continuité.. »