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HUGO GROTIUS

Publié le 15/05/2020

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« HUGO GROTIUS Les débuts du XVIIe siècle, dans le domaine de la philosophie politique, sont moins brillants que le XVIe.

Se relevantdes accusations portées contre lui, le droit divin devient la doctrine officielle de la monarchie absolue.

Des chantresattitrés lui tressent des couronnes, tels Charles Loyseau en 1610 (« le roi est officier de Dieu ») ou Guez de Balzacqui publie en 1631 un Prince, beau morceau de littérature, consacré à comparer Louis XIII à un héros antique dansdifférentes poses.

Son Socrate chrétien n'aura d'ailleurs pas plus de valeur en 1652. On pouvait espérer plus de consistance dans le Testament politique de Richelieu (écrit vers 1635), mais on y trouved'abord l'histoire de son ministère et de ses grands desseins, assortis de conseils au roi pour qu'il les poursuive. Un thème intéressant, la raison d'Etat, inspiré par l'expérience du règne de Richelieu, est malheureusement tropdiscrètement traité par Gabriel Naude en 1639 dans ses Considérations politiques sur les coups d'Etat, et par Amelotde la Houssaye à propos de Tibère ; la raison d'Etat est un mystère royal dont les sujets n'ont justement rien àsavoir, qui manifeste la puissance du roi et qui doit être considérée comme une façon tortueuse de sauver le reposet la félicité des peuples ! Ce n'est que vers la fin du siècle qu'on reparlera de souveraineté populaire, de liberté,d'Etat laïque, et que les « idées subversives » seront reprises et répandues par les philosophes tels que Locke oumême Spinoza, ce qui d'ailleurs provoquera la réaction d'un Bossuet. Dans le classicisme commençant, le nom et l'œuvre d'Hugo Grotius apporte une profondeur inattendue et unepremière relance des idées les plus généreuses du XVIe siècle.

C'est le De jure belli ac pacis (Le droit de la guerre etde la paix, 1625) qui est le livre le plus puissant pour notre propos, car Grotius inaugure le droit international dansun domaine particulièrement cruel : la guerre. C'est d'abord l'affirmation et la démonstration qu'il existe un droit naturel, d'une existence absolue, indépendante dela religion, fondé sur la raison et sur des besoins humains fondamentaux, le besoin de vivre, le besoin de paix, lebesoin de logique.

L'institution sociale est finalisée par ce droit naturel dont la poursuite infinie la justifie.

Le droitnaturel (jus gentium, le droit des gens) est, ne l'oublions pas, la première formule des Droits de l'Homme, etl'expression la plus sûre d'une conscience morale universelle.

Le droit positif (le code de chaque Etat) est le résultatd'un contrat (pactum) originel et tacite par lequel l'obéissance des sujets a pour contrepartie la réalisation del'intérêt général commun. Mais revenons au droit naturel.

S'il fonde le droit international, il doit avoir une application à la guerre.

Analysant lephénomène de la guerre, Grotius dit qu'elle ne se justifie que par un objectif de paix, et donc que le premierrèglement de la guerre devrait interdire de laisser une trace de haine qui relancerait la guerre.

D'où un droit à édicterconcernant le traitement des prisonniers, les alliances militaires, les blocus, les actes de guerre sur le terrain, lesbrigandages militaires.

« On ne peut pas tout se permettre » dit Grotius, qui invoque l'humanité, l'opinion publiquemondiale, le jugement de Dieu.

Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour que l'idée prenne corps, mais le droitnaturel que proclame Grotius va inspirer le XVIIIe siècle, de Locke à Rousseau, et au delà Vico qui cite Grotiuscomme un précurseur de génie.. »

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