Huang Chen

« 1 / 2 15 mars 1967 Série C-20 Fiche N° 1658 Huang Chen 1.

Huang Chen, ambassadeur de la République populaire de Chine en France, depuis juin 1964, est l'un des diplomates chinois les plus expérimentés, si ce n'est le meilleur.

Sa nomination à Paris a montré tout l'intérêt que le gouvernement chinois porte à la France, qui lui parait, à l'heure actuelle, sur le plan diplomatique, le point faible de la " conspiration impérialiste contre la Chine "· 2.

Huang Chen est un vétéran de la Longue Marche (1934-1935).

Membre du Parti communiste chinois depuis les années trente, il prend part aux actions de guérilla en Chine du Nord pendant toute la durée de la guerre sino-japonalse (1937-1945), comme officier et commissaire politique.

Major général en 1946, il est l'un des principaux membres de la délégation communiste qui rencontre à Pékin, au quartier général du général américain Marshall, la délégation nationaliste, lors de la trêve qui précède la reprise de la guerre civile.

3.

Dès l'avènement du pouvoir communiste, Huang Chen est un des premiers diplo­ mates envoyés à l'étranger: de 1950 à 1954, ambassadeur en Hongrie et aussitôt après en Indonésie jusqu'en 1960, ce qui lui permet de travailler de près à la Conférence de Bandoeng (1955).

Son retour à Pékin au printemps de 1961 lui vaut de l'avancement et le poste de vice-ministre des Affaires étrangères.

C'est à ce titre qu'il effectue quatre tournées à l'étranger; la première en novembre-décembre 1962 (Birmanie, Indonésie, Ceylan, RAU, Ghana, Guinée) pour expliquer la position chinoise dans le conflit sino-indien; la seconde en avril-mai 1963 où il accompagne Liou Shao-chi, président de la République et Chen-Yi, ministre des Affaires étrangères en Indonésie, en Birmanie, au Cambodge et au Nord-Vietnam.

4.

Pendant l'hiver 1963-1964, Il accompagne Chou En-lai, premier ministre, dans sa visite à dix pays d'Afrique, à l'Albanie, au Pakistan et à Ceylan.

Il rentrait de sa qua­ trième mission importante, à Djakarta, où il accompagnait Chen-Yi au comité prépa­ ratoire de la deuxième conférence afro-asiatique, quand il fut nommé à Paris.

5.

Huang Chen dirige l'une des plus nombreuses missions diplomatiques chinoises à l'étranger (150 personnes).

Il est assisté de deux conseillers qui sont parmi les plus compétents: le conseiller culturel Sseu-Ma Wen-sen, qui était déjà avec lui en Indonésie, et le conseiller commercial Cheng Ming, qui se fit connaitre par la marliére dont il mena à bien dans les années soixante les négociations pour les importants achats de céréales que la Chine fit à l'Australie et au Canada (3 à 8 millions de tor~nes par an).

Bien qu'il passe dans le!l milieux diplomatiques pour un homme affabl8 et détendu et qu'il soit l'une des très rares personnalités communistes chinoises à être dipl_6mé de l'Académie des beaux-arts de Shanghai, personne ne pense que Huang Chen soit à Paris à la tête d'une ambassade si bien fournie seulement pour visiter les expositions. 2 / 2. »