Horace.

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Horace. en latin Quintus Horatius Flaccus. 65-8 avant J.-C., né à Venusia (Apulie), poète
latin. Fils d'un affranchi, Horace reçut une éducation soignée et fit ses études à Rome puis à
Athènes. Il se battit à Philippes aux côtés de Brutus en 42 et revint à Rome ruiné. Devenu
greffier de la questure, il se mit à écrire des satires et fut présenté à Mécène en 39. Celui-ci
s'attacha au poète et lui donna en 33 un domaine en Sabine. Horace lui fut à jamais dévoué
et refusa même le secrétariat proposé par l'empereur Auguste. Cet équilibre entre sa liberté
et l'agrément de ses protecteurs caractérise Horace, qui sut toujours habilement protéger
ses loisirs et sa passion littéraire.

Lyrisme et moralisme.
Parti de la satire personnelle, genre littéraire courant à Rome, Horace évolua dans deux
directions : la philosophie morale et la construction d'une oeuvre lyrique romaine traitant de
thèmes familiers, religieux ou nationaux.
Rédigées de 41 à 30, dix-sept Épodes écrites en iambes s'inspirent notamment de
l'oeuvre du poète grec Archiloque. Deux livres de Satires parus vers 35 montrent
l'originalité du poète. Au-delà des attaques individuelles, Horace glisse vers une plaisante
causerie morale : les vices humains sont personnifiés, des interlocuteurs conversent
agréablement et de ces fables, réflexions personnelles ou anecdotes, ressort une morale
du bon sens et de la mesure. À partir de 30, Horace présenta ces causeries (sermones)
dans des Épîtres. Ces lettres en vers étaient adressées à des amis cultivés de l'aristocratie,
en un style élégant au service d'un contenu plus didactique et moral. Horace y défendait
aussi la nouvelle école de poésie à laquelle il contribuait, ainsi que le rôle social éminent du
poète et son nécessaire souci de perfection. De 30 à 20, les O des poursuivirent sur le
mode lyrique cette entreprise morale d'inspiration épicurienne, tout en traitant de thèmes
mythologiques ou bucoliques. Le poète imite savamment les Grecs et son audace le
dispute à la variété de ses mètres. De 20 à 8 parurent le second livre des Épîtres
(comprenant l'Art poétique, qui traite du théâtre) ainsi qu'un quatrième livre d' Odes. En 17,
Horace composa le Carmen saeculare, cantique officiel dédié à Apollon lors des jeux
Séculaires. Cette oeuvre de commande s'ajoutait à de nombreuses odes nationales
chantant la sérénité et la mesure prônées par le nouvel ordre impérial. Chantre d'un retour
à la paix qui correspond à sa philosophie doucement hédoniste, Horace a séduit ses
contemporains et passa à la postérité en raison de la justesse du ton, de la variété de son
oeuvre et de son réalisme classique empreint d'un hellénisme rigoureux.
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