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Honduras (1984-1985)

Publié le 16/09/2020

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« Honduras 1984-1985 Le Honduras est le pays d'Amérique centrale qui a reçu le plus de réfugiés (près de 50 000 Salvadoriens et Nicaraguayens, surtout des Indiens Miskitos), et qui a joué un rôle décisif dans la stratégie militaire nord-américaine ; il est pratiquement devenu un "porte-avions" des États-Unis et le lieu privilégié de retranchement des troupes anti-sandinistes: les agressions de la Force démocratique nicaraguayenne (FDN) et de la Misura (organisation regroupant des Indiens miskito, sumo et rama), se sont effectués avec la bienveillance du gouvernement hondurien et avec l'aide des États-Unis. En 1985, le pays était présidé par Roberto Suazo Cordova (Parti libéral) mais c'était en fait l'armée qui détenait les rênes du pouvoir.

Cette dernière a connu des modifications en 1984: le général Gustavo Alvarez a été remplacé par le général Walter Lopez à la tête des Forces armées, annonçant un changement dans les relations entre le Honduras et les États-Unis.

Walter Lopez reste certes anticommuniste comme son prédécesseur, mais il est avant tout nationaliste.

Les exercices militaires conjoints avec les États-Unis se sont poursuivis mais des négociations ont été entamées en août 1984 sur l'accord de coopération militaire.

Les Honduriens n'ont guère apprécié que l'aide militaire et économique accordée au Salvador par les États-Unis fût bien supérieure à celle qu'ils recevaient eux-mêmes.

L'armée salvadorienne constitue une menace latente telle que le Honduras a refusé désormais d'entraîner les soldats salvadoriens au CREM (Centre régional d'entraînement militaire) créé en mai 1983 à Puerto Castilla.

A cela s'est ajouté le regain de tension à propos du litige frontalier entre les deux pays (concernant une zone partiellement contrôlée par le FMLN salvadorien).

C'était une pomme de discorde dans le bloc que les États-Unis, dans leur méconnaissance du nationalisme latino-américain, avaient espéré voir se former contre le Nicaragua.

La population, pour sa part, s'est montrée de plus en plus hostile à la présence de troupes étrangères. Au plan social, l'année 1984 n'a guère été brillante: relance des luttes populaires, prises de terres avec de très durs affrontements (vingt paysans tués en 1984), montée du chômage, répression redoublée contre les activistes politiques, assassinats, disparitions (estimées à cent douze).

Plus que jamais les violations des droits de l'homme ont été dénoncées. Pour ce pays dont l'autonomie a pratiquement disparu depuis l'aggravation des tensions en Amérique centrale, et dont la population n'a reçu en échange aucune compensation, la question se posait au printemps 1985 de ce qui allait prévaloir entre la lutte pour la souveraineté nationale, et l'appartenance au bloc idéologique et militaire dominé par les États-Unis.

L'issue dépendra peut-être des résultats des élections générales, prévues en novembre 1985, mais surtout de la façon dont le puissant voisin du Nord traitera les uns et les autres, et de sa faculté de ménager les susceptibilités de chacun.. »

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