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Homo homini lupus

Publié le 04/01/2022

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« Homo homini lupus L'homme est un loup pour l'homme Dans l'Asinaria de Plaute (v.

495), le marchand dit à Léonide que jamais il ne pou11a lui prêter de l'argent, car il ne sait pas à quel genre d'homme il a affaire, en ajoutant: lupus est homo homini non homo quom qualis sil non novit, 19, 2008, 387-395).

L'expression dans ce contexte prenait donc une valeur restrictive, alors qu'aujour­ d'hui elle est devenue le symbole même des rapports humains, de la lutte pour l'existence qui donne presque toujours le droit de commettre les pires excès contre autrui.

La description de semblables comporte­ ments était déjà un topos courant chez les auteurs antiques, exprimé parfois à l'aide du polyptote d'homo (en particulier chez Sénèque, cf.

Ep.J 103, 1 ; 105, 7) mais le plus souvent traduit d'une autre manière ( cf.

par exemple Horace, Sat ..

2, 2, 96 sq.

; Sénèque, Ep., 107, 7 ; Perse, 4, 42 ; Juvénal, 15, 165-168), notamment par l'opposition entre les animaux et les hommes, les animaux ne se faisant aucun mal entre eux, lorsqu'ils appartiennent à la même espèce, au contraire des êtres humains (cf.

par exemple, Sénèque, De ira, 2, 8, 2-3 ; Pline l'Ancien, Naturalis historia, 7, 1 ..

5).

L'adage constitue un lemme des Adagia d'Erasme ( 1, 1, 70), qui le construisait par analogie avec la for­ mule Homo homini deus (cf.

n.

425) et citait également la sentence de Plaute : lupus est homo homini, non homo qui qua/is sit non novit, en lui donnant cette signification : il fallait se méfier de quelqu'un qu'on ne connaissait pas autant qu'on se méfiait du loup.

Le proverbe est présent dans toutes les langues européennes (cf.

Arthaber 1386; Lacerda-Abreu 199), mais il doit surtout sa célébrité à Thomas Hobbes, qui l'utilisa dans l'épître dédicatoire du De cive, en en faisant le symbole de l'impiété des hommes les uns envers les autres, lorsqu'ils étaient encore à l'état sau­ vage et qu'ils ignoraient toute fon11e d'organisation politique (pour plus de détails, cf.

R.

Tosi, article cité plus haut ; cf.

aussi n.

810).

L'expression était déjà réutilisée dans une épigramme de John Owen (3, 23), et elle était souvent mise en parallèle avec Homo homini deus.

Le même concept se retrouvait dans les lntercena/es de Leon Battista Alberti (Religio, 48), qui insistait sur la nocivité de l'être humain envers ses semblables (homines hominibus nocuos esse) et dans la gravure de Mitelli qui illustrait la fo11ï1ule des gros poissons qui dévoraient les plus petits ( cf.

n.

763) : Non più regna trà noi pietà, né pace, I ma / 'huom ch 'esser a / 'huom dovrebbe un Dio, / è, se forza ha maggior, lupo rapace ? ,. »

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