HISTOIRE DU SCEAU EN FRANCE:La sigillographie (HISTOIRE).

« 1 / 2 HISTOIRE DU SCEAU EN FRANCE La sigillographie (2) Le recensement scientifique des sceaux médiévaux n'a été entrepris d'une manière systématique qu 'à partir de la seconde moitié du XJXe siècle .

L 'inventaire de tous les sceaux conservés en France est cependant loin d'être terminé :des région s entières (Languedoc , Guyenne , Savoie) n'ont jamais été prospectées ; d'autres sont tellement riches (Flandre, Alsace , Bretagne) qu 'elles n'ont fait l 'objet que de répertoires lacunai­ res .

Il existe deux types de catalogues : ceux qui recensent les sceaux conservés dans un endroit déterminé (une collection isolée, un dépôt d'archives , un ensemble de dépôts) , quels que soient les régions ou les possesseurs concernés; et ceux qui recensent tous les sceaux d'une région , d'un groupe social, d' un corps constitué , quels que soient les endroits où ils se trouvent conservés.

Les premiers sont plus faciles à établir, mais les seconds, qui ne peuvent que tendre vers l'exhaustivité sans jamais l'atteindre, sont plus satisfaisants sur le plan de la recherche historique.

On leur donne aujourd'hui la préférence.

L'étude des sceaux ne se limite pas à leur recensement.

Les informa­ tions qu'ils peuvent apporter au médiéviste, et qui doivent subir des règle s spécifiques d'analyse et de critique sont nombreuses et variées.

Elles intéressent non seulement 1 'histoire politique et administrative , l'histoire du droit et des institutions , l'héraldique et la diplomatique , mais aussi l'histoire sociale et la généa logie, l'histoire de l'art, de la culture et du folklore , la philologie , 1 'épigraphie, la paléographie , 1 'ono­ mastique , l'archéologie, l'histoire de la vie quotidienne et celle des attitudes religieuses et mentales .

C'est un document d'une richesse incomparable.

· Destiné à garantir la teneur des actes, engageant la crédibilité et la responsabilité de son possesseur , le sceau est un objet fabriqué avec soin.

Les informations qu' il procure, par son type ou par sa légende, sont exactes au moment de la fabrication de la matrice.

Cela n 'a l'air de rien mais c'est un cas presque unique parmi tous les documents figurés que le Moyen Age nous a laissés , pour 1 'étude desquels il faut toujours compter avec les caprices des individus , les erreurs des artisans ou la fantaisie des artistes.

Enfin, et surto ut, le sceau présente sur toutes les autres sources iconographiques l'immense avantage d'être daté avec précision par l 'ac te auquel il est appendu.

Certes, la date de l 'ac te -et donc 9e 1 'empreinte qu' il porte -est postérieure à celle de la fabrication de la matrice , mais , sauf pour les personnes morales, la différence entre les deux dates dépasse rarement une dizaine ou une quinzaine d'années , un même personnage changea nt en géné ral deux ou trois fois de sceau au cours de son existence. 2 / 2. »