Databac

HGGSP la réaffirmation de la puissance de la Russie

Publié le 22/06/2025

Extrait du document

« GRAND ORAL _ HGGSP → La Russie et la Sécurité Energétique : comment la Russie utiliset-elle ses ressouces énergétiques comme outil de pouvoir géopolitque ? INTRO Problématique retenue : → La politique Étrangère Russe : Comment la Russie articule-t-elle puissance militaire, énergétique et informationnelle pour renforcer son influence sur la scène internationale ? Plan en trois parties : Une puissance hybride entre force, dépendance et manipulation 1.

La puissance militaire : un outil de domination et de dissuasion ← HARD POWER • Déploiement militaire et interventions extérieures • Stratégie nucléaire et positionnement géopolitique • Militarisation des espaces stratégiques (Arctique, Europe de l’Est) 2.

L’énergie : un levier économique et diplomatique ← SMART POWER • Poids du gaz et du pétrole dans l’économie russe • Dépendance énergétique des partenaires internationaux • Stratégies de contournement des sanctions économiques 3.

L’information : une arme invisible mais redoutable ← • Contrôle des médias et diffusion de la propagande • Cyberstratégie et manipulation de l’opinion publique • Influence sur les élections et les débats internationaux Prem T1 – La démocratie T2 – Les dynamiques des puissances internationales T3 – Les frontières T4 – Les sources et les modes de communication T5 – Les relations entre États et religions Term T1 – De nouveaux espaces de conquête T2 – Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution T3 – Histoire et mémoires T4 – Identifier, protéger et valoriser le patrimoine : enjeux géopolitiques T5 – L’environnement, entre exploitation et protection : un enjeu planétaire T6 – L’enjeu de la connaissance GRAND ORAL _ HGGSP Sujet : La politique Étrangère Russe : Comment la Russie articule-t-elle puissance militaire, énergétique et informationnelle pour renforcer son influence sur la scène internationale ? Introduction Depuis son arrivée au pouvoir, Vladimir Poutine a mis en place une politique étrangère ambitieuse visant à réaffirmer la puissance de la Russie sur la scène internationale.

Dans un monde marqué par des rivalités croissantes, Moscou s'appuie sur trois leviers essentiels pour imposer son influence : la puissance militaire, l’énergie et la maîtrise de l’information. Loin d’être des stratégies indépendantes, ces éléments forment un système cohérent où chaque levier vient renforcer l’autre.

La force militaire sert à imposer le rapport de force, les ressources énergétiques sont utilisées comme un outil de pression économique, et la guerre de l’information permet de modeler l’opinion publique et de justifier les actions de Moscou. Ainsi, nous verrons comment la Russie exploite ces trois dimensions de la puissance pour affirmer son influence internationale en répondant à la problématique suivante : → Comment la Russie articule-t-elle puissance militaire, énergétique et informationnelle pour renforcer son influence sur la scène internationale ? Annonce du plan Dans une première partie, nous analyserons le rôle de la puissance militaire, outil typique du Hard Power, comme instrument de domination et de dissuasion.

Puis, nous verrons comment la puissance énergétique constitue un levier diplomatique et économique stratégique (expliquer la distinction entre hard power et smart power).

Enfin, nous étudierons la puissance informationnelle, véritable arme invisible permettant de façonner les perceptions et d’influencer les débats internationaux (notion de guerre de l’information et soft power). I.

La puissance militaire : un outil de domination et de dissuasion La Russie a toujours placé la force militaire au centre de sa politique étrangère, cherchant à affirmer par là son statut de grande puissance internationale. Depuis les années 2000, la Russie a mené de nombreuses interventions militaires, directes ou indirectes.

Certaines prennent la forme de guerres par procuration, comme en Syrie, où Moscou a soutenu militairement le régime de Bachar Al-Assad contre les dernières poches de l'État islamique. D’autres sont plus discrètes, comme dans le Donbass en 2014, où la Russie a appuyé les séparatistes pro-russes sans engagement officiel massif.

À l’inverse, certaines actions relèvent de l'invasion directe et de la guerre conventionnelle, combinées à des cyberattaques : c’est le cas en Géorgie (2008) et surtout lors de l’invasion de l’Ukraine en 2022. Parallèlement, la Russie cherche à étendre sa présence militaire à l’échelle mondiale.

Elle dispose de bases dans plusieurs pays d’Asie centrale, comme le Kazakhstan ou le Tadjikistan, et s’appuie sur sa flotte de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), la plus importante au monde avec 16 unités selon les dernières estimations.

Elle maintient aussi des conflits gelés, comme en Ossétie du Sud, à la suite d’une intervention qualifiée d’« humanitaire ». Ces différentes formes d'intervention permettent à la Russie d'affaiblir ses voisins et de freiner leur rapprochement avec l'Occident.

Elles illustrent pleinement l’usage du hard power, c’est-à-dire l’emploi de moyens coercitifs – militaires, stratégiques ou technologiques – pour imposer sa volonté sur la scène internationale. Par ailleurs, depuis les années 2010, la Russie suit un processus, orchestré par Vladimir Poutine, de modernisation des forces armées, notamment à l'aide de forts investissments militaires (représentants un tiers du budget total de la Russie en 2024 selon le Courrier International).

Ces investissments ont permis à la Russie de développer des capacités stratégiques avancées, telles que les missiles hypersoniques ou la cyberstratégie militaire, renforçant ainsi la posture de dissuasion de la Russie, notamment dans le conflit qui oppose la puissance à l'Ukraine : Vladimir Poutine avait effectivment affirmé devant la Douma au lendemain d'un remou médiatique lié à l'envoi de missiles hypersoniques sur la ville de Dnipro en Ukraine, le 25 novembre 2024, que la Russie était prête à faire face à tous types de scénarios d'attaques et qu'en cas de riposte, elle répondrait de manière tout aussi forte. La doctrine militaire russe repose également sur la dissuasion nucléaire, un concept qui vise à empêcher une attaque ennemie sous peine de représailles destructrices : dans un monde où seuls 8 États détiennent légalement l'arme nucléaire, la Russie en possède le plus gros arsenal de la planète, avec 5 889 têtes opérationnelles.

Selon l'Institut, la Russie dispose de 6 255 ogives nucléaires, dont 1 600 sont déployées...

Cela permet à la Russie d'imposer un rapport de force aux alliances occidentales, renforcé par le développement de ses relations militaires avec la Chine, l'Organisation du Traité de Sécurtié Collective et, plus récemment, la Corée du Nord. ? Transition : L’influence russe ne se limite pas à l’usage de la force militaire.

Moscou exploite aussi son pouvoir énergétique, un levier clé de sa diplomatie et de son économie. II.

La puissance énergétique : un levier économique et diplomatique En tant que l’un des plus grands exportateurs mondiaux de gaz et de pétrole, la Russie utilise ses ressources énergétiques comme une arme stratégique, lui permettant d’orienter la politique internationale et d’exercer une influence sur ses partenaires dépendants. Utilisation des ressources énergétiques comme outil de pression Le gaz et le pétrole russes sont depuis longtemps un instrument de pouvoir, permettant à Moscou d’exercer une influence majeure sur les pays dépendants de ses exportations.

Avant 2022, l’Union européenne importait près de 45 % de son gaz de Russie, faisant de Gazprom un acteur clé du marché énergétique européen. Toutefois, après l’invasion de l’Ukraine, l’UE a cherché à diversifier ses approvisionnements, mais la Russie a su contourner les sanctions en multipliant les accords avec des intermédiaires. L’exemple le plus frappant est celui de l’Azerbaïdjan, qui achète du gaz russe avant de le revendre à l’Europe sous une autre étiquette, permettant à Moscou de maintenir ses revenus énergétiques malgré les restrictions imposées.

(rappeler ici la distinction entre hard power et smart power). Par ailleurs, Moscou continue d’exercer une pression énergétique sur certains pays européens, notamment la Slovaquie et l’Autriche, dont les importations de gaz russes restent supérieures à 80 %.

Cette dépendance constitue un levier diplomatique puissant, permettant à la Russie de négocier des concessions politiques en échange de stabilité énergétique. Influence économique et soutien aux régimes pro-russes La Russie ne se contente pas de jouer sur les exportations énergétiques pour asseoir son influence. Elle finance également des mouvements politiques pro-russes, notamment en Biélorussie, où Alexandre Loukachenko bénéficie d’un soutien direct du Kremlin, ou encore au Kazakhstan, un allié stratégique clé en Asie centrale. Grâce à des accords énergétiques préférentiels, Moscou parvient à sécuriser des alliances et à affaiblir les résistances occidentales à son expansion.

Ces tactiques relèvent du smart power, combinant pression économique et diplomatie énergétique.

(évoquer la notion de puissance économique et son rôle dans le smart power). Pivot vers l’Asie et alliances stratégiques Face aux sanctions occidentales, la Russie a accéléré son pivot vers l’Asie, notamment en renforçant ses relations avec la Chine et l’Inde.

Pékin et New Delhi sont désormais parmi les premiers acheteurs d’hydrocarbures russes, profitant de tarifs avantageux pour soutenir leur propre croissance énergétique. Cet élargissement des marchés permet à Moscou de réduire son exposition aux sanctions européennes et de façonner de nouvelles alliances géopolitiques.

Cette stratégie relève du soft power, car elle s’appuie sur une diplomatie proactive et une intégration économique progressive. (expliquer ici la notion de diplomatie économique et son lien avec le soft power). ? Transition : Enfin, la Russie ne se contente pas d’imposer sa puissance par la force ou l’économie.

Elle mène aussi une guerre de l’information,.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles