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Herbert Hoover

Publié le 16/05/2020

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« Herbert Hoover Herbert Hoover, trente et unième Président des États-Unis, est souvent représenté comme victime de l'histoire, impuissant, de par sonconservatisme politique, à sortir son pays du marasme économique dans lequel il avait sombré en 1929.

En réalité, il fit la carrièreexemplaire de l'homme d'affaires et du politicien, réalisant en quelque sorte le rêve de chaque Américain.

Et si la dépression économiquele laissa, ainsi que ses conseillers, sans remède efficace, c'est à cause de l'inexorabilité des conditions que l'Occident traversait, et dontseule la Deuxième Guerre mondiale put délivrer l'Amérique par le coup de fouet qu'elle donna à son économie. Herbert Hoover, né à West Branch, un village de l'Iowa, en 1874, est le fils d'un forgeron.

Sa famille était depuis bien des générations dereligion quaker, et il a été élevé dans les traditions frustes et zélées de cette secte non conformiste.

A neuf ans il est orphelin.

De ce fait,il émigre en Oregon et finalement en Californie, où il fait ses études universitaires à l'université de Stanford.

Il est diplômé ingénieur, etpasse quelques années dans les mines d'or du Colorado et de la Californie.

Ses connaissances ainsi que ses talents administratifs luivalent d'être engagé par de grandes compagnies minières, qui l'envoient un peu partout dans le monde.

Il vit d'abord en Australie, puispendant deux ans en Chine.

C'est ici qu'il est confronté pour la première fois aux combats, aux réfugiés et à leurs besoins vitaux entemps de guerre, car il vit avec sa femme le siège de Tientsin, une phase sanglante et difficile de la révolte des Boxers.

Ensuite, ilcontinue ses voyages au compte d'une entreprise minière.

Il prétend qu'entre 1900 et 1908 il a fait quatre fois le tour du monde.

Ildevient riche et connu dans le monde des affaires, de telle sorte qu'il peut établir sa propre entreprise d'ingénieurs miniers. Quand la Première Guerre mondiale éclate, il est bloqué à Londres, où l'ambassadeur lui demande de se charger du problème durapatriement de ses concitoyens.

Il organise et dirige l'American Relief Committee (comité de secours américain), qui sera un énormesuccès puisqu'il parvient à rapatrier des dizaines de milliers d'Américains, dont une bonne partie se trouvent sans ressources.

Il étend sesactivités humanitaires en organisant les secours aux civils en Belgique et dans le nord de la France occupés.

Son action touche dix millionsde personnes et il gagne la confiance des populations, mais aussi de l'occupant.

Après l'entrée en guerre des États-Unis, en avril 1917, ilest nommé par le président Wilson à la tête de l'United States Food Administration, et il réorganise la production et la distribution de lanourriture aux États-Unis.

Il réussit dans toutes les tâches qu'il s'était fixées : accroître la production, baisser la consommation, éliminer legaspillage, stabiliser les prix et améliorer la distribution.

A la fin de la guerre, il a une renommée nationale et mondiale.

Les quatreGrands en font le directeur du programme de secours et de réhabilitation pour l'Europe. Les années de la Première Guerre mondiale et de l'après-guerre sont sans aucun doute celles du plus grand succès incontesté de HerbertHoover.

Il fait preuve de dons exceptionnels dans l'organisation et l'administration de plusieurs programmes de secours colossaux, maisaussi d'une grande sensibilité humanitaire.

Son action préfigure les idéaux de la Société des Nations et des Nations Unies, et sertd'exemple à certaines de leurs agences spécialisées, tel le Haut Commissariat pour les Réfugiés ou l'UNICEF. Devenu un espoir présidentiel dans le Parti Républicain, il soutient les thèses de ce parti en s'opposant à l'adhésion des États-Unis à laSDN.

C'est alors qu'il se rallie à l'isolationnisme dont il devient la personnification par ses discours et ses écrits.

Pour lui, les États-Unisdoivent se retirer du jeu international tel qu'il est défini en particulier par les États d'Europe.

Il approuve la prohibition de la vente et de laconsommation de l'alcool aux États-Unis.

En 1928, il est candidat des Républicains à la présidence, jouissant d'un soutien sans pareil dansl'histoire du Parti.

Il est élu à une très large majorité après une violente campagne basée sur la religion son rival démocrate, Alfred E.Smith, étant catholique et sur la prohibition, à laquelle ce dernier s'oppose. Le début de son mandat s'annonce pourtant prometteur.

Les États-Unis vivent encore leur période de richesse et de facilité illusoires, àpeine perturbée par certains secteurs relativement souffrants de l'économie.

Parmi ceux-ci, Herbert Hoover s'intéresse surtout auxfermiers, au compte desquels il fait passer une loi douanière très protectionniste. Mais l'événement le plus marquant de sa présidence est la chute vertigineuse de la bourse, le 29 octobre 1929, suivie de la dépressionéconomique mondiale.

Herbert Hoover n'est pas sans proposer des remèdes à la situation, mais ceux-ci, bien que préfigurant le New Dealde Franklin Roosevelt, sont condamnés comme étant profitables aux seuls entrepreneurs, sans venir au secours de la masse deschômeurs. En politique étrangère, le président Hoover consent à un "moratorium" rendu nécessaire par la dépression sur les dettes des payseuropéens envers les États-Unis.

Mais il continue à pratiquer une politique isolationniste, qui sera d'ailleurs prolongée par son successeurjusqu'à la veille de la Deuxième Guerre mondiale.

Il envisage les rapports internationaux d'une façon légaliste : il consent à ce que sonpays devienne membre de la Cour Mondiale, il déclare, face à l'invasion de la Mandchourie par le Japon, que les États-Unis nereconnaîtront pas l'expansion territoriale par la force (doctrine Stimson).

En Amérique latine, il essaie de réduire l'interventionnisme armépratiqué par ses prédécesseurs, frayant ainsi la voie vers la "politique de bon voisinage". Après que l'électorat l'eut chassé en 1932 au profit d'un successeur plus rassurant mais guère plus efficace face à la crise économique et àla menace mondiale de guerre, Herbert Hoover se raffermit dans ses positions d'isolationnisme et de non-ingérence vis-à-vis du monde etde l'économie américaine, au point de prêcher la non-intervention dans la Deuxième Guerre mondiale.

Celle-ci change malgré toutquelque peu ses idées, puisqu'il répond à l'appel du président Truman, et se charge, à la tête de la "Commission Hoover", de faire desrecommandations pour la réorganisation de l'organe exécutif du gouvernement.

Ces dernières sont largement acceptées, et jettent lesbases d'un vaste regroupement des agences fédérales allant dans le sens de la centralisation des décisions et de l'accroissementprogressif du pouvoir de la Maison-Blanche au sein de l'exécutif.

Ces réformes rendent possible la politique intérieure et internationaledes États-Unis durant toute la période de la Guerre Froide. Le personnage de Herbert Hoover embrasse et marque donc trois générations politiques distinctes : la période qui va jusqu'en 1919, etqui est pour les hommes politiques américains la phase du pionnier, celle de l'entre-deux-guerres avec son conservatisme économique etson isolationnisme et celle d'après 1945 qui voit la croissance démesurée de la présidence des États-Unis.. »

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