Henry MORET:LES RAMASSEURS DE GOÉMON.

« Henry MORET .....- L-B - S- RAMASSEURS DE GOÉMON Intitulée pendant longtemps «Les Pêcheurs », cette toile a été vendue à Drouot en 1990 sous le titre «Les Ramasseurs de goémon» et a pour cadre la Bretagne, terre bénie d'He~ry Moret ...

A partir de 1895, abandonnant le synthétis­ me, Henry Moret revient au style impression­ niste, qu'il pratiquera désormais jusqu'à sa mort.

L'HOMME Fils d'un officier de garnison, c'est lors de son service militaire, effectué à Lorient en 1875, que Moret prend ses premières leçons d~ des­ sin.

Dès l'année suivante, il s'inscrit à l'Eco le des Beaux-Arts de Paris, où il fréquente l'ate­ lier de Lehmann et expose au Salon à partir ·de 1 880.

En 1881, il découvre le Pouldu: les premiers ferments de son histoire d'amour avec la Bretagne sont en place, et c'est à Pont-Aven en 1888 que l'histoire se poursui­ vra.

Henry Moret s'installe définitivement en Bretagne en 1892, ne se rendant plus à Paris que très épisodiquement.

LE TABLEAU Le ramassage du goémon était un spectacle très courant en Bretagne.

Une fois récolté, on le mettait à sécher et, parfois, on le brûlait.

La cendre ainsi obtenue servait d'engrais pour les cham ps.

Sans doute s'agit-il bien ici de ramas­ seurs de goémon et non de pêcheurs, car on Ramasseuses de goémon, toujours par Moret.

Variation sur un thème qui a également inspiré de nombreux autres peintres .

Henry MORET 1856-1913 • Les R411111Sselli'S de goémon, ou Les Pichelli'S • Hune sur toUe 50 cm x 61 cm • Signé en bas, à droite, « H.

Moreb • Peint vers 1900 • Localisation : collection particulière voit mal comment on pourrait ainsi pêcher au filet à marée haute.

Les personnages tiennent une sorte de longue perche qui permet de sai­ sir les algues et de les rapporter à terre.

Les vagues lèchent la petite dune, et la scène est vue en plongée.

Les coloris pastel de la mer contrastent avec les teintes plus vives, plus tranchées, de la terre ferme.

LA CRITIQUE Maxime Maufra -autre peintre amoureux de la Bretagne et ami de Moret, dont il avait fait la connaissance à Pont -Aven en 1 890 - a laissé ce témoignage: «Amoureux de la Bre­ tagne où il passa toute sa vie, il comprit le sens intime des êtres et des choses ; rien ne lui était ignoré.

Il connaissait les petit.s port.s encaissés dans nos coteaux bretons; ri notart les voiles rouges sur les mers vertes et bleues, le grouillement d~s pêcheurs partant et r~ve­ nant à la cale d embarquement.

Ses pehtes figurines étaient excessivement étudiées dans leurs mouvements.

Il scrutait l' horizon de son œil exercé en se promenant dans cette nature qu'il aimait .

Côtes, bois, vallons , en toutes saisons, il les fouillait en tous sens et les reproduisait tels qu'il les avait sentis, de toute son âme et de toute sa sincérité.

» LA COTE En 1994, les huiles sur toile de Moret se sont négociées de 45000 FF (8000 dollars) à 692000 FF (125000 dollars), mais on peut aussi acquérir une aquarelle pour 5 000 FF (900 dollars).. »