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Henri VIII

Publié le 16/05/2020

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« Henri VIII Sous le nom de Henri VIII qui fut roi d'Angleterre de 1509 à 1547, était né en 1491 le second fils d'Henri VII etd'Élisabeth d'York, deuxième gage d'union entre les deux dynasties hostiles du quinzième siècle.

La mort de son frèreaîné Arthur, en 1503, fit de lui l'héritier du trône, auquel il accéda en avril 1509, dans le déchaînement de bruyantesréjouissances.

L'éternel optimisme des hommes l'emporte toujours sur les réalités de l'expérience et fait qu'ilsaccueillent des événements, tels qu'un changement de règne, avec l'espoir excessif d'un nouvel âge d'or ; pourtant,dans le cas d'Henri VIII, paraissaient de meilleures raisons que d'habitude.

Le roi avait une allure impériale,impérieuse et altière.

De tous les souverains d'Angleterre il fut le plus magnifique.

Grand, athlétique, fort, ilpersonnifiait l'idéal sportif de l'aristocrate de l'époque, il excellait dans les exercices les plus admirés alors.

Jouteurhabile dans les tournois, chasseur passionné, vraiment très bon archer et lutteur, c'était aussi un merveilleuxdanseur qui paraissait avec succès dans les bals masqués et les divertissements du même genre.

En bref, il était lemodèle de la perfection princière.

En outre, grand lecteur et écrivain, il se plaisait dans la compagnie des hommesd'esprit et protégeait l'humanisme aussi bien que les arts.

Son talent de musicien le distinguait de tous les autresrois d'Angleterre, bien que l'on doive dire que la renommée durable de ses chansons dépendit de son rang social plusque du génie qu'il manifesta.

Dès ses débuts, il domina son époque, étant bien le colosse que présente son fameuxportrait par Holbein.

Même quand l'âge eut amené ses conséquences inéluctables, l'ascendant de sa personnalité surle peuple ne diminua jamais.

La quarantaine arrivée, il devint extrêmement gros et sa santé s'altéra ; vers 1536, ilendura, par intervalles, les souffrances atroces d'un ulcère ouvert à la jambe, conséquence d'une chute au coursd'un tournoi, et son caractère s'aigrit.

Mais bien qu'il dût se faire porter en litière pour diriger sa dernière campagne,il demeura jusqu'à la fin l'homme d'une force herculéenne, doué d'un véritable magnétisme personnel, d'une activitéincessante et d'un esprit vigoureux.

Son ardente personnalité se manifestait dans toutes sortes de directions ; bienque les plaisirs royaux lui aient naturellement pris une bonne part de son temps, jamais il ne négligea la politique, lascience et la théologie qui avaient pour lui un intérêt plus sérieux. Cet homme supérieur récolta naturellement quantité de louanges, aussi bien de son temps que depuis, et bienentendu fit l'objet de nombreuses critiques après sa disparition.

Dès le règne de sa seconde fille, sa mémoire étaitcontroversée : héros et scélérat, grand roi et misérable tyran.

Pour certains historiens, il a été la personnification dela puissance récemment grandissante de l'Angleterre, l'architecte de sa marine, le prophète de son empire et lefondateur de son indépendance et de sa propre Église.

A d'autres, il apparaît comme un monstre d'obstination nepensant qu'à ses objectifs personnels, sournois et déloyal exagérément soupçonneux, meurtrier d'hommes et defemmes.

Certains le considèrent comme un monarque constitutionnel, d'autres comme un despote.

Pour quelques-uns, il est le héros protestant qui a sauvé l'Angleterre de l'emprise de la papauté, pour d'autres, le destructeurschismatique de la vraie religion et de ses martyrs.

Les raisons de ces différences sont assez simples.

Le règned'Henri devait être du point de vue politique d'une extraordinaire violence.

Le roi épousa six femmes ; il divorça dedeux d'entre elles, il en fit décapiter deux, tandis qu'une mourut en couches et qu'une, enfin, (probablement à sagrande surprise), lui survécut.

Parmi les hommes qui périrent sur l'échafaud figurent d'abord les principaux ministresde son père : Richard Empson et Edmund Dudley, sacrifiés au début du règne à sa recherche de la popularité ;ensuite les deux plus éminents personnages qui l'avaient servi : le cardinal Wolsey et Thomas Cromwell ; puis deuxesprits marquants de cette époque et, en même temps, ses loyaux serviteurs : Thomas More et l'évêque John Fisheret enfin quelques-uns des principaux seigneurs de ce temps, depuis le fameux duc de Buckingham, en passant parles familles Pole et Courtenay, jusqu'aux Howard, nouvellement parvenus aux premiers rangs de l'aristocratie.

Enjanvier 1547, alors qu'Henri gisait mourant, le Howard d'alors, duc de Norfolk, attendait son sort à la Tour de Londres; il avait été condamné à mort pour la trahison de son fils, après trente ans de services serviles envers sonmonarque.

Cependant, le roi mourut le premier et le duc survécut, démontrant dès cet instant que les Howardsurvivaient toujours aux Tudor et même à toutes les autres dynasties. Certains de ces drames, comme le bouleversement politique universel du règne, découlèrent, bien entendu, de laquerelle de Henri VIII avec le pape.

Tirant son origine du refus angoissé de Clément VII de permettre au roi dedivorcer d'avec sa première femme, Catherine d'Aragon, tante de l'empereur Charles Quint, dont la puissance, àcette époque, s'étendait sur l'Italie et Rome, la querelle ne prit fin que lorsque l'Angleterre eut rompu toutesrelations avec la papauté, qu'Henri eut été déclaré chef suprême de l'Église d'Angleterre sur terre (1534) et quecette Église eut délibérément entrepris de réformer son dogme, sa liturgie et ses coutumes, selon les directives duprotestantisme luthérien. Bien que la Réforme n'ait atteint son plein développement qu'au cours du règne du successeur d'Henri, lesprotestants se montrèrent extrêmement actifs dès 1530 et ils enregistrèrent leur premier triomphe véritable lorsquel'usage de la Bible en anglais entra officiellement en pratique (1538).

L'opinion la plus autorisée admet maintenantque la rupture avec Rome ne fut pas, tant s'en faut, le seul événement politique commandé d'en haut, comme on l'asupposé longtemps.

Elle doit plutôt être considérée comme le préambule d'une réforme générale du royaume enmatière de religion, d'ordre social et de structures politiques, réforme qui devait beaucoup, tant aux vœux denovateurs religieux (surtout de l'archevêque Cranmer et de l'évêque Latimer) qu'au programme de réformateurshumanistes tels que Thomas Elyot et Thomas Starkey.

Elle fut surtout due à la profonde perspicacité de ThomasCromwell, promoteur et coordinateur de beaucoup d'espoirs.

On reconnaît actuellement que la période deprépondérance de Cromwell (1532-1540) fut la seule vraiment féconde du règne, révolutionnaire d'une certainefaçon en dépit d'un conservatisme superficiel, pleine d'idées dynamiques et d'entreprises nouvelles, dont certainesbien entendu sans lendemain, tant dans l'État que dans l'Église.

Et pourtant ces années ne couvrent qu'un tiers à. »

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