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Henri VII

Publié le 16/05/2020

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« Henri VII Après les années de guerre civile, tantôt sourde tantôt déchaînée, que l'on nomme la guerre des Deux Roses, lerègne du premier Tudor passe souvent pour une période de calme, à peine entrecoupée de crises passagères, ensomme une facile transition unissant la fin du Moyen Âge aux débuts de la Renaissance.

Tout n'est pas faux danscette appréciation, mais il s'en faut que le personnage principal n'ait filé que des jours heureux.

Trop de sang avaitété versé ; trop de souvenirs subsistaient à l'intérieur du royaume, tandis qu'au dehors s'élaborait uneStaatenpolitik, lourde de conséquences, à laquelle l'Angleterre ni son souverain ne pouvaient demeurer indifférents.Et puis, il convient de ne pas l'oublier pour comprendre certaines attitudes de notre personnage, de tous lesprétendants à la couronne ce n'était peut-être pas lui qui disposait des titres les meilleurs.

Par son père ildescendait d'un gentilhomme gallois, Owen Tudor et de Catherine de France, la veuve de Henri V ; par sa mèreMarguerite il se rattachait à Jean de Beaufort, comte de Somerset, demi-frère de Henri IV et un soupçond'illégitimité planait sur la naissance de Somerset. Henri, né le 28 janvier 1457, n'a jamais connu son père, le comte Edmond de Richmond.

Quant à sa mère, qui n'avaitque quatorze ans quand elle lui donna le jour, elle s'était vite remariée, confiant l'éducation de son fils à son beau-frère Jasper Tudor.

Toute son enfance, il la passa dans le fracas des armes et dans les aventures.

Son grand-pèreOwen périt sur le billot en 1461 ; lui-même tomba entre les mains du Yorkiste Herbert qui le recueillit comme un filset pensa le marier à sa fille.

Après la défaite de son parti à Tewkesbury (1471) et la double exécution de Henri et deson fils Édouard, devenu l'héritier de la maison de Lancastre il trouva, avec son oncle, refuge auprès du duc deBretagne François II.

A plusieurs reprises, il trembla d'être livré à Édouard IV.

Il voulut participer à la révolte queBuckingham fomenta contre Richard III : sa flotte dispersée par une tempête, il fut contraint de retourner enFrance.

C'est de là qu'il partit enfin avec une faible escorte pour débarquer à Milford Haven, le 7 août 1485, pourrassembler ses partisans (en majorité Gallois) et pour triompher, le 22, à Bosworth, grâce à la complicité des frèresStanley, dont l'un était le troisième mari de sa mère. Il entra à Londres le 3 septembre, fut couronné le 30 octobre et convoqua aussitôt un parlement afin d'y rappelerses droits héréditaires ainsi que le jugement de Dieu qui venait de les confirmer sur le champ de bataille.

Il promit demaintenir tous ses sujets dans leurs droits et possessions, exception faite des traîtres.

Docile à sa voix, le parlementabolit les anciennes proscriptions et accorda les subsides indispensables à la défense du royaume.

Mais avant toutechose, il importait au Tudor d'apaiser les esprits, d'éviter les représailles, d'accorder les antagonismes, ce qu'il fit endéfinitive.

Mieux, comme pour sceller la réconciliation dynastique, sans même attendre les bulles de dispense, ilépousa la propre fille d'Édouard IV, Élisabeth. De fait, tout danger n'était pas écarté et ne le fut jamais si l'on en juge par les précautions dont il crut toujoursdevoir s'entourer.

Il lutta contre les Irlandais qui avaient couronné dans la cathédrale de Dublin un enfant de dixans, Lambert Simnel, que l'on affirmait être Édouard de Warwick, le fils de Clarence : défait à Stoke, le 15 juin 1487,Lambert fut envoyé tourner les broches dans les cuisines royales.

Les mêmes Irlandais reçurent en 1492 PerkinWarbeck, mystérieux imposteur qui se faisait passer pour Richard, fils puîné d'Édouard IV, échappé par miracle àRichard III et accepté pour neveu par la veuve du Téméraire.

De hauts personnages furent impliqués dans cettedernière conspiration qui gagna toute l'Angleterre yorkiste, elle-même alliée à des mécontents (tel le Stanley deBosworth qui s'estimait mal récompensé de ses services).

L'appui des Écossais et un soulèvement en Cornouaillesachevèrent de rendre l'aventurier dangereux pour le régime.

Livré en 1497, Perkin tenta de s'échapper de la Cour oùon le gardait ; enfermé à la Tour, il y complota avec Warwick et, avec lui, fut exécuté (novembre 1499).

Plus tard,éclata l'affaire Edmond de la Pole, comte de Suffolk, neveu d'Édouard IV et de Richard III, qui préféra s'exiler en1499 pour se soustraire à la surveillance dont il était l'objet : livré par Philippe le Beau en 1506, il fut décapité sousle règne suivant en 1513.

Détail à retenir : pour mieux se protéger, Henri VII n'avait jamais hésité à se servir contreses ennemis d'auxiliaires douteux qui gagnaient d'abord la confiance de ses ennemis et les poussaient ensuite àaccomplir l'acte irréparable justifiant leur condamnation. On s'explique, dans ces conditions, l'humeur pacifique du roi à l'extérieur et les ouvertures qu'il multiplia auprès desprinces étrangers.

Parmi ceux-ci, les rois d'Écosse Jacques Ier et Jacques IV.

Avec le dernier il connut les piresennuis.

Jacques avait accueilli Perkin Warbeck et, pour le soutenir, envahi le Northumberland (septembre 1496) :obstinément l'Anglais répondit par des propositions de trêves et de mariage qui aboutirent finalement, en 1503, parl'union de Marguerite, fille de Henri, et du jeune roi et par la conclusion d'une paix. Plus délicates, en dépit des apparences, ont été les relations avec les Pays-Bas.

Ici des rancunes personnelless'unissaient à des dissentiments commerciaux et des raisons de haute politique pour tout embrouiller.

La veuve duTéméraire, Marguerite d'York, ne pardonna jamais la défaite des siens ; des actes de piraterie envenimèrent lesquerelles.

Ni l'humeur changeante de Maximilien ni ses préoccupations orientales ou méditerranéennes ne rejoignirenttoujours le réalisme un peu mesquin du Tudor.

Le Magnus intercursus de 1496 n'apaisa rien : il s'agissait d'un accordqui ramenait l'"étaple" des laines de Calais à Anvers, mais ne fermait pas pour autant de très gênantes barrièresdouanières.

Heureusement, un débarquement involontaire de Philippe le Beau dans le Dorset permit de sceller, entreles parties, un traité d'amitié véritable (février 1506). Avec les États ibériques, autres puissances commerciales et maritimes, Henri chercha à nouer des liens solides,aussi à trouver chez eux appui contre la France.

Tel fut en particulier l'un des objets du traité de Medina del Campo. »

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