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Henri TROYAT,La Neige en deuil

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Henri TROYAT,La Neige en deuil Ce document contient 1493 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« (Les héros du roman vont, en plein hiver, à la recherche d'un avion accidenté sur le sommet d'une haute montagne.

Après avoir vaincu de nombreuses difficultés, ils aperçoivent l'appareil) Déchiqueté, rompu, il gisait sur le ventre dans la neige, telle une bête blessée à mort.

Le nez de l'appareil s'était aplati contre un butoir rocheux.

L'une des ailes, arrachée, avait dû glisser le long de la pente. L'autre n'était plus qu'un moignon absurde, dressé, sans force, vers le ciel.

La queue s'était détachée du corps, comme celle d'un poisson pourri.

Deux larges trous béants, ouverts dans le fuselage, livraient à l'air des entrailles de tôles disloquées, de cuirs lacérés et de fers tordus.

Une housse de poudre blanche coiffaitles parties supérieures de l'épave.

Par contraste, les flancs nus et gris, labourés, souillés de traînées d'huile, paraissaient encore plus sales. La neige avait bu l'essence des réservoirs crevés.

Des traces d'hémorragie entouraient la carcasse.

Le gel tirait la peau des flaques noires.

Même mort, l'avion n'était pas chez lui dans la montagne. Tombé du ciel dans une contrée de solitude vierge, il choquait la pensée comme une erreur de calcul des siècles.

Au lieu d'avancer dans l'espace, il avait reculé dans le temps. Construit pour aller de Calcutta à Londres, il s'était éloigné du monde d'aujourd'hui pour aboutir à un coin de planète, qui vivait selon une règle vieille de cent mille ans. Henri TROYAT, La Neige en deuil, 1966. Vous ferez de ce texte un commentaire composé.

Vous pourrez vous attacher en particulier à la personnification de l'avion et aux effets de contraste que ménage l'auteur. remarques préalables Situer le texte.Bien que cet extrait soit tout à fait explicite, la phrase entre parenthèses guide bien les élèves.

Disons pour plus de précision que les deux personnages Isaïe et Marallin s'affrontent l'un l'autre si bien que « les effets de contraste » que nous relèverons dans la description s'appliqueront aussi à l'intérêt dramatique. Les élèves connaissent sûrement Henri Troyat pour son œuvre qui évoque souvent sa patrie d'origine, la Russie (La Lumière des justes, 1959-1961). organisation du commentaire Le libellé du sujet fournit deux directions d'étude : la personnification de l'avion ;les effets du contraste. En lisant le texte dans cette direction on trouve effectivement tout un réseau abondant qui apparente l'avion à un animal blessé à mort : « le ventre », « telle une bête blessée à mort », « le nez », « les ailes », « un moignon », « la queue s'était détachée du corps, comme celle d'un poisson pourri », « des entrailles », « les flancs nus », « Des traces d'hémorragie », « la carcasse », « même mort »... Toutefois, lorsqu'un réseau est si fourni, il importe de le morceler à nouveau en axes plus précis. Par ailleurs, les effets de contraste s'appliquent a priori à la fin du texte : on note, par exemple « avancer/reculer », « monde d'aujourd'hui/règle vieille de cent mille ans ».

Ces oppositions traduisent la mise en présence — combien brutale — de la technique et de la nature. Ces deux indications couvrent donc l'ensemble du texte mais elles ne suffisent pas à structurer le devoir.

Chaque partie fonctionnerait, en effet, de façon trop autonome et le commentaire n'aurait pas d'unité. C'est pourquoi, il semble préférable de faire du « contraste » ; la notion dominante de ce passage (d'ailleurs, le titre « la neige en deuil » nous y invite) interviendrait de la façon suivante : Première partie : la personnification de l'avion/la machine. Deuxième partie : la destruction brutale/la salissure. Troisième partie : La nature contre la technique. développement : plan détaillé Première partie : la personnification de l'avion/la machine Les termes relatifs à un animal sont nombreux.

Nous les avons relevés précédemment. a. Il faut cependant relever trois sortes de formules : Les comparaisons : « Telle une tète Cessée à mort » pour laquelle on soulignerait, par exemple, l'insistance de l'allitération en « b » ; et surtout « comme celle d'un poisson pourri » plus intéressante parce qu'elle exprime une « erreur », une incongruité que nous rencontrerons plus loin : l'avion « aérien » se trouve comparé à un « poisson » dont la présence semble insolite sur les hauts sommets des Alpes.. »

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