Henri-Edmond CROSS:PAYSAGE DE BORMES.

« Henri-Edmond CROSS PAYSAGE DE BORMES C'est un tout petit village près de Saint-Clair, un simple amas de petites maisons au milieu des oliviers.

Cross tombe sous le charme de Bormes.

En 1907, il s'y rend à deux reprises.

«C'est plein de choses intéressantes : une admirable plaine, parsemée de maisonnettes , de groupes d'arbres , jusqu 'aux collines et à la mer , écrit Cross à Maximilien Luce.

le matin , c'est d'une teinte d'une finesse éton­ nante que je voudrais le point de déport d'harmonies nouvelles .» l 'ŒUVRE Malgré la beauté des sites qu'il a sous les yeux, Cross cher che à se libérer de ses motifs.

Il sent les limites de la techniques purement pointilliste, que Signac abandonne d'ailleurs à la même époque.

«Il s'agirait bien plus pour le néo-impressionnisme de créer des harmo ­ nies de teintes que d'harmoniser les teintes de tel paysage ou de telle scène de nature.

» Pour cette raison, il peint de plus en plus d'aquarelles , rapidement brossées sur le motif , puis travaillées en atelier et donnant souvent naissance à des huiles.

«Dans les effets très éphémères , note-t-il , indiquer rapidement ce que l'on croit le plus nécessaire .

Pu is , à l'ote­ lier , avec le souvenir et les moyens patients, essayer d'a chever le travail commencé avec feu sur nature.

Sinon, refaire une autre toile en considérant la première comme une simple annotation .» les critiques apprécien t la végétation est représentée d'une manière aussi légère et aus si animée que si Cross avait peint un ciel couvert de nuages.

Henri-Edmond CROSS 1856-1910 .Paysage de Bormes .Huile sur toile 73 cm x 92 cm .Signé en bas, à gauche, ~cross» .Peint en 1907 .Localisation: coUection particulière .Expositions: Paris, 1910, 1913; ~ Douai, 1911 ce changement d'orientation.

Mockel note: «longtemps contraint en sa technique de néo-impress ionniste, Edmond Cross s'est maintenant rendu maître des moyens d'expression .

» LE TABLEAU Les arbres, la végétation sont autant de plans coulissant les uns sur les autres.

Grâce à la petite porte de pierre s'ouvrant sur un sentier invisible et se dirigeant vers le village, un effet de perspective est subtilement inâiqué.

les troncs torturés des oliviers s'opposen t aux formes géométriques des habitations, tondis que les épais volumes des frondaisons don­ nent à la toile sa tonalité dominante: l'harmo­ nie.

Celle-ci se retrouve dans les teintes utilisées par Cross.

leur éclat atténué, les ombres portées sur le pré du premier plan tra­ duisent un éclairage adouci.

la touche fait alterner un traitement encore pointilliste el une manière de peindre plus épaisse, sensib le sur­ tout dans la représentation du feuillage.

LA COTE Lors de sa dernière vente publique, en décembre 1985, cette toile avait été estimée (fourchette haute) 720000 FF (130000 dollars environ).

Aujourd'hui, elle dépasserait facilement 1 million de francs français (180000 dollars).

En 1933, une Lavandière a ainsi atteint la somme del,037 million de francs français (190000 dollars).. »