Henri de TOULOUSE-LAUTREC:GUSTAVE LUCIEN DENNERY.

« Henri de TOULOUSE-LAUTREC GU STAV E L UC IEN DENNE RY Toulouse-Lautrec brosse le portrait de son ami peintre Gustave Lucien Dennery.

Il n'a que dix-neuf ans, mais quelle sûreté dans le trait ! En 1 883, Toulouse-Lautrec et Dennery fré­ quentaient tou s deux l'atelier de François Cor­ mon, portraitiste et peintre de genre qui exposait réguli èrement au Salon.

Lautrec tenta lui-même de présenter le portrait de son ami au Salon de 1883 ou 1884, mais essuya un refus du jury Son œuvre n'avait pourtant pas de quoi choquer , et, de plus, elle révélait un talent prometteur.

L'ŒUVRE Ce portrait de jeunesse est considéré comme un des plus originaux du peintre Fuyant tou t académisme, Toulouse-Lautrec repré sen te son ami dans une altitude décontra ctée, sur le divan de son atelier.

De manière plus osée, il fera, dans son Étude de nu, poser une femme vêtue d'une simple paire de bas noirs sur le même canapé recouvert d'une « tenture de Karamanie •.

Paradoxalement, le jeune homme au teint Sur le célèbre canapé de Tou lause-Lautrec, les modèles se suivent.

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mais ne se ressemblent pas ! Le réalisme est ici fortement teinté Cl' érotisme.

Henri de TOULOUSE-LAUTREC 1864-1901 • Gustave Lucien Dennery • Huile sur toile 55 cm x 46 cm • Signé bord gauche « HTL » • Peint en 1883 • Localisation: Paris, musée d'Orsay • Exposition : Paris, 1992 pôle arbore un costume el un chapeau bour­ geois, alors qu'il mène déjà une vie d'artiste.

Sa silhouette élégante se profile nettement contre une teinture claire.

Mais on est surtout frappé par son regard intense, qui contredit en quelque sorte sa feinte nonchalance.

On devine chez lui un mélange de sérieux, de décontraction et d'humour qui nous le rend terriblement proche.

LA TECHNIQUE Comme dans Étude de nu, Lautrec utilise une peinture légère et fluide sur une toile mince et marie avec bonheur une gamme de roses, de verts et d'ocres clairs.

L'artiste réalisera plu­ sieurs dessins et fusains de son ami, tout aussi criants de vérité.

LA CRITIQUE Cabanne juge cette œuvre « sage» et« affi­ née ».

De son côté, Lassa igne estime que le peintre possède l'art de mettre en valeur le caractère de ses modèles.

« Il confère à la moindre de leurs images une personnalité remarquable», écrit-il.

LA COTE Peu d'huil es de l 'artiste so nt mises su r Je mar ché.

Un p ortrait de la même é poq ue, Pr in ce /ea u dans son atelie r, a été v e ndu 1,5 million de francs f rançais ( 270 000 dollar s) dans une vente aux enchères à Lon dres, en 1992.

Ses toil es p eu v ent attei ndr e 7 miiJions de fra ncs f rançais (1,3 mill io n d e doUars) .

Mais on peut ach e ter un de ssin de l'artiste à part ir de 6000 FF (1000 d o llars).. »