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Henri de TOULOUSE-LAUTREC:LA COMTESSE ALPHONSE DE TOULOUSE-LAUTREC.

Publié le 17/05/2020

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« Henri de TOULOUSE-LAUTREC LA COMTESSE ALPHONSE DE TOULOUSE-LAUTREC Toulouse-Lautrec avait une grande tendresse pour sa mère, qui sut toujours le réconforter.

Ce portrait intimiste nous révèle la complicité qui unissait le peintre et son modèle.

Dès l'âge de dix-sept ans, Lautrec montre une prédisposition pour le portrait.

En quelques séances, il croque ses parents, oncles, cousins et amis avec une facilité déconcertante.

Par la suite, il brossera des inconnus , des amis, des fréquentations mondaines, des danseuse s ou des prostituées avec le même désir d'en révé­ ler l'esse nce.

Dans sa jeunesse , il continue à peindre sa mère, de face ou de profil, en inté­ rieur ou à l'extérieur, avec le même regard affectueu x et complice, et c'est vers elle que, âgé de trente -cinq ans, 1l retournera pour s'éteindre dans le château de famille.

L'ŒUVRE En croquant sa mère dans le salon de son château , le peintre nous révèle d 'emblée sa vie privilégiée.

Mais son visage sérieux et recueilli, sa coiffure sévère el sa robe sans fan­ taisie évoquent une femme plus soucieuse de ses obligations que de plaisirs.

On sait par Toulouse-Lautrec lui-même que c'était une femme pieuse, voire vertueuse, qui préchait le courage et la résignation face au malheur.

Comme Van Gogh, l'artiste va à l'essentiel sans essayer d'embellir ou de flatter son modèle , fût-il sa propre mère.

Mais sa tech­ nique a évolué au fil des ans.

A l' instar des avant-gardistes, il adopte la louche fragmen- Un autre portrait ~ue fit le« bon fils» Lautrec de sa mère, la comtesse Alphonse.

Henri de TOULOUSE-LAUTREC 1864-1901 • La Comtesse Alphonse de Toulouse­ Lautrec dans le salon du château de Ma/romé • Huile sur toile 59 cm x 54 cm • Signé en bas, à gauche, du pseudonyme « Treclau,.

• Peint en 1886-1887 • Localisation : Albi, musée Toulouse­ Lautrec • Expositions: Toulouse, 1887; Bruxelles, 1888; Paris, 1902, 1919, 1931, 1951, 1992; Albi, 1951; Londres, 1961, 1991-1992; Chicago, 1979 lée et n'hésite pas à opposer des teintes vives à des lons plus froids : le rouge cramoisi du fauteuil tranche nettement sur la robe et les cheveux violets .

Cette liberté de facture ajoute un charme certain à ce tte œuvre, qui doit aussi beaucoup aux recherches de Seurat sur le divisionnisme.

LA CRITIQUE Les critiques furent déconcertés par ce portrait au style résolument moderne.

«Certes de pareilles tentatives ne doivent pas être encouragées . ..

et le plus grand nombre de visiteurs ont certainement reculé d'horreur en s'approchant de ces cheveux violets et de ces traits citron qui ressemblent à un hachis de légumes», écrit le critique jules de Lahondès dans un article cinglant.

LA COTE Il est rare de pouvoir acheter une huile de Toulouse-Lautrec en vente publique.

Un portrait de la même époque, Madame Juliette Pascal, a été acheté 3,746millions de francs français (680000dollars) lors d'une vente aux enchères à New York, en 1992.

Une lithographie de l'artiste coûte de 3500FF (640dollars) à 2millions de francs français (360000dollars).. »

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