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Hélène Dorion mes forêts explication linéaire extrait

Publié le 05/05/2025

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« Objet d’étude n°3 : Le théâtre du XVIIème au XXIème siècle - Parcours associé : la poésie, la nature, l’intime HELENE DORION, MES FORETS : extrait ► EXPLICATION INTRODUCTION Depuis le mouvement littéraire et culturel du romantisme, la nature constitue le creuset des états d’âme du sujet poétique.

Au 21è siècle, Hélène Dorion poète et philosophe québécoise francophone, place les arbres au centre de son écriture poétique en publiant Mes forêts en 2021.

Les forêts, sont des objets poétiques, mystérieux et inquiétants qui constituent le fil directeur de son recueil.

Celui-ci se caractérise par une écriture en vers libres, sans ponctuation, où la nature côtoie l’intime. L’extrait que nous allons étudier est le premier poème qui ouvre ce recueil.

Dans ce poème liminaire, Hélène Dorion donne un avant-goût de ce que lecteur pourra lire dans la première partie. Comment Hélène Dorion établie-t-elle un lien étroit entre elle-même et la nature ? Ce texte se compose de 4 mouvements/paragraphes = 1- (v.

1 à 10) : les forêts, révélatrices d’un intérieur contradictoire 2- (v.

11 à 15) : les forêts sont le creuset d’une temporalité riche 3- (v.

16 à 19) : l’union des contraintes 4- (v.

20 à 21) : les forêts sont des objets qui mêlent les mots et les images. 1e mouvement- (v.

1 à 10) les forêts, révélatrices d’un intérieur contradictoire “Mes forêts sont...” (v.

1) → anaphore, verbe d’état au présent de vérité générale.

Qui montrent que chaque mouvement propose des définitions de ce que les forêts représentent pour Hélène Dorion. -ce qui Introduit différentes significations ou différents symboles.

On voit que chaque mouvement forme une phrase, même s’il n’y a pas de ponctuation. “mes forêts sont de longues traînées de temps” (v.

1) “elles sont des aiguilles” (v.

2) → 2 métaphores qui montrent le lien avec le temps de façon directe, mais aussi avec “aiguilles” →nom qui peut faire penser aux aiguilles d’une montre. -Ces métaphores entre les forêts sont révélatrices, elles retranscrivent le temps qui passe, une durée indéfinie qui rappelle la formule latine « tempus fugit », qui montre une image d’une forêt comme une ligne sans fin à travers le temps.

D’une autre part, elles indiquent quelque chose de vif comme la pérennité des forêts.

Finalement, elles ont une sorte de permanence dans l’univers qui dépasse de beaucoup la durée de la vie humaine. “mes” (v.

1) →déterminant possessif qui ne signifie pas ici que les forêts sont perçues comme un objet de Possession individuelle mais plutôt qu’un lien, une relation intime se crée entre la nature et la conscience du poète. -Cela nous fait comprendre que pour la poète, les forêts ne sont pas seulement un lieu, un paysage figé ou un thème d’écriture mais plutôt la voie d’entrée à l’intime, comme un voyage à travers l'Humain et sa psychologie.

Cette possession met donc en avant la vision personnelle, affective qu’Hélène Dorion à des forêts. Néanmoins “traînées, aiguilles, percent, déchirent, tombent, rayon” (strophe 1) → noms et verbes au présent de l’indicatif : série de termes qui tracent des lignes, souvent verticales, comme le sont les arbres -cela met encore en valeur la verticalité dans ce mouvement. “percent”, “déchirent”, “tombent” (v.

2-3-4) → verbes d’action, cette verticalité semble donner une sensation d’agressivité, comme si les éléments se mettaient en mouvement avec violence ou encore par le mot “orage” (v.

5). -Cela s’oppose aux 5 vers suivants qui sont plus doux et montre un certain paradoxe qui donne une image des forêts assez contradictoire (qui heurte la raison.) “glissent” et “rayon” (v.

7-8) + “l’humus” à “souvenirs” (v.

8-9) → enjambement + apposition, : Dans la 2ème moitié du 1er mouvement on peut constater que les forêts conservent les traces du passé.

Le mot « humus » fait penser à la biomasse sur laquelle se développe à nouveau la vie, que ce soit la vie végétale, animale ou notre propre vie. -Cela donne à voir une certaine ambiguïté qui permet de mêler les sensations : la vue liée aux rayons, le toucher et l’odorat à l’humus.

Ainsi, on peut avancer l’idée que la vie humaine est intimement liée à celle de la nature. (On le voit aussi par la proposition subordonnée relative qui clôt le premier mouvement au vers 10 qui relie l’élément d’un oiseau « une aile », à l’âme humaine « qui va au cœur ».

+ espace entre « légère » et « une aile » = légèreté comme une âme) 2e mouvement- (v.

11 à 15) : les forêts sont le creuset d’une temporalité riche “des greniers peuplés de fantômes” (v.

11).

→ métaphore qui fait une nouvelle allusion aux souvenirs.... »

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