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Heinrich Heine

Publié le 09/12/2021

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Écrivain allemand, il a vécu en France ; juif, il s'est toujours senti attiré par la figure du Christ ; socialiste, il s'est plu dans le luxe et la fantaisie ; amoureux passionné, il a été malheureux en amour ; poète, il a refusé de s'abandonner à l'inspiration ; sentimental et d'une sensibilité maladive, il a caché le fond de sa nature sous l'ironie et la blague - tout le destinait à rater sa vie et son œuvre. Le résultat ? un des monuments de la littérature universelle : Heinrich Heine. Lorsqu'il naquit à Düsseldorf, le 13 décembre 1797, les murs d'enceinte du ghetto, malgré les trompettes de la Révolution française, tenaient solidement debout. Malgré les idées d'émancipation dont il voulait être le paladin, malgré son libertinage et, bien sûr, malgré sa conversion de circonstance au protestantisme, Heine est toujours resté lié au ghetto où il avait reçu ses impressions d'enfant. Ce que certains biographes appellent son romantisme n'était en réalité que la nostalgie et la honte à la fois de cet ineffaçable souvenir. Coupé du monde et sans racines, l'enfant juif rencontre ses deux compagnons de vie, anges ou démons, la susceptibilité et l'orgueil. Mais c'est dans l'isolement précisément que naissent les projets de grands royaumes ­ et peu importe leur réalisation, le propre des jeunes princes étant de ne pas séparer le réel et l'imaginaire. Le petit garçon trouva dans le grenier de son oncle Simon van Geldern ­ un original ayant la manie d'écrire ­ toute la nourriture (si je me plaçais au point de vue de la réussite terrestre, je devrais plutôt dire : tous les poisons) dont il était affamé. A côté de l'habituel bric-à-brac, robes de fée, parures de cérémonie, décors exotiques, il y découvrit des manuscrits et des livres d'un autre membre de la famille, surnommé “ l'Oriental ” ou “ le Chevalier ” qui, après avoir publié à Londres un volume de vers français, était parti pour la Terre Sainte où, disait-on, il était devenu chef d'une tribu de Bédouins.

« Heinrich Heine Écrivain allemand, il a vécu en France ; juif, il s'est toujours senti attiré par la figure du Christ ; socialiste, il s'est plu dans le luxe et lafantaisie ; amoureux passionné, il a été malheureux en amour ; poète, il a refusé de s'abandonner à l'inspiration ; sentimental et d'unesensibilité maladive, il a caché le fond de sa nature sous l'ironie et la blague - tout le destinait à rater sa vie et son œuvre.

Le résultat ?un des monuments de la littérature universelle : Heinrich Heine. Lorsqu'il naquit à Düsseldorf, le 13 décembre 1797, les murs d'enceinte du ghetto, malgré les trompettes de la Révolution française,tenaient solidement debout.

Malgré les idées d'émancipation dont il voulait être le paladin, malgré son libertinage et, bien sûr, malgré saconversion de circonstance au protestantisme, Heine est toujours resté lié au ghetto où il avait reçu ses impressions d'enfant.

Ce quecertains biographes appellent son romantisme n'était en réalité que la nostalgie et la honte à la fois de cet ineffaçable souvenir.

Coupé dumonde et sans racines, l'enfant juif rencontre ses deux compagnons de vie, anges ou démons, la susceptibilité et l'orgueil.

Mais c'estdans l'isolement précisément que naissent les projets de grands royaumes et peu importe leur réalisation, le propre des jeunes princesétant de ne pas séparer le réel et l'imaginaire. Le petit garçon trouva dans le grenier de son oncle Simon van Geldern un original ayant la manie d'écrire toute la nourriture (si je meplaçais au point de vue de la réussite terrestre, je devrais plutôt dire : tous les poisons) dont il était affamé.

A côté de l'habituel bric-à-brac, robes de fée, parures de cérémonie, décors exotiques, il y découvrit des manuscrits et des livres d'un autre membre de la famille,surnommé “ l'Oriental ” ou “ le Chevalier ” qui, après avoir publié à Londres un volume de vers français, était parti pour la Terre Sainte où,disait-on, il était devenu chef d'une tribu de Bédouins. Le second événement décisif de son enfance fut l'entrée de Napoléon à Düsseldorf.

Libérateur des Juifs, dont le nom fut gravé dans lapierre des synagogues, le “ Grand Empereur ” devint une figure de la légende juive, prolongement et réalisation des récits consacrés auxlibérateurs du peuple persécuté : récits de Joseph en Égypte, de Daniel dans la fosse aux lions, d'Esther à la cour d'Assuérus... Comme tous les rêveurs sentimentaux avides de posséder le monde tout en restant repliés sur leurs propres désirs, Heine étaitprédestiné aux aventures amoureuses. Cette effraction de l'inconnu, le premier amour réplique mystérieuse du monde extérieur le surprit alors qu'il sortait à peine de l'enfance.Il tomba amoureux d'une orpheline aux cheveux roux, à la peau blanche, fille du bourreau de Düsseldorf, Josépha.

Elle savait une foulede contes et de chants populaires, et Heine, dans ses Mémoires, prétend que lui ayant demandé un jour de transcrire sur le papier uneballade populaire qu'elle lui avait chantée, au lieu de se servir d'encre, elle l'écrivit avec son propre sang.

Mais le soi-disant romantismede Heine a toujours tourné court.

Une pirouette, un attendrissement sur lui-même, un rire forcé, et pour finir un mot ironique lui donnantl'air de surmonter le sentiment toujours un peu banal qu'il est assez intelligent pour reconnaître comme tel. Le père de Heinrich Heine était peu habile en affaires, mais l'un de ses frères, installé à Hambourg, était devenu immensément riche.

Lafortune de cet oncle devint pour l'apprenti-dandy une source de rêves de puissance.

Un amour malheureux pour la fille aînée du banquierdétermina toute la vie future du poète.

Il s'était élancé vers la conquête de l'univers avec la fougue et les illusions d'un adolescentsensible et imaginatif.

La poésie n'allait-elle pas lui ouvrir toutes les routes de la gloire et de la fortune ? La cousine hambourgeoises'adonnait sans doute à la lecture des poètes, privilège aristocratique mais, comme toutes les filles de banquier, ne songeait qu'àépouser un homme riche, c'est-à-dire n'importe qui plutôt qu'un poète, fût-il beau et intelligent comme lui. Il essaya d'abord, pour la conquérir, de devenir riche lui-même.

Tour à tour avocat et commerçant, le succès extraordinaire de son Buchder Lieder (Livre de Chansons), en 1827, lui fit abandonner ses projets de réussite financière.

Dans ces poèmes, généralement assezcourts, l'effusion sentimentale est niée par la pointe finale : un trait d'esprit, un jeu de mots...

(Voltaire furieux de se découvrir lasensibilité de Rousseau).

Heine peut ainsi passer pour l'ancêtre de la poésie de cabaret, si largement répandue de nos jours. L'émancipé du ghetto de Düsseldorf a été mêlé de près aux mouvements politiques et sociaux de son siècle.

Enchanté de se laisserbercer par les illusions de son époque, Heine, comme nombre de ses contemporains, n'était pas trop mécontent de fermer les yeuxdevant la tragique réalité qu'elles recouvraient.

Il a côtoyé Karl Marx, mais il était saint-simonien et ses penchants le portaient plutôt versMonsieur Guizot.

Un Français a appelé Heine “ un romantique défroqué ”.

On pourrait également le nommer “ un révolutionnaire défroqué”. La Révolution de Juillet fit battre son cœur.

N'était-elle pas le signal de la libération telle qu'il l'entendait ? L'Allemagne, espérait-il, n'allaitpas tarder à emboîter le pas à sa voisine.

La seule réaction allemande, à laquelle il assista lui-même à Hambourg, fut une émeuteantisémite.

Il résolut de quitter sa ténébreuse patrie. Heinrich Heine arriva le 3 mai 1831 à Paris.

Il s'y sentit très vite à son aise.

Il fréquenta Rossini, Berlioz, Liszt, Chopin.

Dans le salon de laprincesse Belgiojoso, qui avait quitté l'Italie pour des raisons semblables à celles qui lui avaient fait quitter sa patrie, il fit la connaissancede Thiers, d'Alfred de Musset, de Théophile Gautier, de George Sand, d'Alexandre Dumas. Lorsqu'on lui demande comment il se sent à Paris, il répond : “ Comme un poisson dans l'eau, mieux : comme Heine à Paris.

” Ilcollabore à la Revue des Deux-Mondes, et la plupart de ses essais paraissent en un français un peu maladroit avant d'être publiés danssa langue maternelle que Heine maniait par contre avec une aisance et une vigueur inégalées en son temps. Sauf deux voyages clandestins en Allemagne, Heine ne quitta plus jamais la France.

Il se mit en ménage avec une Parisienne et l'épousaquelques années après. En 1846, Heine tomba gravement malade et à partir de 1848, resta cloué à sa “ tombe matelassée ”, comme il disait, jusqu'à la froide etbrumeuse aube d'hiver du 17 février 1856 où il mourut.

Son enterrement au cimetière Montmartre, conformément à ses dernièresvolontés, eut lieu sans cérémonie religieuse.

Une centaine de personnes, parmi lesquelles de nombreux écrivains français, assistèrent auxfunérailles.. »

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