Heinrich Heine

« C'est du jour au lendemain que Heinrich Heine devient célèbre.

La publication du Livre des Chants en décide.

Heinedonne à l'Allemagne l'une de ses plus belles légende, La Loreleï.

Il est aussi celui qui, avec Reisebilder Images devoyage invente un genre.

Sa fougue, la volonté qu'il a de participer à “ la libération de l'humanité ”, l'admiration qu'ilporte à la France de la Révolution et de l'empereur Napoléon cette France qui a permis à l'enfant né au sein de lacommunauté juive de connaître la liberté l'amènent à quitter l'Allemagne.

Singulière vie d'exil que la sienne.

Sespoèmes font la fortune de son éditeur, ses récits en prose lui valent d'être comparé à Voltaire et il ne cesse pasd'être dans la gêne.

A Paris, Hugo et Vigny l'accueillent.

Balzac le qualifie de puissant, Théophile Gautier est sonplus fidèle ami et George Sand éprouve une passion pour le poète.

Heine précise que “ si on demande à un poissondans l'eau comment il se porte, il répond : comme Heine à Paris.

”.

Après la Révolution de 1848, le nom de Heine estmêlé à ceux qui ont reçus de l'argent de Guizot.

Cette publication ternit sa gloire, le discrédite et conduit àsoupçonner tous ses écrits de duplicité .

Les difficultés financières, la lucidité implacable et sans complaisance aveclaquelle il analyse l'esprit de l'Allemagne et celui de la France, de dérisoires aventures sentimentales conduisentannée après année Heine à n'être plus qu'un “ romantique défroqué ”.

Enfin, avant d'être atteint par la paralysie,c'est de Karl Marx qu'il se rapproche et c'est pour Karl Marx qu'il écrira encore des pamphlets et des satires.Théophile Gautier lui rend, après sa mort, cet hommage : “ jamais nature ne fut composée d'éléments plus diversque celle de Heine : il était à la fois gai et triste, sceptique et croyant, tendre et cruel, sentimental et persifleur,classique et romantique, Allemand et Français, délicat et cynique, enthousiaste et plein de sang-froid ; tout,excepté ennuyeux.

”. »