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Hatchepsout

Publié le 16/05/2020

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« Hatchepsout En 1530, après vingt-sept ans d'un règne glorieux qui avait étendu le protectorat de l'Égypte jusqu'à l'Euphrate, le roi Touthmôsis Iers'éteignit.

Il ne laissait pas de "fils royal", c'est-à-dire né d'une reine de sang royal.

Il avait désigné pour lui succéder le futur TouthmôsisII, fils de la concubine royale Moutnefert.

La continuité de la filiation divine fut donc assurée par l'aînée des "filles royales", la princesseHatchepsout qui, en épousant Touthmôsis II, lui transféra la souveraineté (1520 av.

JC). Aménophis Ier et son héritier Touthmôsis Ier, n'ayant laissé ni l'un ni l'autre de descendant mâle, de "fille royale", avaient eux-mêmesdésigné leur successeur. Or Touthmôsis II n'eut d'Hatchepsout que deux "filles royales".

Pourquoi ne désigna-t-il pas lui aussi son héritier ? Les événementssemblent indiquer que ce fut sous l'influence de la reine Hatchepsout.

Peu de temps avant la mort de Touthmôsis II, le Grand Prêtred'Amon désigna lui-même comme futur roi, un prince, encore enfant, qui, destiné semble-t-il au sacerdoce, était élevé dans le templed'Amon à Karnak.

Au cours d'une procession religieuse, la statue d'Amon, portée par des prêtres, s'arrêta devant lui, marquant ainsi lavolonté du dieu de lui conférer la puissance royale.

C'était là une sorte de coup d'État, par lequel le Grand Prêtre d'Amon, Hapouséneb, sesubstituait au roi dans la désignation de l'héritier du trône. Touthmôsis II, qui fut un souverain assez obscur, ne réagit pas.

Et lorsque, peu après, il mourut, son fils, le jeune prince Touthmôsis IIIépousa la "fille royale" née du roi défunt et de la reine Hatchepsout, et fut porté au trône.

Mais comme il était encore mineur, la reineHatchepsout sa tante sœur de Touthmôsis II prit la régence. Une inscription relate ces faits en ces termes :"(Touthmôsis II) monta au ciel en triomphe et se confondit avec les dieux.

Son fils prit sa place comme roi du Double Pays et devint lechef sur le trône de celui qui l'avait engendré.

Sa "sœur" (il s'agit en réalité de sa tante, mais les Égyptiens donnent le nom de "sœur"comme un titre), la divine épouse Hatchepsout dirigeait le pays selon sa propre volonté.

L'Égypte travaillait en courbant la tête pour elle,l'excellente graine sortie du dieu.

Elle était le câble qui sert à haler la Basse Égypte, le poteau où l'on amarre la Haute Égypte, elle était ladrosse parfaite du gouvernail du Delta, la maîtresse qui donne les ordres, dont les plans excellents pacifient les Deux Terres quand elleparle." Pendant les premières années de sa régence, elle assista aux cérémonies officielles, accompagnée de Touthmôsis III.

Mais bientôt, il nefut plus question du jeune roi et Hatchepsout parut seule.

Et lorsque Touthmôsis III fut majeur, elle le tint éloigné du pouvoir et demeurasur le trône.

Cette usurpation ne put se faire qu'avec l'appui du Grand Prêtre d'Amon dont elle se fit un fidèle allié en le nommant chef detous les cultes d'Égypte.

Elle lui confia en outre la première charge de l'administration civile, celle de vizir.

Et pour augmenter encore sonprestige, elle le décora du titre de Prince.

Le Grand Prêtre d'Amon, dès lors, détenait la haute direction du culte et de l'État ; c'était enquelque sorte un "maire du palais" contrôlant tous les actes de la régente.

Les rois de la XVIIIe dynastie avaient jusqu'alors veillé à tenirle Grand Prêtre d'Amon éloigné du vizirat.

La réunion des plus hauts pouvoirs civils et religieux entre les mains du Grand Prêtre d'Amon,reconnu d'autre part comme le gardien de la légitimité du souverain, faisait de l'Égypte une théocratie.

Le Second Prêtre d'Amon,Senmout, fut fait "chef de tous les travaux du roi".

Ce fut le génial architecte qui construisit les prestigieuses colonnades prédoriques dutemple funéraire de la reine dans l'admirable site de Deir-el-Bahari. En retour de tant de faveurs, qui faisaient de lui le véritable chef de l'État, le Grand Prêtre Hapouséneb aida la reine à s'affirmer, non plusseulement comme régente, mais comme "roi d'Égypte".

Elle se revêtit des insignes royaux, supprima les désinences féminines de sestitres et ne parla plus d'elle-même qu'au masculin.

Pour justifier ce coup d'État qui la substituait au roi d'Égypte, elle fit graver de grandesinscriptions : dans l'une, elle affirmait que son père Touthmôsis Ier l'avait destinée au trône, et que ce choix avait été ratifié parl'assemblée des dieux ; ailleurs, elle invoquait le mythe de la théogamie selon lequel Amon lui-même engendre le successeur du roi ;elle donnait Amon comme son père charnel, et alla jusqu'à faire représenter ce mystère divin de sa naissance sur une paroi du temple deDeir-el-Bahari. Que devint Touthmôsis III pendant les vingt ans de règne du "roi" Hatchepsout ? Nous l'ignorons. Hatchepsout abandonna la politique d'expansion qu'avaient pratiquée Aménophis Ier et Touthmôsis Ier.

Elle suivit une politique de paix,essentiellement consacrée à construire d'admirables temples recouverts de bas-reliefs dont la beauté annonce l'apogée de la sculptureégyptienne qui se réalisa sous Aménophis III.

Elle envoya des expéditions commerciales, notamment dans le pays de Pount ; l'une decelles-ci est représentée avec un étonnant réalisme sur les murs des galeries du temple de Deir-el-Bahari : on y voit la populationnégroïde du Pount, avec sa reine obèse, chargeant sur les bateaux égyptiens, l'ivoire, l'ébène, de la myrrhe, des arbres à encens. Hatchepsout s'occupa de l'exploitation des carrières pour la réalisation de ses grands ensembles architecturaux.

Karnak fut décoré delarges avenues, dont l'une, bordée de sphinx dont le tracé existe encore a pour fond le décor merveilleux de Deir-el-Bahari. En somme, l'Égypte sous son règne, si elle perdit en prestige à l'extérieur, connut une prospérité considérable et prit l'allure d'unethéocratie cléricale. Nous avons conservé d'Hatchepsout un admirable portrait.

Son buste, coiffé de l'uraeus royal, malgré une certaine expression de dureté,est d'une extrême féminité.

Ses grands yeux en amandes, un peu rêveurs et rusés en même temps, son nez fin, l'ovale parfait de sonvisage, encadrant une bouche volontaire aux lèvres sensuelles, en font une des œuvres les plus expressives et les plus belles que nousait léguées l'Antiquité. Si elle voulut se parer des insignes masculins de la royauté, elle n'en fut pas moins femme par l'amour qu'elle semble avoir porté à sonfavori, l'architecte Senmout, lequel se fit représenter avec la petite princesse Neferourê fille royale de Touthmôsis II (?) et d'Hatchepsout-sur laquelle il paraît veiller avec la tendresse d'un père.

Non loin de la tombe royale, Senmout se construisit son propre tombeau, relié dit-on, par une galerie souterraine, à la tombe de la reine, afin de faciliter dans l'autre monde, le rapprochement de leurs âmes.

Il seconstruisit d'ailleurs un second tombeau, dans lequel il ne fut pas inhumé, comme pour donner le change sur le véritable endroit de sasépulture. Lorsque Hatchepsout mourut, en 1483 av.

JC, Touthmôsis III put enfin prendre possession du trône.

Il s'acharna à détruire partout leprotocole de la reine, sans parvenir, cependant, à effacer le souvenir de cette belle usurpatrice dont la volonté inexorable et tenace avaittenu longtemps éloigné du pouvoir celui qui devait devenir l'un des plus grands rois, sinon le plus grand, que l'Égypte connut.. »

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