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HAÏTI AU XXe SIÈCLE

Publié le 15/09/2020

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Île de l'océan Atlantique, la plus importante des Grandes Antilles après Cuba, partagée politiquement entre la république Dominicaine à l'E. (capitale Saint-Domingue) et la république d'Haïti à l'O. (capitale Port-au-Prince). Elle doit son nom à ses premiers habitants, les Indiens Arawaks, mais Christophe Colomb, qui la découvrit le 6 déc. 1492, la nomma La Isla española. Bientôt elle fut appelée Hispaniola ou, du nom du principal établissement espagnol de l'île, Santo Domingo, Saint-Domingue. L'extermination des populations indigènes, réalisée presque complètement vers le milieu du XVIe s., retarda le développement économique de l'île, bien que, à partir de 1517, on ait installé à Saint-Domingue des esclaves noirs amenés d'Afrique. La colonie n'avait encore que peu d'importance lorsque l'amiral anglais Drake (v.) la ravagea, en 1586. En 1638, des boucaniers établis dans l'île de la Tortue, près de la côte nord d'Haïti, dévastèrent les établissements espagnols ; encouragés et reconnus par le gouvernement français, ils s'établirent à Saint-Domingue même. En 1659, les Français entreprirent de coloniser la partie occidentale de l'île, qui leur fut reconnue par le traité de Ryswick (1697). Haïti devint l'une des plus florissantes colonies de la monarchie ; à la veille de la Révolution, alors que la population de la partie espagnole de l'île ne dépassait guère 40 000 habitants, la partie française comptait 600 000 habitants (dont 500 000 esclaves noirs), travaillant sur 7 800 plantations de canne à sucre, de café, de coton. Mais le régime esclavagiste avait provoqué des troubles depuis 1722. La décision de l'Assemblée nationale d'accorder les droits politiques aux Noirs (28 mars 1790) encouragea la révolte de Toussaint Louverture (août 1791). À partir de 1794, les anciens esclaves noirs étaient maîtres des principales places de la colonie française. Tenant tête à une armée anglaise que les colons de la Jamaïque avaient envoyée au secours des Blancs, Toussaint Louverture s'empara également de la partie espagnole d'Haïti, que l'Espagne venait de céder à la France par le traité de Bâle (1795). En 1802, le général Leclerc, à la tête de 20 000 soldats français, débarqua à Saint-Domingue, captura Toussaint Louverture (qui mourut prisonnier en France) et tenta de rétablir la domination française. Mais les hostilités reprirent bientôt sous la conduite d'un lieutenant de Toussaint Louverture, le général noir Dessalines. Refoulés, les Français évacuèrent complètement l'île (1803/05). Ayant proclamé l'indépendance d'Haïti (1er janv. 1804), Dessalines prit le titre d'empereur sous le nom de Jacques Ier. Après l'assassinat de Dessalines (1806), un autre Noir, Henri Christophe, s'empara du pouvoir et se proclama roi sous le nom d'Henri Ier (1811/20). Son rival, le mulâtre Pétion, avait constitué une république dans le sud de l'île (1807/18). Jean-Pierre Boyer, successeur de Pétion de 1818 à 1843, parvint à réunir le Sud et le Nord, puis à soumettre l'ancienne partie espagnole ; en 1822, il devint ainsi le maître de toute l'île. En 1825, la France reconnut l'indépendance d'Haïti. En 1843, lors de l'expulsion de Boyer, accusé de tyrannie, la partie orientale de l'île fit définitivement sécession et constitua un État séparé sous le nom de république Dominicaine (v.).  L'État d'Haïti À l'O., le nouvel État d'Haïti, après avoir constitué l'empire de Soulouque (Faustin Ier, 1849/59), redevint une république, en proie à une instabilité permanente et à de nombreuses guerres civiles. Cette situation finit par provoquer l'intervention des États-Unis, qui occupèrent Haïti de 1915 à 1934 et y exercèrent dès lors un étroit contrôle économique et financier. Après les coups d'État qui éliminèrent successivement les présidents Lescot (1946), Dumarsais Estimé (1950) et Magloire (1956), le médecin François Duvalier accéda au pouvoir en sept. 1957, établit rapidement un régime dictatorial et se fit nommer président à vie par la Constitution de 1964. S'appuyant sur sa police personnelle, les Tontons Macoutes, qui terrorisaient le pays, il brisa la puissance de l'armée et noya dans le sang plusieurs tentatives de subversion. Il s'efforça de gagner l'appui des masses noires en persécutant la minorité mulâtre ; un violent conflit l'opposa à l'Église de 1960 à 1966 ; les États-Unis, qui l'avaient d'abord appuyé, lui retirèrent leur aide en 1963. À sa mort (24 avr. 1971), « Papa Doc » fut remplacé par son fils, Jean-Claude Duvalier, dit « Bébé Doc ». En 1986, un soulèvement populaire chassa « Bébé Doc ». Mais la reprise en main par l'armée fut immédiate. Les militaires, malgré des convictions démocratiques affichées, n'autorisèrent qu'une parodie de consultation électorale et de régime constitutionnel. En sept. 1988, le général Namphy, qui contrôlait le pouvoir, fut destitué par le général Avril. Après la chute des Duvalier, dont la dictature avait fait fuir à l'étranger plus d'un million d'Haïtiens, les capitaux nord-américains des nombreuses sociétés de sous-traitance s'échappèrent à leur tour, aggravant les difficultés de l'économie la plus pauvre d'Amérique latine. L'élection, le 16 déc. 1990, du père Aristide à la présidence suscita un grand espoir chez la majorité des Haïtiens, mais inquiéta les duvialiéristes. Le 30 sept. 1991, moins de neuf mois après son élection, Jean-Bertrand Aristide fut chassé par un coup d'État militaire, dirigé par le général Raoul Cédras. Les États-Unis et la France, rejoints peu après par le Canada, suspendirent tout commerce avec le régime militaire de Port-au-Prince. À l'intérieur du pays, la répression à l'encontre des « lavalassiens » partisans du président Aristide s'accentua en 1992 avec la réapparition des sections macoutes. L'ONU, après avoir imposé un embargo resté sans effet, autorisa l'usage de la force. Le 20 sept. 1994, les Américains débarquèrent sur l'île, et permirent le retour au pouvoir, le 15 oct. 1994, du président Aristide, exilé aux États-Unis et dont le mandat devait expirer en déc. 1995. L'embargo fut levé et les aides internationales reprirent le chemin de Port-au-Prince, tandis qu'Aristide avalisait un plan de redressement économique du FMI. René Préval, élu le 17 déc. 1995, fut officiellement investi de la présidence en févr. 1997 et choisit pour Premier ministre Rony Smarth, dirigeant de l'Organisation politique Lavalas (OPL). Le 29 févr., à la demande de Préval, l'ONU maintint sa mission en Haïti (MINHUA) pour aider au retour de la paix. En mars 1997, les autorités haïtiennes furent confrontées à une situation économique catastrophique qui provoqua une vague de mécontentement populaire. Dans un climat politique tendu, le mouvement Lavalas se divisa en deux partis, la Famille Lavalas, nouvellement créée par Aristide, s'opposant à la politique néolibérale imposée par les investisseurs étrangers et soutenue par l'OPL de R. Smarth. Cette scission conduisit Smarth à démissionner en juin 1997. René Préval le remplaça par Éric Pierre, haut fonctionnaire de la Banque interaméricaine de développement.  La campagne pour les élections législatives fut marquée par une quinzaine de meurtres. Le premier tour se tint en mai 2000, sous la surveillance d'observateurs internationaux qui dénoncèrent la méthode employée pour déterminer les pourcentages de voix. Le second tour, reporté plusieurs fois, se tint en juill., sans observateurs extérieurs. L'opposition ayant appelé au boycott, le parti de l'ancien président Aristide obtint une écrasante majorité. Tout au long de l'année, les forces américaines se retirèrent peu à peu, tandis que le pays était confronté à une recrudescence du trafic de drogue. Enfin, Aristide fut proclamé vainqueur de l'élection présidentielle de nov. 2000, également boycottée par l'opposition et organisée sans observateurs extérieurs. La fin de l'année 2003 a été marquée par des troubles très violents entre l'opposition et les « chimères » (bandes armées) d'Aristide. Le président Aristide a démissionné le 29 févr. 2004, et s'est réfugié en Centrafrique le 1er mars, tandis que l'ONU a envoyé une force internationale de paix. Boniface Alexandre a été investi chef d'État par intérim le 9 mars.

« HAÏTI AU XXe SIÈCLE Haïti est entrée avec peu d’atouts dans le xxe siècle, isolée qu’elle était dans la région caraïbe par sa langue (le français) et par la difficulté de faire reconnaître cet État qui fut construit par d’anciens esclaves ayant arraché leur liberté à la France dès 1804.

Les aventuriers politiques et militaires qui se sont succédé ont semé un tel désordre que les États-Unis, inquiets de l’influence des pays européens dans la Caraïbe, ont organisé un débarquement en 1915 et occupé le pays jusqu’en 1934.

Ils ont laissé des infrastructures réalisées à l’aide de la corvée, une armée plus ou moins formée et une élite mulâtre au pouvoir. En 1946, à la suite d’une effervescence progressiste, un militant de la cause noire, Dumarsais Estimé (1900-1953), est porté à la Présidence, mais ce n’est qu’en 1957 que les institutions de l’État commencent à être ébranlées par la dictature d’un autre Noir, François Duvalier (1907-1971).

Celui que l’on surnomme « Papa Doc » fait assassiner pendant son règne des milliers d’opposants, réels ou imaginaires.

Il se déclare « président à vie » et marginalise l’armée pour la remplacer par sa milice privée, les « tontons macoutes ».

Il fait nommer son fils de dix-neuf ans, Jean-Claude Duvalier (1951-), pour lui succéder après sa mort.

Maintenu en place par toute une structure d’intérêts, « Bébé Doc » assouplit légèrement la répression et une certaine stabilité permet quelques progrès économiques. Son mariage en 1980 à une fougueuse femme de l’élite, Michèle Bennett, sonne le glas de cette dictature familiale.

Elle s’écroule sous le poids de la corruption et de l’incurie en 1986.

Des régimes militaires moins oppressifs lui succèdent, mais une première tentative d’organiser des élections libres, en 1987, échoue dans le sang (intervention de l’armée).

En 1990, la voix des masses se fait pour la première fois entendre avec l’élection à la présidence d’un prêtre progressiste, Jean-Bertrand Aristide (1953-).

L’armée, appuyée par une élite redoutant un véritable soulèvement populaire, le renverse sept mois plus tard. Pendant la dictature militaire, entre 1991 et 1994, environ 3 000 personnes sont mortes du fait de la répression.

L’économie a été dévastée par des sanctions internationales.

Des milliers de Haïtiens ont fui vers les États-Unis en bateau, à tel point qu’en 1994 21 000 soldats américains ont envahi le pays pour rétablir J.-B.

Aristide dans ses fonctions.

Deux ans plus tard, après avoir dissous l’armée, ce dernier a dû céder le pouvoir à un prête-nom, René Préval (1943-), pour préparer son retour aux élections de 2000.

Celles-ci, contestées, engendrent un grave conflit avec l’opposition.

Une rébellion armée conduit J.-B. Aristide à s’exiler en 2004, sous forte pression américaine.. »

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