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Haïti (1984-1985)

Publié le 15/09/2020

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« Haïti 1984-1985 Haïti demeure le pays le plus pauvre d'Amérique latine: deux habitants sur trois survivent avec soixante dollars par an.

Élu président en 1957, François Duvalier (Papa Doc) a exercé pendant près de quinze ans une dictature corrompue et sanguinaire.

Son fils, Jean-Claude Duvalier (Baby Doc), lui a succédé en 1971, tempérant quelque peu les excès des tristement célèbres "tontons macoutes". Bénévoles, ils obtiennent - intimidations aidant - des concours de la population, et pratiquent toujours bastonnades, détentions arbitraires et tortures, mais de manière "plus sélective", selon le rapport d'Amnesty International publié en mars 1985. Les soupapes de sûreté du régime se sont grippées.

Depuis que les patrouilleurs américains interceptent, avec l'accord de Baby Doc, les embarcations de boat people, les candidats à l'exil ont été moins nombreux.

Aux élections législatives du 12 février 1984, les inconditionnels du régime ont accaparé les cinquante-neuf sièges.

Les jacqueries, suivies du pillage de magasins de vivres aux Gonaïves et au Cap Haïtien (mai 1984), sont venues rappeler que cent quatre vingt et un ans après la proclamation de l'indépendance (1804), la disette continue de sévir de manière chronique dans le Nord-Ouest.

Le régime a tiré à sa manière le bilan de ces troubles (trois morts selon les chiffres officiels) en procédant à un remaniement ministériel restreint. De nouveaux défis sont venus réduire les maigres sources de revenus.

Une épidémie de fièvre porcine et son cortège d'abattages forcés ont décimé le cheptel de 1 200 000 cochons.

De son côté, la fréquentation touristique a chuté depuis que plusieurs cas de SIDA ont été décelés dans l'île. Les multiples groupes d'opposants, qui n'ont pas encore surmonté leurs divisions, n'offrent pas d'alternative crédible au "président à vie", et le champ reste libre pour des coups de main aventureux.

Après le débarquement manqué, à partir de l'île de la Tortue (décembre 1983), du groupe de Bernard Sansaricq, un récidiviste, un commando d'exilés a été intercepté dans l'île de Saint-Barthélemy, dépendance de la Guadeloupe (novembre 1984). Le gouvernement, qui rêve de transformer Haïti en "Taïwan des Caraïbes", table sur l'initiative Reagan dans le bassin caraïbe (CBI) pour relancer les industries d'assemblage et de sous-traitance venues profiter du faible coût de la main-d'oeuvre.

Jean-Claude Duvalier peut compter sur la compréhension du voisin américain: l'aide des États-Unis pour l'année fiscale 1984-1985 a augmenté de 20% sur l'année précédente (54 millions de dollars, soit plus du quart du budget national).

Des prêts plus importants ont également été accordés par Paris (destinés en priorité aux infrastructures et à l'agriculture) et par Bonn, les deux capitales ne voulant pas abandonner le terrain à Washington. Le 22 avril 1985, Jean-Claude Duvalier a annoncé une démocratisation relative de la vie politique (autorisation des partis d'opposition, création d'un poste de Premier ministre...), tout en réaffirmant le principe de la présidence à vie.. »

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