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Hadrien

Publié le 16/05/2020

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« Hadrien Dans une des lettres de sa correspondance avec Pline le Jeune , chargé par lui d'un gouvernement des provinces de Pont et de Bithynie, l'empereur Trajan parle avec une gentillesse protectrice de ces “ petits Grecs qui ont un faible pour les gymnases ” : ils veulent ceux-ci trop grands, souvent trop coûteux pour leurs ressources : Graeculi gymnasiis indulgent...

On ne laisserait pas de s'étonner qu'il ait choisi pour successeur celui que ses contemporains appelaient par excellence, à Rome, le Graeculus , si précisément l'authenticité de l'acte par lequel Trajan P2672 aurait adopté son petit-cousin Hadrien, sur son lit de fièvre et d'agonie de Cilicie (août 117), n'avait été contestée.

A l'excès peut-être.

Emporté prématurément au cours d'une expédition conquérante en Orient, Trajan avait eu le droit de ne pas se préoccuper positivement de sa succession.

Hadrien, légat de la province de Syrie lors de ce drame, avait en main les principales troupes ; il avait pour lui, toute rumeur frivole mise à part, la faveur de l'impératrice Plotine , femme de Trajan , amie des philosophes, et soucieuse des choses de culture.

Il avait, il eut contre lui, à son avènement, de hauts personnages, qui avaient participé au dessein conquérant de Trajan : c'était sans doute moins jalousie de son avènement que colère de voir le nouveau Prince renoncer aux annexions prononcées au-delà de l'Euphrate par le “ Grand-Parthique ” : une province de Mésopotamie, une province d'Arménie ! En fait, les révoltes avaient réduit ces conquêtes à presque rien.

Les maintenir eût été en tout cas fort coûteux.

Et le repli sur l'ancienne frontière (de l'Euphrate) par lequel Hadrien a commencé son règne, avant de gagner par étapes une Rome presque tranquille, n'a point suivi une capitulation ; les Parthes Arsacides restaient substantiellement vaincus.

Mais le nouvel empereur, pesant ses responsabilités, prenait les mesures de l'empire, bien résolu à rétablir une juste proportion entre ses ressources et ses ambitions.

De fait, à travers toute son œuvre administrative, deux préoccupations vont visiblement le suivre : l'une est celle du recrutement de l'armée et de sa disposition tactique, l'autre celle des revenus de l'empire et de leur administration proprement fiscale.

Originaire d'Italica, près de Séville, comme Trajan P2672 , il venait de la même extrémité occidentale du monde romain, exceptionnellement romaniste dès le temps de la République : cette Bétique avait donné à la littérature latine ses plus brillants écrivains du Ier siècle : Lucain L1561 comme Sénèque L198 .

Pour la même raison peut-être, l'hellénisme y était moins recherché qu'ailleurs.

Derrière Italica, le sanctuaire de l'Hercule Melqart de Gadès (Cadix), entretenait par des oracles une sorte de rêve indique : Trajan P2672 s'en était inspiré en même temps que de l'exemple d'Alexandre.

La destinée d'Hadrien est d'autant plus paradoxale : ce n'est pas seulement vers le monde grec que cet Hispano-Romain, d'ailleurs élevé surtout à Rome, regarde : c'est positivement vers Athènes, dont il a juré de refaire une capitale intellectuelle.

Politiquement parlant, le règne, assez paisible, s'inscrit entre deux épisodes de grave tension avec le Sénat : au début, une sombre histoire, trop policière, en laquelle les agents zélés d'Hadrien font périr, séparément, quatre “ consulaires ” accusés de complot ; dans les dernières années, une série d'éliminations, frappant de sentences mortelles des proches de la Cour.

L'excuse médicale est ici plausible : Hadrien est mort d'une maladie douloureuse, probablement affectant les nerfs.

Sans doute eut-il du courage à administrer jusqu'au bout avec vigilance ; non toujours avec générosité.

Il y a, sous son affabilité générale, qui lui faisait rechercher la conversation des gens simples, une indifférence visible aux affections familiales, une humeur capricieuse dans les relations même avec les amis.

Plusieurs lettrés ou artistes connurent la disgrâce après un temps de faveur ; ainsi Favorinus d'Arles, ce gallo-romain dont le zèle pour les choses grecques finit par désobliger notre Graeculus ; ainsi Apollodore de Damas, le grand architecte des monuments de Trajan P2672 .

Les anecdotes qui sont contées au sujet de la disparition de cet artiste une querelle avec Hadrien sur la forme du nouveau temple de Roma et Vénus inspirent d'abord le doute à un moderne : l'empereur était-il capable de pousser le caprice ou la vanité jusqu'à de telles cruautés ? Mais, en Hadrien, l'esthète original, qui a son plan et veut l'imposer, pour le. »

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