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H.-F. Verbruggen1655-1724La sculpture flamande du XVIIe siècle s'est donné pour

Publié le 22/05/2020

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« H.-F.

Verbruggen 1655-1724 La sculpture flamande du XVII esiècle s'est donné pour tâche presque exclusive de meubler, de peupler, d'animer les espaces définis par les architectes baroques et par leurs précurseurs gothiques.

Les églises qui s'élevaient de toute part et celles qu'on aménageait au goût du jour reçurent alors des revêtements de marbre et de bois, des autels géants, des statues d'apôtres adossées aux colonnes des nefs, des chaires à prêcher, des confessionnaux, des bancs de communion, etc., toute une surcharge ornementale et expressive qui fait admirablement corps avec les édifices, leur confère un étourdissant dynamisme et témoigne d'une prodigalité, d'une verve, d'une invention devant lesquelles les puristes seuls font la moue.

L'art de Rubens et celui du Bernin sont à la source de cette plastique qu'on peut qualifier de picturale, qui intègre une forte dose de naturalisme, qui froisse et chiffonne les draperies, qui procure aux anatomies des tensions et des torsions par quoi les silhouettes se désarticulent, comme saisies d'une sorte d'ivresse, de frénésie, de folie. Les sculpteurs qui ont le mieux parlé ce dialecte : le “ baroque flamand ”, ont brillé par l'audace et par la virtuosité plus que par le goût et par la mesure.

Ils ont été de remarquables artisans, surtout dans le travail du bois, et de féconds décorateurs.

Si l'on choisit Henri-François Verbruggen, de préférence à beaucoup d'autres, comme l'un des meilleurs représentants du style qu'il a pratiqué, c'est que dans l'école où il tient son rang et d'où l'on conviendra qu'aucun génie n'émerge, il fut, on l'a dit, “ le décorateur par excellence ”, celui qui combine le plus heureusement l'ornement avec la figure et qui allie le pittoresque avec un sens de la grandeur, de la majesté convenable aux églises du XVII e siècle et s'accordant à l'esprit même de la dévotion de ce temps. Après les dynasties des Duquesnoy et des Quellin, apparaît celle des Verbruggen.

Le père de Henri-François, Pierre le Vieux, élève et beau-frère d'Artus Quellin le Vieux, a fourni d'autels, de statues, plusieurs églises anversoises.

Son fils aîné, Pierre le Jeune, a sculpté des tombeaux et exécuté la fontaine du Grand Marché d'Ypres.

Henri-François, qui est le grand homme de la famille, s'est fait une spécialité de la création des chaires à prêcher, s'inspirant de Quellin dans ses premiers ouvrages, puis s'élevant à une liberté de composition et de facture où son originalité s'affirme avec éclat. Ces chaires du XVII eet du XVIII esiècle, ces pièces montées qui constituent de véritables tableaux à plusieurs registres, sont les monuments les plus caractéristiques, les plus importants et les plus extravagants de la sculpture flamande rubénienne et berninesque. On en chercherait vainement l'équivalent hors de Belgique.

Le fonctionnalisme y est bafoué au point que le meuble y devient prédication, que l'éloquence la plus imagée se communique aux tribunes, aux rampes d'accès et aux abat-voix.

Tout frémit et tout gesticule, tout semble emporté dans un mouvement oratoire qui vise au maximum d'effet. Les plus anciennes de ces chaires, qui sont d'Artus Quellin le Vieux et de Louis Willemsens, offrent un type d'une relative discrétion, d'une ordonnance équilibrée : quatre figures portent la tribune et font office de cariatides.

C'est ce programme que Verbruggen illustre dans sa chaire des Grands Carmes d'Anvers (1683), soutenue par un vigoureux. »

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