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gymnastique.

Publié le 08/12/2021

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gymnastique. n. f., sport pratiqué à titre individuel ou en équipe, et fondé sur l'utilisation
de la force musculaire et sur la souplesse du corps à des fins esthétiques. Si dans la tradition
de la Grèce antique la gymnastique individuelle se confond avec ce que l'on appelle
couramment l'éducation physique ou la culture physique, il en existe plusieurs autres formes
qui correspondent soit à des méthodes - la gymnastique fonctionnelle ou corrective en
médecine, la gymnastique militaire pour la préparation physique des troupes -, soit à des
comportements recherchant une meilleure hygiène de vie - on parlera ainsi de gymnastique
volontaire, de gymnastique d'entretien, de gymnastique de pause, de gymnastique aquatique.
Une autre forme majeure en est la gymnastique rythmique exécutée sur fond musical ; elle a
pris le nom d'aérobic et a suscité, d'abord aux États-Unis puis en Europe, un véritable
engouement pour les clubs gymniques. S'il s'agit, dans ce dernier cas, d'un fait de société
propre aux civilisations développées, il est vrai que toute personne, simplement pour se
maintenir en forme, peut accomplir les mouvements de base visant à assouplir et à fortifier le
corps.

De l'idéal antique à la compétition sportive.
Sport naturel par excellence, la gymnastique peut être considérée comme l'un des plus
anciens de tous. En Égypte ou en Asie, où la danse sacrée fait appel aux ressources de la
gymnastique, on a toujours pratiqué les exercices du corps. C'est en Grèce, cependant,
que se produisit l'évolution la plus décisive : le corps humain devait être magnifié en liaison
avec un idéal philosophique de beauté qui donna naissance aux canons de la plastique
grecque et trouva son expression indépassable dans les créations des grands sculpteurs. À
la palestre, lieu des exercices gymniques servant d'entraînement à la lutte, l'éphèbe était
nu (en grec gumnos, d'où dérivent les mots gymnase et gymnastique), tout comme
l'athlète sur le stade. Le précepte de « l'esprit sain dans un corps sain « était alors en
formation. Redécouvert de nombreux siècles plus tard, il a fortement imprégné les
mentalités dans les pays qui ont le plus fait pour intégrer le sport dans l'éducation : en
particulier l'Allemagne et la Grande-Bretagne, puis les États-Unis, dont les universités
forment de nombreux gymnastes.
Des sociétés enseignant les exercices du corps, à l'aide ou non d'appareils, ont existé
en Europe dès le XVIII e siècle. Or elles revêtaient un caractère nettement paramilitaire : on
y pratiquait aussi le tir, l'escrime, le maniement des armes de combat (et... la danse de
salon !). Cette forme de gymnastique, où il importait avant tout de faire la démonstration
de sa force physique, fut celle de grandes manifestations de masse délibérément
spectaculaires, comme les Fêtes fédérales suisses, les Sokols tchèques, les Spartakiades
des pays d'Europe centrale. Organisées tous les quatre ans, les Gymnaestrada donnent
encore lieu à un rassemblement de toutes les nations qui se mesurent pour montrer la
vitalité de leur jeunesse.
C'est au XIX e siècle que des théoriciens mirent en place les fondements de ce qui allait
devenir la gymnastique sportive. Pour l'Allemand Friedrich Ludwig Jahn, fondateur en 1811
de la première école de gymnastique à Hasenheide, près de Berlin, ces fondements
restaient nettement idéologiques : il s'agissait de fortifier par la gymnastique le patriotisme
de la jeunesse. Son système d'enseignement était presque exclusivement fondé sur le
recours aux agrès, qui sont aujourd'hui encore propres à la gymnastique de compétition :
la barre fixe, les barres parallèles, le cheval-arçons, le saut de cheval et les anneaux.
Utilisant aussi ce type d'appareils, le Suédois Per Henrik Ling créa dans le même esprit une
gymnastique à forte vocation collective. Les méthodes de Jahn et de Ling reposaient en
grande partie sur les principes de l'éducateur allemand J. Chr. F. Guts Muths (1759-1939).
À l'opposé, l'école française opta pour une gymnastique qui fût essentiellement naturelle,
c'est-à-dire une authentique « culture physique « dans la tradition grecque, que le colonel
François Amoros (1769-1848) définit comme « la science raisonnée de nos mouvements
et de leurs rapports avec nos sens, notre intelligence, nos sentiments, nos moeurs et le
développement de nos facultés «. Fondateur lui-même d'un institut de gymnastique, il
inspira d'autres précurseurs, tel Demeny, promoteur de la gymnastique féminine et des

exercices exécutés avec accompagnement musical, et Georges Hébert, dont la méthode,
dite hébertisme, visait à éduquer l'enfant tant du point de vue moral que du point de vue
physique. Il s'agissait de lui faire pratiquer, dans des conditions aussi proches que possible
des conditions naturelles, les activités de l'homme primitif : marcher, courir, grimper,
sauter, porter, lutter, etc. ; il devait alors devenir un homme accompli.
En France, l'obligation de pratiquer la gymnastique dans les écoles normales
d'instituteurs, les lycées et les collèges date du 15 février 1869, et c'est en 1873 que fut
fondée l'Union des sociétés de gymnastique française (USGF). Six fédérations européennes
existant en 1880, le Belge Cuperus eut alors l'idée de les regrouper en un seul bureau, qui
donna ensuite naissance à la Fédération internationale de gymnastique (FIG). Celle-ci
rassemble aujourd'hui cent vingt-trois nations réparties sur les cinq continents. Une Union
européenne de gymnastique (UEG) fut également créée. Quant aux premières rencontres
internationales, elles se déroulèrent dans le cadre des jeux Olympiques d'Athènes en 1896
et de Paris en 1900.

La gymnastique olympique.
En tant que discipline olympique, la gymnastique comprend : la gymnastique artistique
masculine (appelée gymnastique masculine), la gymnastique artistique féminine (appelée
gymnastique féminine) et la gymnastique rythmique et sportive (appelée GRS).
Les épreuves dont se compose la gymnastique masculine sont successivement : les
exercices au sol, réalisés pendant 50 à 70 secondes sur un praticable de 12 m sur 12 ; le
cheval-arçons, comportant en son milieu deux larges arçons pour prendre appui ; les
anneaux, situés à 2,50 m du sol ; le saut de cheval, l'appareil, haut de 1,35 m, devant être
franchi dans le sens de la longueur (1,60 m) ; les barres parallèles, situées à 1,75 m du sol
et réglables en largeur ; la barre fixe, longue de 2,40 m et située à 2,50 m du sol. Ces
épreuves se disputent en concours par équipe nationale et en concours individuel. Par
équipe sont engagés six gymnastes, qui ont à exécuter, sur chaque appareil, des exercices
imposés - supprimés à partir de 1997 -, puis des exercices libres. Seules les cinq
meilleures notes (10 étant le maximum) sont prises en compte pour déterminer le
classement par équipe. Les trente-six meilleurs gymnastes participent ensuite au concours
individuel, où ils n'ont à exécuter que des exercices libres. On procède enfin à une finale en
individuel par appareil ; ce sont les huit gymnastes qui ont obtenu les meilleures notes au
concours individuel lors du passage à l'appareil considéré qui y participent.
Les épreuves dont se compose la gymnastique féminine sont successivement : le saut
de cheval, l'appareil, qui a 1,20 m de hauteur, devant être franchi dans le sens de la
largeur ; les barres asymétriques, situées à 2,40 m et 1,60 m du sol ; la poutre d'équilibre,
qui a 1,20 m de hauteur, 5 m de longueur et 10 cm de largeur ; les exercices au sol en
musique, réalisés pendant 80 à 90 secondes sur un praticable de 12 m sur 12. Ces
épreuves se disputent de la même manière que pour les hommes.
Discipline uniquement féminine, la gymnastique rythmique sportive (GRS) est inscrite au
programme olympique depuis 1984 en épreuve individuelle et depuis 1996 en épreuve par
équipes. Elle se déroule avec cinq engins portatifs : le cerceau, le ballon, le ruban, les
massues, la corde. En compétition, toutefois, quatre de ces engins seulement sont
imposés, selon des rotations annuelles qui sont directement décidées par la FIG.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
Olympiques (jeux) - la gymnaste d'origine roumaine Nadia Comaneci, page 3577,
volume 7
Olympiques (jeux) - le gymnaste russe Vitali Scherbo, page 3579, volume 7

Les autres compétitions de gymnastique.
Des championnats du monde étaient organisés l'année précédant les jeux Olympiques.

Mais, désireuse d'exploiter l'impact télévisuel, la FIG en a modifié le rythme et
l'organisation. Outre le titre mondial décerné selon la formule olympique (addition des
points obtenus aux différents appareils, plus attribution d'un titre pour chaque exercice)
- ce qui contraint les candidats à la victoire à participer à tous les agrès -, depuis 1992 des
titres sont décernés pour chacun des appareils, sans figures imposées. Cette compétition
favorise une spécialisation qui a rendu la gymnastique encore plus spectaculaire, mais qui,
selon certains techniciens, dénature sa conception initiale. Cinq gymnastes par nation au
maximum peuvent y être engagés ; chacun d'eux ne peut concourir que pour quatre
appareils chez les messieurs et trois appareils chez les dames.
Les championnats d'Europe ne portent que sur des exercices libres et ne donnent lieu
qu'à des classements individuels (avec trois concurrents par nation). Ils sont complétés de
championnats d'Europe juniors, organisés selon le même principe.
Les jeux continentaux sont, par exemple, les jeux Méditerranéens (quatre gymnastes
par nation, concours par équipe et concours individuel avec les trois meilleurs, finales par
appareil), les jeux Panaméricains et les jeux Asiatiques.

Enjeux et mutations.
Sport où les aléas techniques l'emportent sur les risques physiques, la gymnastique offre
un ensemble de disciplines spectaculaires, que les Jeux de Montréal de 1976 ont beaucoup
contribué à médiatiser. C'est alors, en effet, que la Roumaine Nadia Comaneci obtint sept
fois la note de 10, qui n'avait encore jamais été attribuée. Une jeune fille de 14 ans,
mesurant 1,46 m et pesant 37 kg, succédait ainsi à des gymnastes plus traditionnelles
telles que la Tchécoslovaque ? aslavska ou les Soviétiques Touristcheva, Kim, Korbut,
Yourtchenko. Or la FIG voulut sans tarder mettre un terme à la pratique qui semblait se
faire jour de sélectionner de trop jeunes gymnastes dans les compétitions internationales.
Elle décida de n'autoriser que les jeunes filles d'au moins 15 ans accomplis à participer aux
jeux Olympiques, aux championnats du monde et aux championnats d'Europe (sauf au
cours de l'année précédant les Jeux, où les gymnastes de 14 ans peuvent concourir). Il
n'en reste pas moins que le rôle joué par la jeune Roumaine dans l'évolution de la
gymnastique fut prépondérant. Constatant son apparente facilité à produire de brillantes
exhibitions, les spécialistes du sport se mirent à sélectionner de petits gabarits : des jeunes
filles de 1,30 m ou de 1,35 m, pesant de 26 à 34 kg ; elles ont peut-être moins d'élégance
et offrent moins d'amplitude, mais elles ont davantage de souplesse et de rythme, et, en
fait, beaucoup plus d'aisance, sur la poutre en particulier, qui est considérée en
gymnastique féminine comme l'« appareil de torture «. Certains pays de l'Europe de l'Est,
comptant sur le sport pour favoriser leur image, poussèrent l'âpreté de la sélection jusqu'à
répertorier les tailles en fonction d'antécédents familiaux et de nombreux autres facteurs
rigoureusement étudiés. Éloignées de leurs parents, de leur école et de leurs camarades,
les jeunes filles étaient entraînées à devenir des championnes de très haut niveau dans des
centres spécialisés. Seules quelques-unes parvenaient cependant à accomplir des
prouesses exceptionnelles.
Chez les hommes, après la période de suprématie des Japonais, qui furent champions
du monde et champions olympiques par équipe de 1960 à 1976, ce sont les Soviétiques
(Chakhline, Titov, Andrianov, Voronine, Bilozertchev, Artemov), puis les Chinois de la
République populaire (Tong Fei, Li Ning, Lou Yun) qui ont dominé - le titre individuel étant le
plus souvent remporté par un Soviétique. Dans l'ensemble, les pays d'Europe centrale ont
toujours eu de bons gymnastes, mais l'évolution politique qui s'y produit y entraîne aussi
un changement des comportements ; outre que la part du financement public consacrée à
la politique sportive est en diminution, il semble que prévaut aujourd'hui le choix de
disciplines moins ardues, en même temps qu'un certain désir d'émigration (à l'exemple du
Biélorusse Vitaly Scherbo).
En GRS, la lutte a surtout opposé Soviétiques et Bulgares à partir de 1984. Joute
technique, duel chorégraphique : le style surtout est différent ; plus académique chez les

Soviétiques, il s'est avéré plus original chez les Bulgares.
La gymnastique, sous toutes ses formes, reste un sport qui contribue à la forma tion
de l'individu. En France, elle est pratiquée dans les écoles par près de douze millions
d'enfants. En tant que discipline spécialisée que l'on peut maîtriser précocement, elle
nécessite un apprentissage d'environ six années et suppose que les gestes fondamentaux
et les facteurs de coordination motrice soient acquis le plus tôt possible.
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Les corrélats
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Comaneci Nadia
Hébert Georges
Ling Per Henrik
Olympiques (jeux) - Les programmes olympiques
rythmique
Sokols
sport
Les médias
gymnastique - gymnastes
Les livres
gymnastique - aux anneaux, « croix de fer « du Japonais Kajiyama, page 2292,
volume 4
gymnastique - aux barres asymétriques, la Roumaine Nadia Comaneci, page 2292,
volume 4
gymnastique - aux barres parallèles, le Soviétique Dimitri Bilozertchev, page 2292,
volume 4
gymnastique - la soviétique Galina Beloglazova dans une figure de gymnastique
rythmique et sportive, page 2292, volume 4
gymnastique - le soviétique Vladimir Artemov, page 2292, volume 4
gymnastique - à la poutre, l'Américaine Shannon Miller, page 2292, volume 4
santé - séance de gymnastique de groupe en Californie, page 4621, volume 9

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