Guy de Chauliacvers 1300-1368Guy de Chauliac est né au hameau de Chauliac à une date qui reste indéterminée mais qui,selon Malgaigne, appartient aux dernières années du XIIIe siècle.
Publié le 22/05/2020
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Guy de Chauliac
vers 1300-1368
Guy de Chauliac est né au hameau de Chauliac à une date qui reste indéterminée mais qui,
selon Malgaigne, appartient aux dernières années du XIIIe siècle.
Son véritable nom était Guigo (de Chaulhaco).
Guigo est le seul nom qui figure dans toutes les
pièces papales ou canoniques ; des historiens de l'époque l'appellent encore Guido ou Grigon.
On en arrive à se demander si le fondateur de la chirurgie didactique, l'écrivain de cette
œ uvre maîtresse La Grande Chirurgie, n'avait pas été, à juste titre, désigné par ses
contemporains comme le guide, la source qui abreuve tous les étudiants avides de s'instruire
dans la “ practique en cyrurgie ”.
Chauliac est un petit chef-lieu du diocèse de Mende qui s'étage à 1050 mètres d'altitude, sur le
plateau du mont Morgerine, dans le Gévaudan, au milieu des collines et des vallons.
Dans cette rude et pauvre contrée, inspiré par le ciel, Guido fut d'abord valet de ferme, mais il
était déjà prophète en son pays, ou comme le dit A.
Karr, “ Paysan illustre ”, car il soignait
avec bonheur les malades.
“ Il faut que tu sois astrologue ”, écrira-t-il lui-même plus tard.
Un jour, comme dans les contes de fées, la fortune lui sourit.
Au cours d'une chasse, la nièce
d'un seigneur du pays tomba de cheval et se fractura la jambe ; malgré tous les soins, elle ne
pouvait guérir.
On manda la sorcière qui fit cette réponse magique : “ La malade sera guérie
par un manant.
” Le manant, Guido, fut amené au château et après deux jours, le cal était si
solide que la haulte dame allait se prosterner aux pieds de la Sainte Vierge.
Telle est la belle légende.
La châtelaine appartenait à la famille des seigneurs de la baronnie
de Merc œ ur, dite dans le nobiliaire d'Auvergne, antique, puissante et illustre famille, l'égale
en ancienneté et en noblesse des premières maisons du royaume et durant toute sa vie, Guido
resta toujours l'obligé des seigneurs de Merc œ ur.
Après la soudure magique, le jeune rebouteux, totalement illettré, fut confié à l'Eglise qui
l'instruisit et le fit clerc.
Nanti de ce titre indispensable à l'époque, Guido sortit de l'ombre de
la cathédrale et devint apprenti auprès d'un médecin, mais une fois de plus, l'historien ne
peut fixer ses traces.
Toulouse ou Montpellier ? On ne sait.
Guido eut des maîtres dans ces
deux villes.
“ Mon Maistre Raimond ” à Montpellier ; “ Mon Maistre de Tholose ” à Toulouse,
lit-on dans son œ uvre.
Puis, ce fut le départ pour l'école de Bologne en haute Italie, la rivale de Montpellier, où il
apprit l'anatomie auprès de “ Maistre Bertruce ” qui, situant le corps mort sur un banc, en
faisait quatre leçons : les membres nutritifs ; les membres spirituels ; les membres animaux ;
les “ extrémitez ” ; et la chirurgie auprès des maîtres renommés de l'époque, notamment le
“ maestro Alberto ”..
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