Guillaume Briçonnet, évêque de Meaux1470-1534Grande figure de la pré-Réforme française, il est le fils de Guillaume Briçonnet et deRaoulette de Beaune.
Publié le 23/05/2020
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Guillaume Briçonnet, évêque de Meaux
1470-1534
Grande figure de la pré-Réforme française, il est le fils de Guillaume Briçonnet et de
Raoulette de Beaune.
Membre de cette célèbre famille d'officiers des rois de France, il est
d'abord président de la Chambre des comptes, de 1495 à 1507, date à laquelle il est
remplacé dans l'exercice de cet office par son frère Jean.
Il est nommé ensuite archidiacre
de Reims et d'Avignon, puis devient abbé commendataire de Saint-Germain-des-Prés en
1507, par la résignation de son père, et reçoit, en 1516, l'évêché de Meaux.
Affligé de
l'ignorance religieuse et du manque de ferveur spirituelle de ses ouailles, il commence la
réforme de son diocèse en 1518.
Renonçant aux faveurs de la cour, il s'établit dans la petite
ville de Meaux où il se consacre à sa tâche apostolique.
Il fait appel, en 1521, à son ancien
maître parisien, le fameux Lefèvre d'Étaples, et le nomme administrateur de l'hôpital,
avant d'en faire deux ans après, son vicaire général.
Réunissant autour de lui de nombreux
disciples, tels Gérard Roussel, Guillaume Farel, Martial Mazurier, etc., qu'il envoie prêcher
dans son diocèse, l'évêque donne ainsi naissance au “ groupe de Meaux ”, dont les idées
étaient fortement influencées par les écrits de Luther et de Zwingli.
Mystique et biblien
comme son maître Lefèvre d'Étaples Briçonnet s'efforce, avec l'aide de ses disciples, de
réformer le clergé et de prêcher le retour à l'Évangile, afin de porter remède à la crise
religieuse de son temps.
Sous l'influence des réformateurs allemands et suisses, il ne
conserve que les images du Christ, introduit le français dans la liturgie et diffuse des
traductions des Saintes Écritures, tout en restant orthodoxe sur le plan doctrinal.
Malgré
l'aide puissante de la s œ ur de François Ier, Marguerite d'Angoulême, future reine de
Navarre, il est en butte à l'hostilité du Parlement qui lui intente un procès à partir de 1525,
et se heurte également aux Cordeliers de Meaux qui l'accusent d'hérésie.
La défaite de
Pavie, en 1525, suivie de la captivité du roi en Espagne et le départ pour Nérac de
Marguerite de Navarre, en 1527, contribuèrent à la fin de l'expérience de Meaux.
Les
dernières années de Briçonnet se déroulent obscurément dans son château d'Aismans près
de Montereau-Faut-Yonne.
Cet homme, épris de vie spirituelle et de perfection
évangélique, laissait tous ses biens aux pauvres et aux églises.
Son œ uvre préfigurait celle
de la réforme catholique..
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