Guerres et totalitarismes au XXe siècle

« Guerres et totalitarismes au XXe siècle I.

les deux guerres mondiales et la fin de la suprématie européenne II.

les caractéristiques des régimes totalitaires aux XXe siècles étudiées à travers les régimes soviétique et nazi Introduction Si le XIXe siècle se caractérise par des ruptures économiques et sociales, on peut aussi y ajouter la suprématie de l’Europe sur le monde qu’elle organise à son profit. Le XXe siècle s’ouvre sur un conflit d’une violence, inégalée jusque-là, qui caractérise le monde d’aujourd’hui.

Il remet en cause la domination de l’Europe, et commence à dessiner un monde multipolaire. Les deux conflits mondiaux et les totalitarismes soviétique et nazi caractérisent un premier XXe siècle où se redéfinit un équilibre (ou déséquilibre) mondial. Ce premier XXe siècle (1914-1945) est tragique : en une génération, le monde connait deux guerres mondiales (contre des intervalles de 100 ans entre des conflits majeurs auparavant), des génocides, des déportations aux noms de présupposés idéologiques ou raciaux, la bombe atomique, des guerres civiles.

La folie destructrice des hommes est amplifiée par les innovations technologiques et scientifiques. L’entre-deux-guerres est marqué par les crises des démocraties, qui sont apparues triomphantes en 1919, le rayonnement de l’expérience soviétique et les expériences fascistes qui deviennent une des composantes du système des forces en présence. I.

Les deux guerres mondiales Les deux conflits mondiaux témoignent de l’entrée dans l’ère de la « guerre totale », aboutissant à la prise de conscience progressive de la nécessité d’une régulation mondiale pour préserver la paix. Dans son acception actuelle, le concept de « guerre totale » est formulé à l’issue de la Première Guerre mondiale et théorisé dans l’entre-deux-guerres.

Il est cependant utilisé par certains historiens contemporains pour désigner une réalité plus ancienne qui renvoie à la mutation de la guerre depuis la Révolution et l’Empire, les conflits du XXe siècle représentant le paroxysme de cette évolution.

Ce concept recouvre la mobilisation de toutes les ressources des États durant une longue période et à un degré jamais atteint précédemment, et l’extension de l’affrontement à toutes les régions du globe (ou du moins à de très larges portions de celui-ci) dans un but d’anéantissement de l’adversaire.

Il se fonde sur une « dynamique de radicalisation » qui amène les belligérants à consacrer toujours plus de moyens à l’accomplissement de cet objectif.

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