Guadeloupe (1984-1985)
Publié le 15/09/2020
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Guadeloupe 1984-1985
Après la dissolution par le gouvernement français de l'Alliance révolutionnaire
caraïbe (ARC), le 3 mai 1984, une trêve de fait des attentats a été observée
dans ce département d'outre-mer.
Mais une autre organisation nationaliste,
l'Union pour la libération de la Guadeloupe (UPLG), qui s'était jusque-là
démarquée des groupes favorables à la lutte armée contre le colonialisme, a pris
le relais.
Le 24 juillet 1984, quatre de ses militants, dont l'architecte réputé
Jack Berthelot, ont péri déchiquetés par les bombes qu'apparemment ils
s'apprêtaient à poser.
Néanmoins, les partisans de la violence ont continué à
faire des émules.
Le 13 mars 1985, une bombe a explosé dans un bar de
Pointe-à-Pitre tenu par un militant du Front national, et provoqué la mort de
trois personnes.
Le "camp patriotique" a aussi transformé le procès de militants
indépendantistes (décembre 1984-janvier 1985) en un réquisitoire contre
"l'esclavagisme français" dans l'archipel.
L'idée indépendantiste, soutenue par
des ouvriers agricoles occupant 1 500 hectares de terre, relayée par des radios
(Radio tambour, Radio unité), encouragée par le contagieux "syndrome
calédonien", a marqué des points au plan politique.
La Guadeloupe est-elle déjà
"enceinte de son indépendance" comme l'assure Luc Reinette, l'un des leaders
présumés de l'ARC, ou ne connaît-elle qu'une grossesse nerveuse semblable à
celle de 1967?
L'apathie économique, elle, s'est confirmée en 1984.
La production de
l'industrie sucrière a baissé de 25% en 1984 (480 000 tonnes) par rapport à
1983.
Las de subventionner à fonds perdus cette activité, l'État français a
décidé, en septembre 1984, de ne plus combler les déficits, mesure qui vaut avis
de disparition pour une ou deux usines sucrières (sur quatre encore existantes).
Le secteur de la banane a connu un net redressement, mais il n'a pas compensé
les fortes pertes de l'industrie touristique, annoncées par les cris d'alarme
répétés des hôteliers après chaque explosion.
En 1985, la majorité de la
population apparaissait plus déchirée que jamais entre les aspirations à la
dignité (le refus de l'assistanat de la métropole) et le privilège, comparé aux
voisins caraïbes, d'un bon niveau de vie (revenu moyen par habitant avoisinant
les 4 500 dollars) largement lié à la politique de départementalisation..
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