Grèce: 1984-1985
Publié le 15/09/2020
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Grèce
1984-1985 Ses nombreux visiteurs d'été, qui ont fait de la Grèce un objectif important du
tourisme européen, le perçoivent mal: ce pays pose autant de problèmes aux
organisations économiques (CEE) et aux alliances militaires (OTAN) dont elle
fait partie, qu'elle en rencontre dans ses efforts d'aménagement intérieur, du
fait du morcellement de son territoire, du caractère récent et parfois radical
qu'y prennent exode rural et croissance urbaine, et de la dépendance de son
appareil d'État vis-à-vis des clientèles politiques.
Si sa densité de population est plus faible que celle des autres pays du Marché
commun, la concentration des deux tiers de ses habitants dans l'agglomération
d'Athènes (3 millions) et quelques autres grandes villes crée des blocages
(logement, éducation, transports, pollution).
Ceux-ci sont d'autant plus
sensibles que deux tiers du pays sont montagneux, avec un taux d'occupation
souvent inférieur à 20 habitants par kilomètre carré, ce qui relève le coût des
infrastructures et des services nécessaires (routes, télécommunications,
hôpitaux, écoles).
L'agriculture occupe encore 28% de la population active, mais la taille moyenne
des 950 000 exploitations n'est que de 3,5 hectares, et 350 000 seulement
seraient viables: la plupart des paysans ont d'autres activités rémunérées, bien
que les revenus liés à l'agriculture aient augmenté de 60% depuis 1981.
L'avenir
montrera vite si le développement des coopératives, les subventions, les grands
travaux, l'utilisation de crédits européens permettent de moderniser ce secteur
où le mouvement socialiste au pouvoir (PASOK) a découvert et conservé une
notable partie de son électorat, ce qu'ont confirmé les élections de juin 1985.
Malgré une ancienne politique d'incitation, et en dépit du triplement du nombre
des entreprises industrielles depuis 1975, grâce à de nombreuses créations de
petits et moyens établissements par des capitaux correspondant aux versements
des émigrés (RFA surtout), ou au retour de commerçants enrichis en Égypte ou en
Afrique, l'industrie reste concentrée et fragile: peu d'investissements, manque
de capitaux propres, gestion trop sensible à la conjoncture commerciale
immédiate, dirigeants souvent habiles mais manquant parfois d'envergure,
main-d'oeuvre peu qualifiée, basse productivité.
Cela explique la situation
problématique de grandes entreprises dont les profits sont limités par
l'évolution récente du marché (cimenteries, chantiers navals), ou la rentabilité
réduite par l'intégration européenne (sucreries).
Cela fait comprendre les
hésitations d'un gouvernement qui refuse de perpétuer dans ce domaine la
tradition des subventions publiques devant les projets de nationalisation
d'entreprises à capitaux étrangers (aluminium) dont l'avenir serait sûr.
Le
secteur étatique (énergie, pétrochimie, engrais) a servi de base, en 1981-1982,
à une politique sociale (syndicats, échelle mobile des salaires, semaine de
quarante heures, congés payés) plutôt que de moteur pour une politique
économique nouvelle.
Depuis le début des années quatre-vingt, la conjoncture a été marquée par
l'augmentation de la dette extérieure (4 millions de dollars en 1981, 15
milliards début 1985), par le recul de l'inflation (28% en 1982, 18% en 1984) et
des exportations, par la dévaluation continue de la drachme et par.
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