Grand oral SES Sujet : La prison permet-elle de prévenir la récidive des détenus et de faciliter leur réinsertion dans le monde du travail en France ?
Publié le 28/04/2025
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Sujet : La prison permet-elle de prévenir la récidive des détenus et de
faciliter leur réinsertion dans le monde du travail en France ?
Intro:
Entre 1990 et 2022 on a doublé le nombre de places disponibles en prison et
cependant le nombre de personnes condamnés augmentent considérablement on
parle même d’inflation carcérale.
On peut alors légitimement se demander si la
prison est réellement le moyen le plus efficace pour lutter contre la récidive.
La
récidive désigne l’action de commettre une deuxième infraction après une
première condamnation.
Nous pouvons noter que lorsqu'un individu est
condamné à perpétuité, la réinsertion n’est pas envisagée tout comme la récidive
ne peut plus faire surface.
J’ai choisi ce sujet car j'ai écouté un podcast sur le lien entre travail et détention
de la prépa ISP qui prépare pour les concours de magistrat et d’avocat qui m’a
beaucoup intéressé et aidé pour rédiger cet oral.
Ainsi, nous verrons que nous pouvons tout d’abord penser que oui la prison aide
et facilite la réinsertion des détenus puisque de nombreuses mesures sont mises
en place.
Ensuite, nous montrerons que ces mesures sont loin d’être
miraculeuses et que de nombreux efforts sont encore à fournir face aux
problèmes et contraintes qui s’y heurtent.
Enfin, nous étudierons les alternatives
à la prison en France et dans d’autres pays et décèlerons leur efficacité contre la
récidive.
I / Nous pourrions tout d’abord penser que oui car de nombreuses mesures sont
mises en place :
En 2023, on compte 444 100 victimes de violences physiques, une augmentation
de 12 % par rapport à l’année précédente.
Ainsi, la délinquance ne se réduit pas,
elle a même tendance à augmenter.
Selon l’Atigip, l’ Agence du Travail d’intérêt
général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous main de
justice 59 % des sortants de prison récidive dans les 5 ans après leur sortie.
Pour lutter contre la récidive et lutter contre la hausse de la délinquance dans
notre pays, l’Etat a mis en place plusieurs mesures afin de mieux encadrer les
prisonniers et les aider à réparer leurs peines.
Tout d’abord, des lois ont été ratifiées pour améliorer les conditions des détenus.
Depuis la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009, les prisonniers disposent de
droits censés contribuer à la réinsertion et lutter contre la récidive.
Par exemple,
cette loi autorise le suivi de la Spip le service pénitentiaire d’insertion et de
probation chez les personnes munis d’un bracelet électronique.
Les détenus ont
aussi accès au travail, au pacs et à la formation.
Cette loi facilite également les
peines de probations afin de lutter contre la surpopulation carcérale dans les
prisons et maisons d’arrêt.
Ainsi, le SPIP a pour rôle principal de prévenir contre la récidive.
Il accompagne
les individus dans un programme encadré et accompagné.
Ils organisent une
évaluation du suivi psychologique du détenu pour lutter contre sa désocialisation
en prison.
Les prisonniers ont pour obligation de participer à une des activités
proposés par la SPIP; les ateliers peuvent les mener à réfléchir à la place des
victimes, à comprendre le sens de leurs peines, à travailler sur l’empathie, les
causes du passage à l’acte délinquant, tant d’ateliers thérapeuthiques qui doivent
limiter la récidive des individus ( 3 heures par jour idéalement).
Aujourd’hui 30 % des détenus travaillent , l’Atigip a pour but d’atteindre les 50%
d’ici 2027 selon Légifrance.
Le travail de service général proposé est souvent lié
à l'hébergement, aux tâches ménagères, à l’entretien ou à la restauration, pour
un taux horaire de 7 à 8 heures par jour.
Il est proposé sur la base du volontariat
mais permet le plus souvent au détenu de pouvoir être formé,de disposer d’un
encadrement de travail, d’être autonome, d’apprendre à gérer son argent ce qui
facilite sa réinsertion dans le monde du travail, lui permettant de pouvoir espérer
un aménagement de peine s’il se comporte bien.
Ensuite le détenu peut également travailler en concession, il est à la charge de
l’Etat et géré par l’administration.
Une aubaine pour les 314 entreprises du Tour
de France du travail pénitentiaire qui en partenariat avec L’Atigip sont valorisées
par le label peps (produit en prison)qui garantit un produit fait en France ce qui
met en avant l’impact écologique de l’entreprise.
De plus, depuis la réforme du
travail pénitentiaire qui instaure le contrat d’emploi pénitentiaire (CEP) le 1er mai
2022, les détenus sont couverts et protégés dans leur travaux carcéraux.
Ils ont
la garantie d’un salaire à 45 % du SMIC, un bon rapport qualité prix compétitif
pour les entreprises en termes de coût du travail puisqu’ils embauchent une main
d'œuvre peu chère.
Ces deux lois favorisent le travail en détention, luttent contre
la récidive et mènent au mieux la réinsertion des individus dans le monde du
travail.
Or ces mesures ne sont pas également réparties et ne peuvent définitivement
pas être applicables et donc profitables à tous.
II/ Or, ces mesures ne sont pas profitable à tous et distribuées de façon
inégalitaire:
Certes nous avons vu que les détenus sont encadrées et encouragées à intégrer
le monde professionnel en sortie de prison or ce n’est qu’une illusion car ces
accompagnements en théorie merveilleux comportent plusieurs limites et sont en
réalité dérisoires.
Tout d’abord, le problème national de la surpopulation carcérale rend difficile
l’accès au travail.
Sur 62 673 personnes incarcérées en 2021 , 19428 disposent
d’un accès à l’emploi.
Et bien qu’un individu ait pu avoir la chance d’accéder à un
travail en prison, les entreprises sont encore frileuses pour embaucher des
prisonniers, elles craignent pour leur sécurité car il existe un risque de
dangerosité plus important.
De plus, lorsque les détenus ont accès à un travail, il n'empêche pas que 17 %
d’entre eux récidivent.
Et plus de la moitié des détenus sont sans diplôme.
En
effet 53 % des détenus ont un faible niveau de qualification, et 6,4% d’entre eux
sont illettrés.
Sans formation, il est dans l’incapacité de pouvoir pourvoir à un
travail en sortant de prison si l'individu n’est pas accompagné.
Il existe des programmes de formation encadrés par l’ATIGIP mais une fois
encore le personnel n’est pas suffisant pour pouvoir accompagner tous les
détenus.
Faute de moyens certains détenus sont donc plus exposés au risque de
récidive que d’autres.
La scolarité en prison est également inégale, pour un
détenu mineur en fonction de la prison dans laquelle il est incarcéré, ses heures
d’apprentissage varient de 2 à 15 heures par semaine.
Enfin, l’aide à la réinsertion, la lutte contre la récidive n’est pas et ne peut pas
être appliqué à tout individu.
En effet, les conseillers de probation et de
réinsertion vont évaluer les facteurs statiques et dynamiques du détenu et
estimer s’il est possible de l’aider à comprendre sa peine et l’encadrer.
Les
facteurs statiques sont liés aux....
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